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MDZS : Bonus 1 : Progression de l’électricité avec Jiang Cheng!
L’électricité avait toujours été douloureuse pour Wei Ying. La douleur provenait de son enfance, les années qu’il avait été avec ses parents biologiques. La sensation fantôme se propageait encore sur sa peau comme une malédiction. Il se souvenait encore des chocs électriques qui étaient passés dans son corps à très haut voltage, pour espérer faire arrêter sa croissance. Ça ne fonctionnait jamais, à part pour lui donner des chocs et des traumatismes. Mais les décharges ont continué pendant 6 mois, les coups qui suivaient les échecs ne se sont jamais arrêtés, eux.
Jiang Cheng et Madame Yu ont toujours remarqué lorsque Zidian crépitait, les épaules de Jiang Ying rentraient vers l’intérieur, comme s’il s’attendait à se faire frapper. Aucun des deux n’a aimé la réalisation, encore moins Madame Yu. C’était censé être sa nouvelle maison. Tu ne devrais pas avoir peur de la famille. Bien que Jiang Fengmian se soit délecté de la vision.
Lorsque Jiang Cheng a reçus Zidié pour l'entraînement, sa mère lui avait subtilement suggéré de faire en sorte que Jiang Ying s’y habitue. Après quelques semaines, Jiang Cheng devenait suffisamment habile pour pouvoir penser à le faire avec l’autre héritier. Il a fini par en rêver.
Une douce matinée, Jiang Cheng a pris son courage à deux mains et a convaincu son frère de le regarder s'entraîner avec. Jiang Ying se trouvait à l’autre bout de la cour lorsqu’ils ont commencé. Il tremblait de la tête aux pieds. Il n'en était pas capable. Il est parti en laissant une envolée d'excuses.
« Avant même d’essayer, je dessinais un zéro »
Jiang Cheng poussa un petit soupir triste, mais continua à s'entraîner avec Zidié. Il avait vraiment voulu que son disciple en chef puisse se tenir à ses côtés avec Zidié ou même Zidian. Les semaines suivirent leur cours, mais aucune trace de Jiang Ying pendant qu’il s'entraînait.
Madame Yu se demandait ce qu’elle faisait ici. Elle avait l’impression d’espionner son premier fils avec son deuxième fils. Bien que le petit l’avait supplié à genoux dans la salle ancestrale pendant huit heures pour l’accompagner à regarder Jiang Cheng. Au début, elle doutait qu’il fasse le moindre effort. Mais en le regardant trembler violemment au mur d’où ils étaient cachés, les yeux fixés sur le fouet, plus précisément sur les crépitements, elle a compris qu’il le voulait vraiment.
Pendant deux semaines complètes, ils n’ont pas changé de position. Au moment où Jiang Ying s’y habitua, Madame Yu le décolla du mur. Le même processus a été répété jusqu’à ce qu’il se retrouve en face de Jiang Cheng, une prise ferme sur les épaules. Après ça, elle lui a dit que le reste, il devait le faire tout seul.
Alors chaque jour, il venait seul voir l’entraînement. Lorsqu’il était rendu assez détendu pour ne pas se concentrer sur le crépitement (Disons qu’être hors de portée même si le propriétaire faisait 5 pas aidait), il remarqua que Jiang Cheng avait une maîtrise ferme sur Zidié. Ses coups étaient fermes et gracieux. Il était clair qu’avant même de donner un coup, ce qu’il voulait était ancré dans son esprit.
Chaque semaine, il avançait de quelques pas. Au bout d’un certain temps, il était à deux bras de Jiang Cheng. Son frère, lui, irradiait de bonheur. Il s’approcha d’encore d’une distance d’un bras. Lorsqu’il s’y sentit prêt, il se plaça à côté de lui. Jiang Cheng fit de son mieux pour essayer de l’impressionner (bah quoi?). D’un point de vue adulte, c’était mignon.
Enfin bref, comme dans n’importe quelle histoire avec Jiang Cheng en personnage plus que mentionner, il semble toujours faire une gaffe qui fait empirer la situation. Ce qu’il fait ici. Avec douceur, il lui prit la main et ils donnèrent un coup de fouet. Mauvaise idée.
L’électricité partit du fouet et remonta jusqu'à Wei Ying, qui se figea. Tout lui revint en mémoire, comme si cela c’était passé il y a quelques minutes. Ses poignets attachés sur la pierre. Le cultivateur qui le regardait méchamment. Ses parents qui discutaient de la prochaine action à essayer. Et la douleur. Ah la douleur. Elle traversait tout son corps, d’avant en arrière, de gauche à droite. Et le processus recommençait encore et encore. Ensuite, il y avait les coups de pied dans le dos, ceux qui l’empêchaient de bouger. Ensuite c’étai-
"Wei… Ying! ... Ying! Lotus d’argent! "
Jiang Ying sembla se réveiller. Ses yeux s’ouvrirent sur le torse de Jiang Cheng, sur le sol. Il prit quelques grandes respirations et se décolla doucement de lui. Jiang Cheng le regardait avec des yeux inquiets et le traumatisé laissa échapper une larme. Un pas en arrière.
La prochaine fois, ils essayèrent une autre méthode. Ils tenaient chacun une extrémité d’un ruban de soie. Puisqu’il a une faible conductibilité, Wei Ying sentait moins la décharge passer. Ils sont restés avec cette méthode durant un mois complet.
Le mois suivant, Jiang Ying a commencé à rapprocher sa main de celle de Jiang Cheng. Encore, et encore. Maintenant, leurs doigts se frôlaient. Les crépitations étaient douces vers lui. Quatre semaines plus tard, ils se tenaient la main.
Les choses ont progressé ensuite, car lorsque Madam Yu est allé voir les progrès, son plus jeune était dans les bras du plus vieux, un bras autour de la taille. Zidié était dans la main de Jiang Ying, avec celle de Jiang Cheng par-dessus. Ils donnaient des coups de fouet ensemble. Ils souriaient et riaient.
« Et un de ces jours, souviens-toi. Du jour où tu as tracé ce zéro »
Elle les félicita tous les deux. Dommage que Jiang Fengmian en fut averti et qu’il emprunta Zidian pour aller corriger Wei Ying le soir suivant. Ce ne fut que quelques années plus tard de Jiang Cheng sut pourquoi du jour au lendemain son frère ne pouvait même plus regarder l’anneau.