Archive of Our Own ^beta

Chapter Text

Tout était rouge.

C’était la seule couleur que Morgane semblait être capable de voir maintenant, il n’y avait rien en face d’elle à part du sang.

Le sang de Nimue.

Tout était tellement rouge, et Morgane avait juste envie de hurler, parce que ce n’était pas ce qu’elle voulait, mais malgré tout elle l’avait bel et bien poignardée, et la lame, non la dague, elle était dans sa main, et c’était elle qui l’avait utilisée sur elle après tout.

Elle n’avait pas eu le choix, elle l’aimait oui, elle aimait tellement Nimue que ça faisait mal, mais ce n’était pas suffisant, ce ne serait jamais suffisant parce que la Ténébreuse était un monstre, et parce qu’elle était la seule personne qui pouvait la stopper.

Alors elle l’avait fait, elle avait fait un choix, le seul choix qui était un tant soit peu le bon, mais qui lui avait brisé le cœur en mille morceaux au moment même où elle avait décidé de tuer Nimue.

Et maintenant, elle était là, une dague enfoncée dans la poitrine de son amante et avec du sang sur les mains.

Et soudainement, il y avait un autre nom inscrit sur la dague.

Le sien.

Elle hurla.

Ce n’était pas supposé se terminer de cette manière.

Chapter Text

Aujourd’hui, Ava menait une quête.

Oh cette fois, il ne s’agissait pas de voyage dans le temps, ou du Waverider, ou du fait de protéger la trame temporelle de quelque chose que les autres Légendes auraient pu faire (ce qui effectivement incluait sa femme, ou même elle-même), non aujourd'hui il s’agissait de quelque chose de totalement différent.

Elle menait une quête pour trouver quelque chose de spécial pour l’anniversaire de Sara qui était pour bientôt.

Et évidemment, il ne fallait pas que ce soit seulement un bon cadeau, non ça devait être le cadeau parfait.

Elle était Ava Sharpe après tout, la perfection était littéralement inscrit dans ses gènes, et sa femme méritait ce qu’il y avait de mieux, et elle ne savait pas encore exactement ce qu’elle allait lui offrir, et peut-être qu’elle était un peu en train de paniquer là tout de suite à cause de ça, mais ça n’avait pas d’importance.

Elle était une Légende, elle était la co-capitaine du Waverider, alors oui.

Elle trouverait le cadeau parfait à offrir à la femme qu’elle aimait.

Chapter Text

Ils disaient que la reine de cœur n’avait pas de cœur.

Qu’elle était dure et impitoyable comme l’acier, qu’elle était une sorcière et un monstre, qu’elle arrachait littéralement les cœurs des gens de leurs poitrines et qu’ensuite elle les écrasait.

Ils disaient qu’elle avait tué sa mère et qu’elle s’était enfuie de sa maison après ça, avec du sang sur les mains, ils disaient qu’elle était passée d’un monde à l’autre en passant par la paroi de verre d’un miroir et qu’elle avait conquis un royaume entier par elle-même.

(Mais Anastasie savait, elle, et contrairement aux autres, elle connaissait la vérité, toute la vérité, elle connaissait l’histoire derrière la légende de la reine de cœur, la vraie, elle savait ce qui était arrivé au garçon d’écurie, et elle savait aussi comment Rumplestiltskin avait essayé de noircir le cœur de Regina et avait en un sens à la fois échoué et réussi dans le processus.

Elle savait tout et oh comme elle comprenait si bien comment Regina se sentait, parce qu’elle savait ce que ça faisait d’avoir une mère qui se moquait bien de ce qu’elle voulait et qui voulait seulement qu’elle vive la vie qu’elle avait tracée pour elle.

Même si ce n’était pas ce qu’elle voulait.)

Et la reine rouge connaissait toutes les histoires qu’ils racontaient à son sujet, mais elle connaissait aussi la femme qui se trouvait derrière elles, elle savait qui elle était réellement, elle la connaissait, et pas eux.

Certaines choses étaient vraies tandis que d’autres non.

Comme c’était drôle que les gens disent qu’elle n’avait pas de cœur, étant donné le fait que la reine avait volé celui de Anastasie.

Chapter Text

Elle tirait à l’arc quand elle la trouva.

Honnêtement, Nyssa n’était pas vraiment surprise, c’était ce que Sara faisait quand elle était en colère, quand elle avait le sentiment qu’elle allait exploser d’un moment à l’autre.

Elle se battait.

Elle se battait contre quelqu’un, ou dans ce cas précis, contre quelque chose, juste pour pouvoir se débarrasser temporairement de sa rage.

Et si Nyssa lisait correctement en elle, là tout de suite, elle était très en colère.

Enfin, elle l’avait toujours été depuis qu’elle était arrivée à Nanda Parbat, pas vrai ?

Et elle comprenait définitivement pourquoi, surtout après toutes les choses qui avaient pu lui arriver.

« Je ne sais pas qui tu essaies de tuer, mais je pense que quel qu’il ou elle soit, cette personne est déjà morte, dit-elle, regardant la cible qui était criblée de flèches.

Sara ne sourit même pas à sa tentative d’humour, ce qui était inhabituel, elle faisait toujours l’effort de sourire ou de rire à ses blagues, même les mauvaises.

(Enfin, spécialement les mauvaises, elle n’était pas vraiment connue pour son grand sens de l’humour après tout.)

- Sara, dit-elle finalement avec hésitation, comment tu te sens ?

- As-tu vraiment besoin de poser la question ? Ironisa son amante, la voix tremblante.

Oh.

Alors c’était vraiment terrible à ce point-là.

Elle se rapprocha d’elle, et croisa les bras, tandis que Sara continuait de tirer des flèches sur la cible en face d’elle.

- Qu’est-ce qui ne va pas alors ? Que s’est-il passé ?

- J’ai reçu des nouvelles de Starling City.

Nyssa ferma brièvement les yeux.

Elle aurait dû savoir que ça finirait bien par arriver.

- Est-ce que tout va bien là-bas ?

La blonde renifla.

- Rien ne va jamais bien là-bas. Mais non, rien de particulier ne s’est produit, c’est juste que…

Ensuite, ses mains se mirent à trembler, et pourtant elle continuait de tirer, et de tirer, et de tirer, encore et encore, et encore, comme si c’était sa douleur qu’elle était en train d’essayer de tuer.

- Sara…

- Quoi ?

- Tu devrais arrêter maintenant.

- Pourquoi ?

- Parce que tu es en train de pleurer, et je sais que tu es une grande tireuse, mais… ce n’est pas très sûr si tu ne vois plus rien.

Sara soupira et acquiesça, laissant Nyssa lui prendre son arc et ses flèches.

- C’est juste que… Ils me manquent tellement, ma famille, mes amis… Ils pensent que je suis morte, et je ne peux pas… Je ne peux pas y retourner. Je ne peux pas les voir à nouveau, et ça me fait tellement mal que ça me tue.

Elle ne pouvait pas être les deux, elle ne pouvait être qui elle avait été et qui elle était maintenant, elle ne pouvait pas être une fille, une sœur, une amie et une assassin.

Elle ne pouvait pas être Sara Lance et Ta-er al-Sahfer.

Je suis là, pensa Nyssa.

Ça devrait être suffisant.

Mais ça ne l’était pas, évidemment, et elle ne le savait que trop bien.

Elle essuya ses larmes et essaya de lui sourire.

- Je suis tellement désolée, et je sais qu’il n’y a absolument rien que je puisse faire ou dire qui te permette de te sentir mieux, mais… je suis là d’accord ? Et je serai toujours là si jamais tu as besoin de moi.

Sara lui sourit avec tendresse.

- Merci Nyssa, dit-elle avant de l’embrasser et de laisser l’autre assassin la serrer dans ses bras. »

C’était vrai, elle était coincée ici.

Mais au moins, elle l’avait elle, et c’était déjà quelque chose.

Chapter Text

Raiponce n’était pas là quand Belle s’était endormie à cause de la magie du fuseau de la quenouille.

Non, elle était enfermée dans une tour avec une sorcière à ce moment-là, quand son père avait maudit la reine du royaume, la condamnant à dormir pendant un siècle jusqu’à ce qu’elle en meurt, et que son corps se soit vidé de chaque goutte de sang qu’il contenait.

(Évidemment, la sorcière ne l’avait pas dit à Rumplestiltskin quand il avait passé ce marché avec elle, non, ce n’était qu’après son départ de la tour que Raiponce avait su quel serait son véritable destin.)

Elle était là, et elle ne pouvait absolument rien faire, parce que Belle, la femme qu’elle aimait, était la Bête, et un véritable monstre.

Les gens ne connaissaient pas la vérité, évidemment, elle, elle savait, son père aussi, tout comme le roi, avant qu’elle ne le tue, mais les gens…

Les gens disaient autre chose.

On dit que la reine a une sœur, une jumelle folle et cruelle, voilà ce que disaient et pensaient les gens .

Les gens avaient tort, oh, comme ils se trompaient lourdement à son sujet.

Parce qu’elle était le vrai monstre, et Raiponce aurait tellement, tellement voulu qu’elle n’en soit pas un.

Parce que si elle ne l’avait pas été, si elle avait juste été une sorcière, si elle avait seulement eu des pouvoirs, et pas cette autre personnalité qui ne voulait rien d’autre que la mort, le sang et la destruction, alors les choses auraient été tellement différentes.

Alors Raiponce n’aurait pas eu à être piégée ici, loin de son père et de ses amis, en sachant que son amie et amante était lentement en train de mourir et qu’elle ne pouvait pas la sauver.

À moins que…

Elle aussi elle était en train d’apprendre la magie.

Elle était une sorcière maintenant.

Peut-être qu’elle pouvait trouver un moyen.

Peut-être qu’il y en avait un.

Et si ce n’était pas le cas, hé bien…

Elle n’avait rien à perdre, pas vrai ?

§§§§

A part peut-être son innocence.

Non, ce n’était pas vrai, elle avait perdu son innocence le jour où elle avait vu le vrai visage de Belle, le jour où elle avait compris à quel point son cœur était sombre et tordu, quand elle avait vu le monstre derrière son si joli visage.

Aussi, quand elle tua la sorcière de la tour, elle ne ressentit aucun regrets.

Tout ce qu’elle voulait, c’était être libre.

Et sauver la femme qu’elle aimait.

Elle voulait juste que son amour pour elle soit suffisant.

Est-ce que c’était trop demandé ?

Peut-être que ce serait suffisant, ou que ça ne le serait pas, mais alors qu’elle s’enfuyait loin de la tour, avec le sang de la sorcière sur les mains, elle n’en avait rien à faire.

§§§§

Elle était tellement belle.

Ce n’était pas quelque chose de nouveau pour Raiponce, elle avait toujours su à quel point Belle était belle, mais maintenant…

Maintenant, elle connaissait cette autre version d’elle, qui aimait tuer des gens et boire leur sang.

C’était Belle et ça ne l’était pas.

C’était la Bête.

C’était une version d’elle que Raiponce ne pouvait tout simplement pas aimer.

Ainsi, quand elle l’embrassa, elle pria pour un miracle, espérant que ce serait Belle qui se réveillerait et pas la Bête, lorsque la reine ouvrit les yeux.

Et si ce n’était pas le cas, alors…

Alors Raiponce utiliserait le fuseau sur Belle elle-même.

Chapter Text

La magie pouvait parfois avoir un étrange sens de l’humour, réalisa Regina.

Quand elle avait lancé le Sort Noir, elle voulait que Blanche-Neige souffre pour l’éternité, elle voulait gâcher sa vie, et la séparer de son époux et de sa fille semblait être un bon début.

Elle ne savait pas alors que le sort que Rumplestiltskin lui avait donné rajouterait quelque chose, un autre détail auquel elle ne s’attendait pas du tout.

Qu’elle finirait mariée à Blanche-Neige, qui était Mary-Margaret Blanchard maintenant, tout comme elle était désormais Regina Mills.

Ah ah.

Alors, après avoir été mariée à son père, maintenant elle était mariée à la femme qu’elle haïssait le plus au monde, et qui la détestait elle aussi ?

Blanche n’était définitivement pas la seule à être punie dans cette situation.

Mais quelque chose était différent.

Mary-Margaret n’était pas Blanche-Neige.

Mary-Margaret n’était pas la princesse passionnée qui s’était battue contre elle pour récupérer son royaume, non, elle était juste une institutrice, et… sa femme.

Et elle l’aimait.

D’une certaine manière, ça rendait les choses pires encore.

Parce que cette vie que la malédiction avait créée n’était pas réelle, mais Mary-Margaret pensait qu’elle l’était, et durant ces vingt-huit années, d’une certaine manière ça avait été réel, et vrai aussi, tellement vrai que parfois Regina souhaitait pouvoir oublier elle aussi, oublier sa douleur, sa colère, oublier qui elle était vraiment, et enfin oublier toutes les horribles choses qu’elle avait faites et faisait encore en tant que la méchante reine.

Mais elle ne pouvait pas, évidemment.

Alors elle fit semblant, elle fit comme si elle était vraiment la mairesse de Storybrooke, elle fit semblant d’aimer Mary-Margaret, elle fit semblant de faire tellement de choses qui n’étaient pas vraies.

Et si à la fin elles devinrent la réalité pour elle, personne n’avait besoin de le savoir.

Chapter Text

Parfois, Sabine avait le sentiment que tout ça, ça n’en valait pas la peine.

Sa lutte désespérée pour réussir à garder la tête hors de l’eau, alors que Victoria Belfrey faisait absolument tout pour lui gâcher la vie, à elle comme à Jacinda, qu’elle tentait par tous les moyens de les expulser de cet appartement dont elle avaient pourtant déjà bien du mal à payer le loyer.

(Loyer que la belle-mère de Jacinda faisait tout pour augmenter le plus possible dès qu’elle le pouvait bien entendu.)

Ainsi, il y avait des moments où elle avait l’impression de ne plus y arriver, que d’un jour à l’autre, tout pourrait s’écrouler soudainement sans qu’elle ne puisse rien y faire.

Où elle pensait qu’elle n’avait plus la force de se battre.

(Oh, comme elle était loin la princesse courageuse et forte qui avait autrefois réussi à aider une grenouille à retrouver sa bien-aimée, qui avait mené la Résistance contre Lady Tremaine et un sabbat de sorcières maléfiques.)

Et puis, soudainement, tout s’effaçait quand Jacinda rentrait à l’appartement, et qu’elle faisait disparaître tous ses soucis, au moins temporairement, avec un sourire ou un baiser, avant de la serrer dans ses bras.

« Je reste là, lui disait-elle alors quand Sabine était à deux doigts de s’écrouler, et je ne te laisserai pas tomber. »

Oui, tant que Jacinda était là, elle qui était son roc et son point d’ancrage, Sabine n’abandonnerait pas.

Jamais.

Chapter Text

Port-Réal était une prison et le Donjon Rouge était la cage dans laquelle on la tenait enfermée.

Sansa en avait conscience depuis le jour où elle avait vu son père se faire tuer, et où elle avait compris que plus rien ne serait jamais comme avant.

Elle n’était plus rien désormais, rien du tout, si ce n’est un oiseau en cage.

Mais parfois, elle parvenait à oublier les barreaux autour d’elle.

Grâce à Margaery.

Quand la rose était là, auprès d’elle, c’était presque comme si elle n’était plus prisonnière, comme si elle pouvait oublier où elle était.

Quand Margaery la coiffait, lui brossait les cheveux et lui parlait de tout et de rien, de tout sauf de la guerre qui faisait rage, c’était presque comme si tout était redevenu comme avant.

La cage était toujours là, autour d’elle.

Mais avec Margaery, elle se sentait presque capable d’écarter les barreaux et de s’échapper.

Chapter Text

Ils l’appelaient la Bête.

Ah ah.

Peut-être qu’elle l’était après tout.

Elle avait du sang sur les mains, elle en avait bien avant de devenir la Ténébreuse, quand elle était encore humaine, ou du moins qu’elle pensait l’être, pas vrai ?

Quand elle était une louve-garou, et qu’elle ne le savait même pas, elle avait tué des gens, bordel, elle avait même tué son propre petit-ami et elle l’avait mangé, même si ça n’avait été qu’un accident.

Ça ne changeait rien au fait que Peter était mort, que c’était de sa faute et qu’elle ne se pardonnerait jamais pour ça.

Maintenant qu’elle était la Ténébreuse, les choses étaient encore pires.

Parce qu’il y avait les ténèbres, chaque jour et chaque nuit, pas juste durant la pleine lune, non, maintenant, les voix étaient là, dans sa tête, et elle ne pouvait pas les faire taire, maintenant elle avait le contrôle, mais ça signifiait aussi que tout ce qu’elle ferait avec sa magie serait sa responsabilité désormais.

Quand elle était encore une louve-garou, elle ne savait pas ce qu’elle faisait.

Maintenant, elle savait, oh que oui elle le savait très bien, et c’était encore bien pire que ça ne l’était autrefois.

Ce n’était donc pas surprenant qu’elle se soit enfuie loin de tous ceux qu’elle avait jamais connus ou aimés.

Pour pouvoir les protéger de ce qu’elle était devenue.

§§§§

Elle n’était pas supposée être là.

Les gens ne venaient pas souvent au château des Ténèbres, et pourtant, elle était là.

Et Ruby n’avait aucune idée de pourquoi.

Ce n’était pas comme si Belle voulait la tuer, et même si ça avait été le cas, hé bien, Ruby était la seule personne qui possédait la seule chose qui pouvait le faire, et apparemment, elle était en train d’explorer le monde, et n’était tombée sur son château que par accident.

Une exploratrice.

Ruby aimait ça.

Elle aussi elle avait voulu voir le monde, il y a longtemps, avant de savoir quel genre de monstre elle était exactement, avant…

Avant que tout ne s’effondre pour de bon à cause d’elle et parce que sa grand-mère ne lui avait jamais dit la vérité.

Et maintenant, elle était un autre genre de monstre, et la femme qui venait parfois dans son château quand elle avait besoin d’un endroit où s’arrêter n’avait même pas peur d’elle.

C’était plutôt étrange mais pas déplaisant.

Et de toute façon, c’était bien, d’avoir à nouveau quelqu’un à ses côtés.

§§§§

Belle partait et revenait.

Elle revenait toujours, même si elle avait le monde entier à explorer et à visiter, et Ruby admettait qu’elle avait peur qu’un jour elle ne revienne pas.

Elle ne savait pas alors, comment les choses tourneraient.

Qu’un jour, Belle l’embrasserait et briserait sa malédiction.

Et qu’un jour, elles exploreraient et visiteraient le monde ensemble.

Chapter Text

Il y avait des moments où Regina avait envie de tuer Cora.

C’était l’un d’entre eux.

Elle avait aimé sa mère, autrefois, des années, des décennies plus tôt, avant qu’elle ne voit quel genre de monstre elle était, avant…

Oh mais maintenant, elle savait, elle le savait bien, pour une simple raison.

Cora avait empoisonné Blanche-Neige.

Sa mère avait donné une pomme empoisonnée à Blanche-Neige, à la femme qu’elle aimait, parce que…

Parce qu’elle ne voulait pas qu’elle soit heureuse, parce qu’elle voulait qu’elle épouse un prince ou un roi qu’elle ne connaissait pas, et ce n’était pas juste .

Elle connaissait Blanche-Neige depuis qu’elles étaient enfants, depuis le jour où elle l’avait sauvée de la mort quand elle était sur ce cheval, et après ça, les années avaient passé, elles étaient devenues amies, puis elles étaient tombées amoureuses, et puis…

Il avait fallu que Cora gâche absolument tout.

Et maintenant la princesse était maudite, sous le charme du sommeil éternel, endormie même si elle semblait être morte.

Alors oui, la princesse se le promit alors qu’elle embrassait Blanche-Neige et qu’elle la réveillait, elle le ferait.

D’une manière ou d’une autre, elle tuerait sa mère.

Juste pour s’assurer qu’elle n’essaierait plus jamais de lui voler son bonheur à nouveau.

Chapter Text

Aurore ne voulait plus dormir.

Après ce que Maléfique lui avait fait, après le sommeil magique dans lequel elle était tombée à cause de son maudit fuseau, après la mort de Philippe, après tout ce qu’elle avait traversé avec Mulan, Emma et Mary-Margaret.

Elle ne voulait pas retourner dans la salle rouge, elle ne voulait pas être à nouveau brûlée.

Elle se souvenait de ça, elle ne s’en souvenait que trop bien, elle se rappelait de la douleur, elle se rappelait de sa peur aussi, elle se souvenait de ce que ça faisait d’être piégée là pendant des heures, sans être capable de s’échapper.

Parfois elle pensait qu’elle ne serait plus jamais capable de dormir de toute sa vie.

Ça aurait été bien plus simple, elle n’aurait pas été forcée de faire face aux flammes chaque nuit, de s’entendre elle-même hurler dans une pièce vide où personne ne pouvait l’entendre.

Quand elle dormait, elle était toujours seule dans ses rêves.

En fait, elle ne rêvait même pas, il n’y avait que des cauchemars dans son sommeil, la pièce rouge, et les flammes.

Au moins, quand elle se réveillait, elle n’était pas seule, Mulan était là, à côté d’elle, avec un sourire rassurant sur le visage, la serrant dans ses bras si elle en avait besoin, lui assurant qu’elle serait toujours là pour elle, prête à se battre pour elle, tout comme Aurore se battait chaque nuit contre les cauchemars qui empoisonnaient son esprit.

Quand la guerrière était là, la princesse y croyait presque, elle croyait presque qu’elle serait capable de le faire, de réussir à vaincre ses cauchemars et sa peur, qu’un jour, elle sortirait enfin de cette maudite salle rouge pour de bon et n’y retournerait jamais.

Avec Mulan avec elle, rien n’était impossible pour elle, pas vrai ?

Chapter Text

Elle allait la détester pour ça.

Emma le savait déjà, mais ça ne l’empêcherait pas de le faire, parce qu’elle n’avait pas d’autre choix, pas vrai ?

(En réalité si, elle avait le choix, elle pouvait faire un autre choix, un meilleur choix, le bon choix, le choix que la Sauveuse aurait fait.

Mais elle n’était plus la Sauveuse désormais, et ici et maintenant, elle était la Ténébreuse.)

Alors oui, Regina allait clairement la détester pour ce qu’elle était en train de lui faire, mais…

Mais elle était en train de mourir, et il n’y avait rien d’autre qu’elle puisse faire, à part, à part…

A part la transformer en Ténébreuse.

Et n’était-ce pas si ironique que des semaines après que Emma ait choisi d’accepter les ténèbres en elle pour que Regina n’ait pas à retomber dans ses vieux démons, que maintenant elle choisisse de faire l’exact contraire ?

Alors c’était vrai finalement, la magie était réellement un poison, et chaque Ténébreux ou Ténébreuse avait eu en fin de compte une raison de céder aux ténèbres, Nimue voulait sa vengeance, Rumplestiltskin voulait sauver son fils, et elle…

Elle voulait sauver la femme qu’elle aimait.

Elle comprenait maintenant, oh elle comprenait si bien, et c’était mal, c’était tellement mal et elle le savait, mais elle ne pouvait pas la laisser mourir, elle ne pouvait pas la perdre, pas après tout ce qu’elle avait traversé, pas après tous ce qu’elle avait perdu, toutes les personnes qu’elle n’avait pas pu sauver.

Elle méritait d’avoir sa fin heureuse, même si c’était de la pire manière possible, et elle était la Ténébreuse maintenant après tout, alors même si la voix dans sa tête lui disait de ne pas le faire, les voix des ombres en face d’elle lui disaient autre chose.

Alors, elle n’hésita pas une seule seconde.

Je suis désolée Regina, pensa-t-elle alors que les ténèbres envahissaient et corrompaient leurs deux cœurs.

Je suis tellement désolée .

Chapter Text

Belle ne croyait pas vraiment dans le tarot ou dans la voyance en général.

Ainsi quand un jour, des années avant qu’elle ne rencontre le Ténébreux, avant le sort noir, avant Storybrooke, une voyance lui avait lu les cartes, elle n’y avait pas vraiment accordé beaucoup de crédit.

Surtout quand elle lui avait dit qu’un jour, un sauveur ou une sauveuse entrerait dans sa vie.

Un Sauveur ou une Sauveuse.

Pourquoi exactement ? Pensa-t-elle.

Elle n’avait pas besoin d’être sauvé, vraiment, elle pouvait s’occuper d’elle-même, merci bien, alors à ce moment-là, elle n’avait pas vraiment compris ce qu’elle entendait pas là, et avait juste oublié ce qu’elle avait entendu.

Ce n’était pas vraiment comme si ce serait jamais important, pas vrai ?

P lus tard, quand Rumplestiltskin était apparu dans sa vie, elle avait pensé que ça pouvait être lui, qu’il était leur sauveur, même si ce qu’il faisait, sauver leur royaume, il ne le faisait que parce que ça pouvait être intéressant pour lui.

Mais au final, ce n’était pas lui, et ce ne fut que des années plus tard qu’elle comprit finalement qui était la Sauveuse dans sa vie.

Emma Swan.

Elle était la Sauveuse après tout, pas juste la sienne, mais celle de tout le monde.

Elle le savait désormais, Emma était la sauveuse, c’était vrai, et surtout elle était aussi sa sauveuse, parce qu’elle l’aimait.

Et finalement, la voyante avait eu raison.

Chapter Text

Il y avait des roses partout.

Enfin, puisqu’elle était chez une fleuriste, Sansa n’était pas vraiment surprise, et quand Margaery la vit, elle lui sourit.

« Salut, fit la Tyrell avant de l’embrasser.

- Hey, lui répondit Sansa, souriant à sa petite-amie. »

La rousse regarda ensuite les roses autour d’elles et son sourire s’agrandit.

Elle se souvenait de leur premier rendez-vous ensemble, plusieurs semaines après sa rupture avec Joffrey, et elle se souvenait aussi de toutes les roses et des différentes fleurs que Margaery lui avait emmenées parce qu’elle pouvait, et parce qu’elle savait à quel point elle aimait les fleurs et aussi parce qu’elle pensait que Sansa méritait ce qu’il y avait de meilleur.

Ainsi, à chaque fois qu’elle la voyait dans sa boutique, ou avec des fleurs, elle se souvenait de ce jour, et aussi de tous les autres jours où Margaery lui avait montré à quel point elle l’aimait.

Elle se sourit à elle-même.

Par les Sept, elle l’aimait tellement.

Chapter Text

Catelyn devait l’admettre, elle était stressée.

Elle n’était pas surprise par ce fait, après tout, cela faisait des années qu’elle n’était pas sortie avec quelqu’un, bordel, depuis que Ned et elle s’étaient mis ensemble, puis s’étaient mariés, elle n’avait été avec personne excepté lui.

Puis, des années après, quand Ned et elle avaient divorcé, elle avait pensé qu’elle ne retrouverait plus jamais l’amour, que c’était définitivement fini pour elle.

L’univers lui avait donné tort de la manière la plus inattendue possible.

Elle ne s’attendait aucunement à tomber amoureuse d’Alannys Greyjoy, qui avait elle aussi divorcé de son mari récemment (et c’était pour le mieux, étant donné qui Balon Greyjoy était), mais ici, dans cette région sauvage qu’étaient les Îles de Fer, elle était tombée amoureuse d’elle.

Elles n’étaient pas ensemble, pas encore, mais bientôt leur premier rendez-vous aurait lieu, et…

Et Catelyn avait très peur.

Même si ses enfants l’avaient rassurée, ça ne changeait rien au fait qu’elle avait peur de mal faire les choses, encore, et que cela finisse par s’achever et ne dure pas.

Mais alors qu’Alannys lui souriait, sa peur s’évanouit instantanément.

Tout irait bien, il fallait qu’elle y croit.

Chapter Text

Ce n’était pas réel.

Rien de tout ça n’était réel, pas vrai ?

Emma se répétait cette phrase à elle-même, elle se l’était dite tellement de fois qu’elle avait arrêté de les compter, mais au final, ça ne changeait rien au fait, que réel ou pas, ce monde, cet univers d’encre et de papier qu’Isaac et Rumplestiltskin avaient bâti était leur prison, un endroit donc ils ne pouvaient pas s’échapper.

Tout comme la tour dans laquelle la reine de la Forêt Enchantée l’avait enfermée.

Ah oui…

La reine.

La méchante reine.

Une part d’elle-même aurait souhaité que ce soit encore Regina, parce que dans ce cas là, ça lui aurait fait mal, mais au moins, ça n’aurait pas semblé mal.

Parce que Regina avait été la méchante reine par le passé, et même si elle ne l’était plus désormais, une part d’elle-même porterait toujours la marque des ténèbres qui étaient encore en elle.

Mais Blanche-Neige…

Blanche-Neige n’était pas supposée être la méchante reine, elle ne l’avait jamais été, même quand son cœur avait été brièvement noirci par la potion de Rumplestiltskin, elle n’était jamais allée jusqu’au bout, elle n’avait pas été définitivement corrompue.

Alors oui, c’était mal.

C’était tellement mal que sa mère soit devenue la méchante reine, et qu’elle ait oublié qu’elle était sa fille.

Et c’était si affreux, tellement mal de tant de manières possibles, et Emma voulait juste hurler.

Elle avait hurlé, dans sa cellule, pendant des heures, elle avait hurlé encore et encore et encore parce qu’elle savait qu’elle n’avait aucun moyen de s’en sortir.

Elle n’avait plus rien maintenant.

Plus de pouvoirs.

Plus de liberté.

Plus d’alliés.

Juste elle-même, la tour et ses souvenirs.

Et aussi ses regrets et sa culpabilité, parce que, parce que…

Parce que sa mère devenant la méchante reine n’était pas la seule chose épouvantable dans sa vie, il y avait aussi la façon dont leur univers était en train de vraiment devenir réel, la manière dont Des Héros et des méchants n’était plus juste un livre désormais, mais leur monde.

Et…

Et il y avait autre chose.

Henry…

Henry avait disparu.

Il n’était pas dans la Forêt Enchantée, ou à Storybrooke, ou nul part ailleurs dans le monde, elle le sentait, elle le sentait dans son cœur, de la même façon qu’elle savait presque tout à propos de ce monde (elle y était connectée, elle avait été la Sauveuse après tout, et elle était la seule et unique personne qui se souvenait), et elle n’avait peut-être plus sa magie, mais ça ne l’empêchait pas de sentir tout ça.

Son fils n’était plus, avait disparu pour toujours, il avait été effacé de la réalité par l’Auteur, et elle ne le verrait plus jamais.

Et personne n’en aurait rien à faire, personne ne saurait, parce que personne ne se souvenait.

Elle ne pouvait même pas faire correctement le deuil de son fils parce que plus personne ne le connaissait maintenant, parce qu’il n’avait tout simplement jamais existé, et elle était la seule personne dans tout l’univers qui se rappelait de lui.

Il existait dans son esprit, et en même temps il n’existait pas, parce qu’elle se souvenait des deux trames temporelles qui entraient en collision en permanence, la rendant peu à peu folle.

Parce que…

Parce qu’elle se souvenait de sa vie dans cet univers également, et si elle était Emma Swan dans le monde normal, ici et maintenant, elle était juste Emma, la Sauveuse qui était supposée battre la méchante reine mais qui avait juste été vaincue et capturée.

Elle était les deux, et ça faisait mal, ça faisait tellement mal de réaliser qu’elle avait échoué dans deux univers, et qu’il n’y avait aucun moyen pour elle de revenir en arrière.

Elle avait perdu.

C’était tout.

§§§§

Les lignes se brouillaient.

Emma…

Parfois elle ne pouvait plus dire avec une absolue certitude ce qui était réel et ce qui ne l’était pas.

Ça faisait des semaines ou des mois (elle ne savait pas exactement, ils étaient bloqués dans un livre, le temps ne passait plus vraiment désormais) qu’elle était là, et elle sentait son esprit se craqueler, elle était seule, et elle se souvenait, elle se souvenait de tout, et elle ne pouvait rien faire à part penser, penser, penser.

Penser à ses parents qui étaient ensemble mais qui ne s’aimaient plus, parce que Blanche-Neige aimait quelqu’un d’autre et parce que David était littéralement sans cœur.

Penser à Henry, qui aurait été capable de faire quelque chose si il avait été là, et c’était la raison pour laquelle il ne l’était pas, parce que Isaac avait peur de lui et savait ce qu’il pouvait faire et est-ce que Rumplestiltskin était au courant de ce qui était arrivé alors ?

Probablement.

Il était celui qui avait décidé de réécrire la réalité elle-même pour son propre profit après tout.

Elle pensa à son fils et à toutes les vies innocentes qu’elle n’avait pas pu sauver dans les deux univers.

Je suis tellement désolée.

Je suis tellement désolée d’avoir échoué à ce point, de vous avoir tous déçus.

§§§§

« Bonjour Emma. »

Peut-être que la solitude n’était pas la pire chose qui soit après tout.

La reine était là, et c’était la reine oui, ce n’était pas sa mère, juste une version tordue et corrompue d’elle, et elle l’aimait parce qu’elle avait été sa mère autrefois tout en la haïssant à cause de ce qu’elle était devenue.

L’autre Emma, la femme qu’elle n’était pas mais dont elle se souvenait, se contentait de la détester.

Ça aurait été plus simple de cette manière, de n’avoir que de la haine dans le cœur et rien d’autre, pas de restes d’un amour sincère qui ne pouvait plus exister parce qu’elle ne pouvait pas aimer une femme qui tuait des gens et écrasait des cœurs, les transformant en cendres.

Les mêmes cendres qui envahissaient sa bouche chaque fois qu’elle se souvenait que sa mère avait disparu pour toujours.

Quand la méchante reine sourit, le cœur d’Emma se brisa.

C’était un sourire affreux, et ça lui rappela toutes les fois où sa mère lui avait souri avec gentillesse, compréhension, tendresse et amour.

Elle ne la regarderait plus jamais de cette manière, pas vrai ?

Il n’y avait rien dans ses yeux à part la mort, le vide, la colère, la fureur, la vengeance et les ténèbres bien sûr.

C’était Blanche-Neige et ça ne l’était pas.

C’était juste un monstre.

Et Emma voulait lui crier dessus pour ne serait-ce qu’oser voler le visage de sa mère et lui briser le cœur de toutes les manières les plus douloureuses possibles.

Elle ne lui répondit pas.

L’héroïne qu’elle était supposée être dans cet univers l’aurait fait juste pour pouvoir la défier, montrer à son ennemie qu’elle n’avait pas gagné.

La fille qu’elle n’était plus ne voulait pas faire face à cet imposteur qui n’était pas sa mère.

Quand la reine sortit de la pièce, Emma ne retint pas ses cris de désespoir.

§§§§

La Sauveuse était intrigante, pensa la reine.

Elle était sa prisonnière depuis tellement de temps, mais il y avait toujours une flamme dans ses yeux, sa résistance faiblissait chaque jour qui passait, mais elle était toujours là, brûlant de mille feux.

Blanche-Neige sourit d’un air entendu.

Elle la briserait un jour.

Elle se le jurait.

§§§§

Elle était en train de perdre la mémoire.

Les choses se mélangeaient dans son esprit, et parfois elle ne se souvenait pas de certaines choses, ou bien elle se souvenait des mauvaises, de celles qui n’étaient pas arrivées, elle était Emma Swan de Storybrooke, mais elle était aussi Emma, la Sauveuse brisée, l’orpheline, la fille qui voulait sauver le monde mais qui s’était juste brûlée les ailes.

Maintenant elle était enchaînée, et parfois, elle ne savait même plus qui elle était.

Son esprit brûlait et elle ne le savait que trop bien.

Et elle voulait que ça arrive, elle voulait brûler complètement, elle voulait que ses souvenirs disparaissent pour toujours, et brûler, brûler, juste brûler, pour ne plus avoir à subir cette douleur insupportable qui la déchirait de part en part depuis tellement de temps.

En fait, elle voulait juste sombrer.

C’était ce que les deux Emma voulaient, elles voulaient juste oublier.

Elle comprenait Jefferson tellement bien désormais.

Comment était-ce possible de vivre avec deux vies dans votre tête sans perdre l’esprit au juste ?

Elle savait qu’elle ne pouvait pas y arriver.

§§§§

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Pourquoi est-ce que je ne peux pas m’en souvenir ?

Pourquoi ?

Pourquoi est-ce que c’est en train d’arriver ?

Pourquoi est-ce que je ne veux pas me souvenir ?

Qui suis-je ?

QUI SUIS-JE ?

§§§§

Comment était-ce arrivé, se demanda Emma à elle-même durant les brefs moments où elle se souvenait toujours, est-ce que c’était en train d’arriver à cause de la magie de Blanche-Neige ?

Ou bien était-ce juste une conséquence de l’univers tordu et perverti d’Isaac ?

Est-ce que l’auteur savait alors ce qui allait lui arriver ?

(Mais cela avait-il seulement de l’importance maintenant qu’elle ne pouvait même plus le faire payer pour ça ?)

§§§§

C’était si amusant de jouer avec la Sauveuse.

Blanche-Neige le sentait, la magie était en train de façonner l’esprit d’Emma et de le transformer en quelque chose d’autre.

Elle ne savait pas encore quoi exactement.

Mais elle était impatiente de découvrir les nouveaux changements chez sa prisonnière, hormis le fait qu’elle ne semblait pas se souvenir d’elle ou de la raison pour laquelle elle était là.

Ou qui Blanche-Neige était ou ce qu’elle lui avait fait.

Oh que oui.

Ce serait si amusant.

§§§§

Elle était les deux en un sens.

Elle était Emma Swan et l’autre Emma, et ses souvenirs se heurtaient en permanence, se mêlant jusqu’à former un tout incohérent et absurde.

Elle était toujours une guerrière, la Sauveuse, mais…

Mais elle n’était plus Emma Swan, et Blanche-Neige n’était plus son ennemie, mais elle n’était plus sa mère non plus.

Elle se souvenait et elle ne se souvenait pas, et ça n’avait aucun sens.

Mais elle n’en avait rien à faire.

Au moins sa douleur avait disparu.

Et elle aimait Blanche-Neige, pas vrai ?

Pas vrai ?

§§§§

Elle voulait son amour.

Elle voulait si fort son amour que ça la brûlait.

Elle la voulait.

Ça aurait dû être mal, et ça l’était, mais dans son esprit brisé et reconstruit, ça ne l’était pas.

Elle l’aimait, elle l’aimait tellement, et elle ne savait pas pourquoi, mais elle s’en fichait, elle l’aimait juste, et maintenant, ça semblait si légitime et bien.

Quand elle embrassa Blanche-Neige pour la première fois, la sorcière sut soudainement.

Elle sut qu’elle avait gagné.

C’était tout de même extraordinaire, se dit la reine, qu’elle soit parvenue à corrompre une âme aussi pure et bonne que celle que possédait le Sauveuse autrefois.

Mais Emma n’y pensa pas, elle se contenta de l’embrasser, et d’oublier, oublier, oublier définitivement et la douleur disparut, et d’une certaine manière elle avait à la fois gagné et perdu.

À partir de maintenant, elle ne se battrait plus jamais, elle ne tenterait plus de s’échapper.

Elle resterait ici dans cette tour, pour toujours, avec la femme qu’elle aimait.

Ce serait sa fin heureuse.

Et en même temps, ça ne le serait pas.

Chapter Text

Il y avait une raison au fait que Mulan s’était enfuie de chez elle.

À cause de son père.

Elle l’aimait, elle l’aimait vraiment, mais il voulait qu’elle se marie, et elle ne le voulait pas.

Elle ne voulait pas le faire, vraiment pas, elle voulait avoir une vie différente, elle voulait être une guerrière, elle voulait se battre et elle savait qu’elle n’aurait pas été capable de le faire si elle avait accepté de faire ce qu’il voulait.

Elle voulait être libre.

Alors elle s’était enfuie, elle avait fui aussi vite que possible, aussi loin que possible, parce qu’elle ne voyait pas d’autre porte de sortie.

Elle était libre maintenant, dans un autre royaume, une autre cour, aussi loin que possible du destin dont elle n’avait jamais voulu.

Tout était si différent, ici elle pouvait être elle-même, elle pouvait se battre pour les gens qui avaient besoin d’elle, ou pour les membres de la famille royale.

Et dans ce royaume, il y avait aussi quelqu’un d’autre.

Aurore.

La princesse et future reine, et Mulan s’attendait à beaucoup de choses quand elle était venue dans cet endroit, mais pas à en tomber amoureuse.

Et encore moins à en être aimée en retour.

Après tout, peut-être qu’il y aurait un mariage à la fin en fin de compte.

Mais cette fois, ce serait son choix .

Chapter Text

La Ménagerie était en train de brûler.

Et Sansa Stark souriait.

Enfin, après toutes ces années, après toute cette douleur, toutes ces souffrances, après toutes les horreurs qu’elle avait traversées dans cet horrible endroit, c’était terminé.

Oui, elle avait quitté la Ménagerie plusieurs années plus tôt grâce à Yara et aux autres corbeaux, elle s’était échappée, et ça faisait des années qu’elle n’avait plus porté une de ces robes de soie que Petyr Baelish les forçait toutes à mettre, mais la douleur n’avait pas disparu, loin de là.

Jusqu’à maintenant.

Elle pensa à Lady, sa louve aurait adoré voir ça elle-même, voir les monstres qui l’avaient tuée être détruits pour toujours.

Maintenant, le lieu où elle avait été une prisonnière durant des années était réduit en cendres, il n’y avait plus rien, et l’homme qui avait essayé de ruiner sa vie était aussi en train de brûler.

Et tout ça venait de Yara Greyjoy.

La rousse lui sourit avant de lui prendre la main.

« Merci.

Yara sourit également et se contenta de hausser les épaules.

- Je t’avais promis que je le ferais, non ?

Le sourire de Sansa s’agrandit.

- Oui, tu l’as fait, dit-elle avant de l’embrasser. »

Chapter Text

C’était une situation inhabituelle.

Quand Daenerys Targaryen était devenue reine des sept couronnes, elle ne s’attendait pas du tout à ça.

Elle s’attendait à beaucoup de choses, différentes réactions, des gens la voulant comme reine, ou au contraire l’opposé, se souvenant du roi fou et craignant qu’elle ne soit exactement comme lui.

Et elle s’attendait également à devoir se marier, à avoir de nombreux prétendants, mais elle s’attendait à des hommes.

Pas à une femme.

Mais tout comme elle l’apprit rapidement, Margaery Tyrell n’était définitivement pas n’importe quelle femme.

D’abord Renly, puis Joffrey et enfin Tommen, alors pourquoi ne serait-elle pas reine à nouveau ?

Daenerys avait d’abord été surprise, puis amusée, et enfin hé bien…

Pourquoi pas ?

Elle était la reine après tout, elle était le dragon, elle pouvait faire ce qu’elle voulait.

Alors elle tenta, elle essaya, et elle finirent par tomber amoureuses.

Tout ce qu’elle espérait maintenant c’est qu’ensemble, elles parviendraient à être de bonnes reines.

Chapter Text

Sansa était amoureuse.

Elle aimait Margaery depuis longtemps désormais, définitivement depuis avant qu’elle ne s’échappe de Port-Réal grâce à elle et à sa famille, et qu’elle n’atterrisse avec elle à Hautjardin.

Elle avait eu peur d’abord, parce qu’elle avait aimé Joffrey avant, et elle avait perdu absolument tout à cause de lui.

Comment pouvait-elle être sure que Margaery serait différente de lui d’une quelconque façon ?

Mais maintenant elle savait, elle savait avec certitude qu’elle pouvait faire confiance à Margaery, et l’aimer, qu’elle ne lui ferait jamais de mal contrairement au roi quand il était encore en vie.

Et ici et maintenant, à Hautjardin, loin de la guerre, du trône de fer, et du jeu des trônes, elle pouvait enfin être heureuse avec la femme qu’elle aimait.

Et alors qu’elle lui apprenait à nager, la rose nageant comme une vraie sirène, l’embrassant sous l’eau, Sansa sourit.

Elle était vraiment heureuse et libre désormais.

Chapter Text

Akko était…

Excitée aurait été le meilleur terme pour la définir ce jour-là et… aussi tous les autres jours pour être complètement honnête.

Oui, c’était seulement Akko étant Akko et rien d’autre, rien de surprenant ou d’inhabituel.

Et alors qu’elle sautillait avec excitation, Diana la regarda avec de la tendresse dans les yeux.

Elle y était habituée, était habituée au comportement de sa petite-amie, elle la connaissait depuis des années après tout, et malgré le passage du temps, elle n’avait jamais changé, étant toujours excitée à propos de presque tout de ce qu’elle aimait, auquel elle tenait, ou qui l’intéressait.

C’était vraiment rafraîchissant.

C’était un jour normal, et elles allaient juste voir un rond de sorcières, rien de réellement extraordinaire pour Diana, elles vivaient dans un monde de magie après tout, mais l’enthousiasme de Akko ne diminua jamais durant leur trajet.

Et alors qu’elle continuait à parler avec excitation de ce qu’elles allaient voir, et d’à quel point elle était heureuse, Diana ne put s’empêcher de sourire.

Elle espérait juste que la sorcière ne changerait jamais.

Chapter Text

Ça avait été si inattendu.

Des années plus tôt, si quelqu’un lui avait dit qu’elle tomberait un jour amoureuse de Zelena, la méchante sorcière de l’ouest, Belle aurait juste ri.

Ça aurait semblé si absurde alors, elles étaient ennemies, elle la détestait, et la sorcière était en partie responsable de la mort de Neal, du sort noir que Blanche-Neige et David avaient dû lancer, elle avait gardé l’homme qu’elle aimait prisonnier, ça et tant d’autres choses.

Mais…

Mais les années avaient passé, Zelena avait changé, Belle avait vu sa transformation elle-même, et maintenant, elle était une personne totalement différente, maintenant elle était une mère (même si elle l’était devenue de la pire façon possible) tout comme Belle, et elles étaient toutes les deux seules désormais, et elles étaient amies aussi, et…

Et Belle était amoureuse d’elle.

Elle n’aurait pas dû être surprise finalement, elle avait été amoureuse de Rumplestiltskin autrefois, avant que tout ne s’écroule.

Elle avait toujours été douée pour voir le bien dans des gens que tout le monde voyait comme des monstres.

Elle espérait juste que cette fois, ça ne se terminerait pas de la même manière.

Chapter Text

Elle ne s’était jamais attendue à ce qu’elle soit sa fin heureuse.

Avant que la malédiction ne soit lancée, dans ce qui semblait être une autre vie, quand elle était encore la méchante reine (ils l’appelaient la bonne reine désormais, et les choses étaient si différentes maintenant, et elle n’était toujours pas sure de mériter ce titre) quand Emma Swan était entrée dans sa vie, elle n’avait aucune idée que cela finirait de cette manière.

Qu’elle tomberait amoureuse de la fille de son ennemie et qu’elle serait aimée d’elle en retour.

Qu’elles élèveraient un fils ensemble et deviendraient une famille, qu’elles finiraient par se marier ensemble.

Et régner sur les royaumes réunifiés en tant que reines.

Et, alors qu’elles dansaient ensemble dans la salle de bal, Emma lui souriant avec de l’amour dans les yeux, Regina sourit aussi.

Non, ce n’était pas la fin heureuse à laquelle elle s’attendait.

Mais elle n’en aurait changé pour rien au monde.

Chapter Text

Cora était un serpent, Eva le savait maintenant qu’elle était morte et qu’elle savait que la princesse en était la cause directe.

Elle l’avait toujours su, d’une certaine manière, et elle avait parfaitement conscience qu’elle était une des raisons de pourquoi elle était devenue de cette manière, parce qu’elle avait été oh si injustement cruelle avec elle et maintenant…

Maintenant elle était morte et Cora allait faire tout ce qui était en son pouvoir pour briser son innocente petite fille.

Ce n’était pas juste.

Et c’était elle la responsable.

Elle aurait pu être différente, elle aurait faire les choses d’une meilleure manière, être meilleure, mais ce n’était pas ce qu’elle avait fait, et maintenant elle payait pour ça, parce qu’elle avait brisé la vie de la fille du meunier et l’avait humiliée parce qu’elle avait été jalouse d’elle autrefois.

Elle se souvenait de la rage dans ses yeux, du feu et des flammes, et elle réalisa enfin qu’elle aurait dû être plus prudente avec elle.

Mais il était trop tard maintenant.

Elles n’étaient pas si différentes de ça à l’époque après tout, elles voulaient toutes les deux le pouvoir, et l’avaient toutes les deux obtenu en utilisant des moyens différents.

Elle aurait pu l’aimer dans un autre univers, peut-être, elles auraient pu être amies, ou plus, si seulement elle n’avait pas…

Elle était celle qui avait tout détruit.

Et maintenant il ne restait plus rien si ce n’est des cendres et des regrets.

Elles étaient toutes les deux des monstres.

Et maintenant leurs filles allaient payer pour ce qu’elles s’étaient faites l’une à l’autre.

Elle ne lui avait jamais dit qu’elle était désolée, se dit soudainement Eva.

Non pas que ça ait encore une quelconque importance désormais.

Chapter Text

Yara Greyjoy ne savait pas comment broder.

Enfin si, techniquement parlant, elle savait, elle avait appris à broder par le passé, elle avait dû le faire, des années plus tôt, avant la guerre, avant la rébellion, avant que deux de ses frères ne meurent et que le troisième ne soit emmené des Îles de Fer vers Winterfell.

Et puis elle avait arrêté, elle était devenue la seule héritière de son père et avait été façonnée pour devenir une guerrière, une combattante.

C’était pour le mieux, vraiment.

Elle n’avait jamais été douée pour ça.

Et ce n’était définitivement toujours pas le cas.

Elle soupira.

Tout comme Arya Stark, et contrairement à Sansa, la fer-née détestait la broderie, et la seule raison pour laquelle elle apprenait ça, apprenait à broder à nouveau, et n’avait pas déjà balancé son ouvrage par dessus bord était parce qu’elle faisait ça pour Sansa.

Pour la reine du nord dont elle partageait la couronne depuis qu’elles étaient tombées amoureuses et s’étaient mises ensemble, toutes les deux régnant sur le nord ensemble, elle voulait faire ça pour pouvoir partager cette activité avec elle.

Oh, elles faisaient déjà des choses ensemble, des activités que Sansa aimait, ou que Yara aimait, apprenant à l’autre des choses que l’autre femme ne savait pas, ou faisant des choses qu’elles aimaient toutes les deux, mais c’était spécial, c’était l’une des passions de Sansa, et Yara voulait lui montrer que ce qui était important pour elle l’était aussi pour elle.

Elle se piqua par accident et grimaça.

Ce serait une longue route, mais elle y arriverait, elle le jurait.

Chapter Text

Blanche-Neige s’était en un sens attendue durant presque toute sa vie à ce que Regina la tue.

Avant, dans la Forêt Enchantée, quand elle était encore sa belle-mère, ça avait failli arriver tellement de fois qu’elle avait pensé qu’elle ne survivrait jamais.

Mais elle y était parvenue en réalité, et…

Et bien, peut-être qu’aujourd’hui serait le jour où Regina la tuerait.

Parce que à cause de ce qu’elle était en train de voir, elle allait probablement lui donner une crise cardiaque.

Quand elles étaient revenues, la princesse avait déjà senti que quelque chose était différent quand Regina avait appelé sa fille « Emma » et pas miss Swan, et si elle avait vu l’émotion dans ses yeux, elle n’avait pas compris ce que c’était.

Jusqu’à ce qu’Emma l’embrasse.

Et là, elle s’était figée.

Quoi  ?

E lles étaient ensemble.

Sa fille et sa némésis étaient ensemble et c’était juste…

Comment était-ce arrivé ?

Q uand était-ce arrivé tout court en fait ?

E lle n’était pas sure qu’elle voulait savoir, mais alors qu’elle voyait la façon dont Emma regardait Regina, elle sut.

Elle l’aimait.

Elle l’aimait vraiment, malgré tout ce qui s’était produit, tout ce qu’elle avait fait à leur famille, et Regina, si elle ne se trompait pas, hé bien… elle l’aimait elle aussi.

Elle n’était pas sure d’être à l’aise avec ça, ou même de jamais l’être, mais tout ce qu’elle voulait c’était le bonheur de sa fille, et si elle était vraiment heureuse avec elle, alors…

Elle pouvait accepter ça, pas maintenant, pas tout de suite, pas du tout pour l’instant, mais peut-être qu’un jour elle pourrait.

Elle devait juste faire en sorte de s’assurer que Regina ne briserait jamais le cœur de sa fille, ou même pire encore.

Parce que si la méchante reine le faisait, alors elle connaîtrait sa colère.

C’était une promesse.

Chapter Text

Comment en est-on arrivées là ?

Alexandra ne savait même pas quelle était la réponse à cette question.

Elle se souvenait de la vérité pourtant, elle se souvenait de tout ce qui s’était produit avant que Rumplestiltskin ne lance son sortilège quand le roi Henry avait utilisé la plume et l’encre magiques et avait réécrit la réalité elle-même.

Elle se souvenait du jour où la méchante reine d’un autre univers (ça semblait toujours aussi absurde, même des mois après avoir appris la vérité) était venue dans leur monde et avait tout mis en pièces quand elle avait écrasé les cœurs des souverains du royaume.

Elle se souvenait de sa haine, de son désespoir, et de la manière dont elle avait vu Henry sombrer dans les ténèbres sans être capable de faire quoi que ce soit pour l’en empêcher.

Puis Rumplestiltskin avait changé leur monde et plus rien n’avait jamais été pareil.

Maintenant, Emma était de retour, mais ce n’était pas elle, c’était l’autre Emma, et elle était piégée, sans le moindre souvenir de qui elle était réellement, et Alexandra avait enfin récupéré son amie, mais ce n’était pas elle, comment pouvait-elle une seule seconde être d’accord avec ça ?

Elle ne l’était pas, évidemment, mais elle ne savait pas comment faire ça, comment arrêter cette mascarade, elle ne savait même pas si c’était ce qu’elle voulait.

Après tout, les choses étaient exactement comme avant, pas vrai ?

Blanche-Neige et David étaient de retour, tout comme Emma et Neal.

Sauf que ce n’était pas eux, ils n’étaient pas réels, et elle le savait, mais puisque leur monde n’était pas censé être réel tout court, est-ce que ça faisait vraiment une différence ?

Elle ne savait vraiment pas.

Tout comme elle ne savait pas pourquoi elle était avec Regina, la méchante reine, dans cette nouvelle réalité.

Rumplestiltskin la lui avait donnée, pensant sans doute que ce serait drôle de mettre ensemble deux personnes qui se détestaient.

Alexandra n’était plus sure qu’elle pouvait encore la détester maintenant, pas quand la reine ne se souvenait même plus de ce qu’elle avait fait, pas quand elle était piégée et séparée de tous ceux qu’elle avait connus et aimés (et elle le méritait, mais son crime n’existait plus désormais, n’est-ce pas ?) alors comment pouvait-elle la détester pour ça ?

C’était ironique.

Elle avait fait un vœu autrefois, une promesse, de détruire la méchante reine un jour, et maintenant qu’elle l’avait, qu’elle pouvait le faire, elle ne savait plus quoi faire.

Ni même quoi ressentir.

Elle ne l’aimait pas, évidemment, mais elle ne la détestait pas complètement non plus.

Peut-être qu’un jour elle saurait quoi faire, et ferait le bon choix.

Mais pas aujourd'hui.

Aujourd'hui, elle allait rester dans les bras de la sorcière, et essayer d’oublier ce qu’elle savait.

C’était pour le mieux.

Chapter Text

Netossa avait envie de hurler.

Ce n’était pas supposé se passer de cette manière, ou même arriver tout court, elle…

Maintenant sa femme était sous le contrôle de la Horde à cause d’une foutue puce et il n’y avait rien qu’elle puisse faire pour stopper ce qui était en train d’arriver.

Le fait que Tournelle, sa femme, la femme qu’elle aimait, ne la reconnaissait plus désormais, n’était plus elle-même, ses yeux si vides et si sombres, qu’elle était dans un autre camp désormais, qu’elle allait l’attaquer comme si elle ne comptait pas du tout pour elle.

Ce n’était pas vrai, bien sûr, mais maintenant ça l’était en un sens.

Et elle était complètement impuissante contre ça et la puce.

Ah oui, la puce…

Elle aurait voulu pouvoir la griller, trouver un moyen de désactiver cette chose qui lui avait pris sa femme mais elle ne pouvait pas.

Elle voulait s’emparer de la puce elle-même, l’arracher avec les dents ou les ongles juste pour que Tournelle soit enfin libre.

La puce était la clef, la seule chose qui pouvait la libérer, et Netossa ne pouvait même pas la lui prendre.

Aussi quand l’autre princesse l’attaqua, elle la combattit en retour, se promettant une seule et unique chose à elle-même.

Elle trouverait un moyen de ramener sa femme, de la récupérer..

Et la Horde devrait payer pour ce qu’ils lui avaient fait.

Chapter Text

Sansa se souvenait de la douleur.

Elle se souvenait du jour où Joffrey avait fait en sorte que ses gardes la battent, et de tous les autres jours où il l’avait faite souffrir d’une manière ou d’une autre, physiquement ou psychiquement, parce qu’il pensait que ce serait drôle de la torturer encore et encore.

Elle se souvenait de la mort de son père, et de toutes les autres choses qu’il lui avait faites.

Elle se souvenait et elle voulait que ça s’arrête.

Les choses étaient différentes maintenant, elle n’était plus seule, elle avait quelqu’un avec elle, une alliée, à Port-Réal, elle avait Margaery Tyrell, quelqu’un qu’elle pouvait aimer et à qui faire confiance, avec qui elle pouvait faire une alliance contre Joffrey.

Ensemble elles tueraient le roi.

Elles lui montreraient que les loups avaient des griffes et que les roses avaient des épines.

Chapter Text

Réincarnation…

Morgane De Fay connaissait ce mot par cœur.

C’était sa vie depuis des siècles après tout, vivant et mourant, vivant et mourant, encore et encore et encore, tellement de morts, tellement de vies, tellement de noms différents, Cassandre, Morgane, et maintenant Éléonora…

Elle avait été tellement de personnes et elle se souvenait de chacune d’entre elles.

Et maintenant elle était piégée sous une autre malédiction, à Seattle, et sous un autre nom, elle était Éléonora Cassidy maintenant, la fille adoptive de Weaver, la sœur adoptive de Neal Cassidy et la petite-amie d’Ivy Belfrey.

Et elle se souvenait, elle se souvenait et elle parviendrait à battre Gothel et son sabbat, avec l’aide de Javotte, ensemble elles le feraient, elles trouveraient un moyen de briser la malédiction et de sauver tout le monde dans cette ville.

Elle le savait juste.