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Hell is empty: Death is at Hogwarts

Summary:

Après un temps infini passé au Royaume des Morts, Harry est de nouveau dans le monde des vivants, dans sa Timeline d'origine, près à changer le futur. Death est juste là pour profiter du spectacle.
MxM Death/MoD!Harry. Rating M pour Meutres et par précaution. Time Travel - Recueil de textes connectés

[Le dernier chapitre ne sera pas ajouté avant un bon bout de temps, désolé.]

Notes:

Hey! Je voulais attendre d'avoir terminé Harry Potter & Wayne Hopkins à Poudlard mais j'ai commencé ceci en 2019 et je ne l'ai jamais publié. D'ailleurs, contrairement à H&W qui est une fiction à plusieurs chapitre, ceci est plutôt vu comme un recueil de textes connectés donc il est plus ou moins complet mais je peux rajouter des chapitres plus tard. Pour l'instant, ce recueil-ci comprend trois chapitres que je vais publier au cours de ce mois-ci et du mois de Novembre. H&W est toujours en cours quoi que bientôt fini.

[Ce recueil de textes n'est pas connecté aux autres travaux de la série.]

I do not own Harry Potter.

Chapter 1: Volume I

Notes:

(See the end of the chapter for notes.)

Chapter Text

1 – Le train

Le matin du 1er septembre 1991, deux figures pouvaient être vues en train de se faufiler parmi les innombrables familles fourmillant à King's Cross, côté sorcier. Recouverts par les ombres, ils n'eurent aucun mal à monter dans le train, ni vu, ni connu. Harry jeta un coup d’œil à son compagnon et pouffa de rire. Oh, Death était adorable dans ce format chibi. Il ne savait pas trop à quoi il s'attendait quand l'entité avait déclaré souhaiter l'accompagner dans son prochain ''voyage dans le temps'' si on pouvait appeler cela comme ça. Ça n'était pas exactement un voyage dans le temps. Il s'agissait davantage de sauter dans une nouvelle Timeline. Une Timeline exactement comme celle de sa première vie, en tout point identique. Ses parents avaient bel et bien été tués par Voldemort à Halloween 1981 et il avait bel et bien survécu à l'Avada et Voldemort avait mystérieusement disparu. Ensuite, il avait été envoyé vivre chez ces horribles Dursley. Heureusement, quand il avait pris la place de son plus-jeune lui, Death, présent avec lui, s'était occupé de les envoyer (les Dursley) au Royaume des Morts, meh heh heh.

De toute façon, ils étaient censés mourir dans quelques années donc bon. Death et lui pouvaient se permettre de récolter les âmes en avance. Tant qu'ils maintenaient l'équilibre, la Balance du monde, ils pouvaient se le permettre. De plus, s'ils récoltaient une âme en avance, cela voulait dire qu'ils devaient accorder plus de temps à un autre mortel. Un innocent mortel. Alors vraiment, épargner un innocent en échange d'une récolte d'âme coupables avant la date butoir... vraiment, y avait même pas à se poser la question.

Harry fixa son reflet par la fenêtre de leur compartiment. Il n'avait jamais pris la peine de le remarquer auparavant, mais il avait une carrure vraiment délicate. Il n'y avait pas moyen qu'on le méprenne pour une fille, mais il était certainement plus délicat et androgyne que les autres garçons de son âge. Death était adorable, mais lui-même avait des traits distinctement masculins. Harry était un peu jaloux. Pour se consoler, il se blottit un peu plus contre l'entité. Il avait compris – sans vraiment comprendre pour autant-, ce que représentait Death et comment l'être à ses côtés parvenait à prendre forme humaine et rester à ses côtés tout en étant partout à la fois. C'était un concept impossible à expliquer si on ne le vivait pas. Death enveloppa un bras autour de la taille de son jeune maître et le rapprocha contre lui, l'enjoignant en silence à se lover contre lui. Un groupe de jeunes femmes passa devant leur compartiment et les observa avant de couiner avec excitation. Death cligna des yeux. Elles n'entrèrent pas mais gloussèrent en les dévisageant avant de poursuivre leur chemin. L'entité pencha la tête sur le côté. Oh, il y avait encore tant de choses qu'il ignorait sur les êtres humains. Peut-être était-ce là un comportement normal... ? Il devrait penser à interroger Harry, plus tard.

Quelques minutes plus tard, un rouquin entra dans le compartiment sans frapper – ce que Death trouva extrêmement rude pour un humain-, mais s'arrêta net en voyant les deux garçons blottis l'un contre l'autre. Il repartit en poussant des jurons très colorés.

Death sentit Harry glousser tout contre lui.

« Ronald devait probablement me chercher. »

Puis il gloussa à nouveau et enfouit son nez au creux de la nuque de son 'servant'.


#2 – La Répartition

Les grandes doubles portes s'ouvrirent sur toute une ribambelle de nains ( selon les étudiants plus âgés ). Alors que les futurs répartis s'extasiaient devant la beauté de la Grande Salle, les élèves, eux, observaient et prenaient les paris – parce que, bien sûr, il n'y avait que ça à faire, en attendant la bouffe. D'autres cherchaient du regards leurs petite sœur, frère ou cousin. Des chuchotis parcouraient la salle de part et d'autre et on entendit Lucinda Farley, la cousine de Gemma, dire à ses amies que le neveu de Cassius (un élève de troisième année) entrait à Poudlard cette année. C'était toujours bon à savoir.

Tout au bout du rang de premières années se trouvaient deux garçons, petits, bruns, ayant la même posture. Il leur aurait été impossible de vous dire pourquoi, mais leurs regards semblaient toujours revenir sur ces deux-là, quoi qu'il se passe. Quand bien même ils avaient de la famille parmi les premières années, leur attention se reportait systématiquement sur ces deux garçons. Ils arboraient la même expression émerveillée que les autres enfants les précédents mais il y avait un air presque... amusé sur leurs visages.

Pour rajouter au mystère, les deux petits bruns en question se tenaient par la main. Non, c'était faux. Le plus grand – celui qui avait une mèche argenté-, avait offert son bras au plus petit et celui aux grands yeux verts s'y était accroché. Un peu comme un couple de jeunes mariés. Huh.

Il y avait... quelque chose chez eux... quelque chose de différent. Il était difficile de dire si c'était dans leurs yeux ou dans leur gestuelle. Il était cependant clair qu'ils se détachaient des autres enfants de leur âge comme un T-Rex dans un troupeau de tricératops.

Alors que la répartition débutait, les deux garçons ne cherchèrent pas à se détacher. Ils échangèrent des sourires complices, échangèrent des mots, rien qu'avec des regards, mais ne parlèrent pas une seule fois.

« GRYFFONDOR ! » s'exclama le Choixpeau alors que Hermione Granger, une née-moldue, descendait de l'estrade, un sourire victorieux aux lèvres.

Death ricana en silence. Elle serait déçue quand Harry ne viendrait pas la rejoindre dans la maison des Héros impulsifs et suicidaires. Elle qui avait eu tant de mal à convaincre le Choixpeau de ne pas la placer ni à Serdaigle, ni à Serpentard.

Harry arborait un sourire serein alors que les noms défilaient. Quand ils passèrent la barrière des 'L', Death utilisa son pouce pour tracer des cercles sur la paume de la main de son jeune maître.

« Mort, Dagnir(1). »

Harry se détacha sans un mot mais adressa un sourire lumineux à son partenaire. Celui-ci lui toucha le bras en passant puis vint s'asseoir sur le tabouret, un sourire presque carnassier aux lèvres. Certains frissonnèrent. Ils ignoraient si c'était une peur liée au rang de Vous-Savez-Qui ou à la possibilité que ce garçon rencontre les jumeaux Weasley. Et ils ignoraient quelle était la pire théorie.

Depuis sa place, tout derrière le troupeau d'élèves encore non-répartis, Harry esquissa un sourire diabolique. Il savait déjà qu'il irait où D serait réparti, il n'y avait aucun doute là-dessus. Ils n'avaient pas d'endroit défini. Tous deux étaient curieux de savoir comment était la salle commune de Serdaigle: Harry avait déjà vu la salle de Serpentard et il y avait eu une fête chez les Poufsouffle dans sa première vie. Il n'avait cependant jamais vu la salle des Serdaigle (du moins, la seule fois où il l'avait vu, c'était en coup de vent et la décoration avait clairement été revisitée par les mangemorts ayant le contrôle sur le château).

« SERDAIGLE ! »

Un sourire satisfait étira les lèvres de Death et se refléta sur le visage de Harry alors que le premier se levait et descendait les marches pour approcher la table de sa maison. Il tourna la tête vers Harry, lui adressa un sourire charmeur, puis s'inclina brièvement face à ses nouveaux camarades et s'installa là où il y avait de la place, laissant clairement une place vacante pour son ami. Il ne fallait pas être un génie pour deviner qui.

« Potter, Harry. » lut McGonagall, quelques minutes plus tard, après que les sœurs Patil aient été séparées (au grand soulagement de Padma, laquelle adorait sa sœur mais ne se voyait pas partager sa chambre avec sa jumelle, à la maison ET à l'école) et Perks, Sally-Anne ait rejoint les lions.

Le niveau de chuchotements augmenta d'un coup et ne se tut certainement pas quand on découvrit, avec stupeur, que le second enfant si... tactile et intriguant était en réalité le Survivant. Et que Mort, s'attendait apparemment à ce que son ami le rejoigne dans sa nouvelle Maison.

Hermione Granger renifla à ce constat. Elle avait tout lu sur le Survivant et le bon directeur Dumbledore lui avait dit qu'il n'y avait aucun doute que Harry serait réparti à Gryffondor. C'était pour cette raison qu'elle avait autant argumenté avec le Choixpeau. Dumbledore lui avait affirmé que si elle suivait ses directives, il paierait pour ses études supérieures dans le monde magique et ses parents n'auraient pas à se soucier de l'argent. Après tout, l'éducation dans le monde magique, c'était plus cher que dans le monde moldu. Hermione avait été dubitative au début, ça ne lui semblait pas correct mais Dumbledore lui avait offert un livre sur l'histoire de la Grande-Bretagne Magique et, dedans, il y avait un passage, sur les accomplissements d'Albus Dumbledore. Elle avait alors compris que le directeur était un homme bon et généreux par nature, qui se souciait du bien des autres. Et puis d'ailleurs, si elle faisait cela, c'était pour s'assurer que le Survivant ne fréquente pas des personnes peu recommandables. Et comme il n'y avait aucune chance qu'il soit réparti à Serdaigle, il fallait qu'elle se retrouve dans la même maison que lui afin qu'elle puisse le guider et garder un œil sur lui.

Sur le tabouret, le Survivant esquissa un sourire amusé face à quelque chose que lui avait dit le Choixpeau et rit en silence.

« SERDAIGLE ! »

Son sourire s'élargit face au silence incrédule. Puis Death et les jumeaux Weasley commencèrent à applaudir avec force tout en échangeant des regards complices. La population Poudlardienne frissonna d'effroi: le ciel allait leur tomber sur la tête ! C'était la seule explication logique pour expliquer ce sentiment de terreur.

Néanmoins, leur action réveilla les autres qui sortirent de leur torpeur et commencèrent à applaudir bruyamment tandis que Harry retournait le chapeau magique à une McGonagall éberluée qui ne s'était clairement pas attendue à ce résultat.

Il rejoignit sa table en silence et s'inclina de la même façon que Death avant lui puis rejoignit son ami lequel lui tendit la main. Rosissant légèrement, le Survivant attrapa la main tendue et se laissa guider par son ami, s'installant à la place réservée par Death. Alors seulement, il se laissa aller à serrer quelques mains, un sourire timide aux lèvres. Il voyait bien que leurs nouveaux camarades mourraient d'envie de leur – lui, poser des questions. Fort heureusement, la présence de Death – Dagnir !-, suffisait à calmer leurs ardeurs. Si la nature de Harry (Maître de la Mort) était aisément camouflée par son sourire angélique (à moins d'être une créature et, dans ce cas, de pouvoir sentir la différence entre Harry et le reste du commun des mortels), ça n'était pas le cas de Death, en tout cas, pas tout à fait. Pour autant qu'il pouvait paraître humain, Death ne l'était certainement pas et ne le serait jamais. Quand ils étaient ensemble, il était facile de les distinguer des autres. Les gens sentaient qu'ils étaient différents, mais il leur était impossible de comprendre en quoi. Harry jeta un coup d'oeil à son partenaire. Death était un shapeshifter, un changeur de forme, métamorphe, peu importe quel terme vous préfériez. Il était difficile de savoir quelle était sa forme originale. Harry pensait que même Death lui-même l'ignorait. Oui, il disait 'lui' parce que Death semblait avoir développé une préférence pour le sexe masculin, mais en réalité, Death n'avait, bien sûr, pas de genre pré-défini. [En parlant de genre, Harry se souvenait également d'une fois où Death l'avait fait renaître (Harry) en chenille. En chenille bleue. Parce que Môssieur avait regardé Alice au Pays des Merveilles. Oui, il s'était grandement laissé influencé par Absolem, pendant plus longtemps que Harry n'aurait voulu le supporter.]

Alors qu'ils mangeaient, ils écoutaient les conversations autour d'eux.

« Mes parents se sont séparés quand mon père a avoué à ma mère que son frère était un loup-garou.

_ C'est horrible ! Elle devait être bourrée de préjugés – désolé !

_ C'est rien. Je n'ai plus de contacts avec ma mère de toute façon. Elle avait peur que le gêne puisse m'être transmis d'une quelconque façon.

_ Et toi, Harry. Est-ce que c'est vrai que tu vis dans un château ? »

Harry cligna des yeux et cessa de manger pour lever la tête. Une bonne moité de la tablée – celle qui était suffisamment proche pour l'entendre, le regardait, attendant visiblement une réponse de sa part. Il tourna la tête vers Death. Il était certain que si cela continuait, les autres allaient penser qu'il était muet. Ça ne le dérangerait pas. Ce serait amusant de voir leur tête quand ils réaliseraient que ça n'était pas le cas.

Death s'essuya avec sa serviette puis répondit en son nom.

« Harry vit avec moi depuis que son oncle l'a mis à la porte. »

Il y eut un silence soudain parmi les élèves plus proche, puis ce fut plus graduel pour les Serdaigles les plus éloignés. Aucun non-Serdaigle, ne sembla remarquer leur silence soudain.

_ Q - Quoi ? Demanda Grant Page, cinquième année à Serdaigle.

Harry cligna innocemment des yeux. Death, dans une attitude princière et humble à la fois, posa son menton sur sa main et inclina la tête sur le côté, incitant le préfet à parler.

_ Comment ça, mis à la porte ?

_ Ah, fit Death (Dagnir). Mes excuses pour mon manque de tact...

Il s'interrompit un instant et parut demander l'accord à Harry. Celui-ci pencha la tête sur le côté puis haussa les épaules. Alors seulement, le brun à la mèche argenté consentit à poursuivre la conversation.

_ Dudley, son cousin moldu était un petit délinquant qui avait l'habitude d'attaquer Harry. Un jour, Harry a eu un cas de magie accidentelle et Dudley a été légèrement brûlé. Rien de grave, mais l'oncle de Harry a été furieux et la jeté dehors.

Harry rosit doucement. C'était la couverture qu'ils avaient décidé parce que, ça n'était pas si éloigné que cela de la vérité et puis, ainsi, A) Dumbledore aurait probablement des ennuis ou au moins, il y aurait des rumeurs sur ses capacités à veiller au bon développement des enfants et B) il n'y avait pas moyen qu'on lie la mort des Dursley à Harry. Pas qu'ils auraient pu même si Harry avait effectivement été présent lors de leur mort.

Autour d'eux, les murmures incrédules prirent un peu plus d'ampleur et le petit Survivant garda les yeux fermement rivés sur son assiette. Ce qu'ils n'avaient pas besoin de dire – mais que les plus âgés soupçonnaient probablement déjà-, c'est que l'oncle Vernon avait été un homme violent.

_ Pourquoi diable -

_ N'est-ce pas évident ? Poursuivit Death, moqueur, presque amer. Ses anciens tuteurs détestaient tout ce qui n'était pas normal. Le monde magique et les sorciers n'étaient certainement pas normaux selon eux.

Il baissa les yeux vers son assiette et fronça les sourcils quand il aperçut un morceau de tomates. Il le piqua l'aliment offensant avec sa fourchette et leva l'ustensile.

« Fais 'Ah'. » dit-il en poussant l'ustensile vers Harry.

Le petit brun cligna des yeux mais obéit docilement.

Toute personne observant (subtilement ou non) la scène, tomba presque à la renverse ('TROOOP adorable !' ).


#3 – La première nuit

Étant le dernier à avoir utilisé la salle de bain dans leur dortoir ( il y avait deux chambres chez les premières années, avec quatre élèves dans leur chambre et trois dans l'autre ), Harry prit son temps pour se laver et se changer dans son pyjama. Quand il sortit, Death était déjà allongé dans son lit et Harry ne tarda pas à s'arrêter devant le lit de ce dernier. Il était vêtu d'un T-Shirt blanc trop grand, appartenant à l'autre garçon et d'un court short noir, dévoilant ses jambes.

Les bras croisés derrière la tête, Death esquissa un sourire amusé alors qu'il observait Harry escalader le large matelas et avancer à quatre pattes sur la couette, pour s'arrêter quand il fut à côté de lui.

« Prêt ? »

Harry hocha la tête et se faufila sous les couvertures, avant de rouler sur le côté pour se blottir contre l'autre entité. D'un geste de la main, les rideaux autour de son lit se refermèrent et ils se retrouvèrent dans un espace confiné, en toute intimité. Harry esquissa un sourire victorieux.

« Combien ?

_ Déjà 152,000 décès et la journée n'est pas encore terminée. » fit Death.

C'était un rituel un peu morbide certes, mais il fallait bien s'informer, non ? Les petits Faucheurs rapportaient aussi bien à Death qu'à Harry mais, depuis qu'ils avaient décidé de 'prendre des vacances', ils faisaient leur rapport à Death parce que Harry n'était pas encore habitué au concept de l'omniscience.

Le petit brun se redressa et lui picora les lèvres avant de se laisser retomber contre son oreiller, vaincu par la fatigue. À vrai dire, il n'était pas si fatigué que ça, mais vu que leurs corps étaient trop jeunes pour faire quoi que ce soit de fun, autant faire en sorte de reposer leurs corps.

Un rictus satisfait étira les lèvres de Death alors que Harry se recroquevillait contre lui et il enveloppa un bras autour de la frêle taille de son maître. Il ferait en sorte que tout le monde sache que celui-ci lui appartenait et vice-versa.


#4 – La première journée

Le matin du 2 septembre, Harry dévala les escaliers en compagnie de Death (Dagnir) et pénétra dans la Grande Salle d'un pas guilleret. Il ignora royalement les têtes qui se tournèrent pour le dévisager, de même que les chuchotements excités qui montèrent d'un cran quand il entra dans la pièce et entraîna Death à la table des bleu et bronze. Tous deux se servirent des fruits rouges dans un bol qu'ils partagèrent entre eux puis Death servit un verre de lait à Harry sous le regard noir de ce dernier. Un rictus amusé étira les traits de l'entité alors qu'il se penchait vers son maître, ses lèvres effleurant l'oreille de ce dernier.

« Buvez, jeune maître. »

Harry rosit et se pourlécha les lèvres avant d'attraper son verre. Il but une gorgée, puis une seconde et reposa le verre avant d'envoyer un sourire (ou était-ce une moue ?) à son ami/partenaire/amant.

Celui-ci pouffa de rire (oui-oui, il avait bien pris des mimiques humaines au cours de ces voyages/chasses dans le monde des vivants) et prit une serviette qu'il tamponna sur le contour des lèvres du petit brun afin d'effacer les moustaches de lait qu'arborait ce dernier. Death inclina la tête sur le côté, l'air perplexe, quand il entendit tout un groupe de filles -et quelques garçons dans le tas- piailler à la table des lions. Et elles les regardaient. Il n'avait pas besoin de tourner la tête vers eux pour savoir cela.

 

Leur premier cours fut Charmes, avec le professeur Flitwick. Celui-ci était un petit homme lointainement lié à Ragnok, directeur de la banque Gringotts. Harry était ridiculement excité à l'idée d'aller en cours de Charmes. Pas qu'il y ait vraiment quoi que ce soit d'excitant. Après tout, il connaissait déjà tout ça et, en plus, ça n'était pas comme si c'était les cours Gryffondor-Serpentard. Les Poufsouffles et Serdaigles n'avaient pas vraiment de rivalité, aussi le cours passa relativement calmement si l'on oubliait qu'il s'agissait du tout premier cours de sortilèges pour la plupart des élèves. Flitwick passa la première demi-heure à leur expliquer ce qui serait attendu d'eux durant l'année à suivre et ils eurent droit à un résumé détaillé des types de sortilèges qu'ils allaient aborder durant cette première année scolaire à Poudlard. Inutile de dire; Mahōtokoron'avait rien à envier à Poudlard.

Cependant, Death et Harry étaient prêts à admettre que Flitwick était un très bon enseignant. Et l'un des meilleurs dualistes du monde. En fait, il était quadruple champion de monde de Duel.

 

Avant d'entrer en cours de Potions, Death créa un bref écran magique afin de détourner l'attention d'eux. Ils avaient décidé de ne pas se montrer trop discrets ou subtile parce que ce serait amusant de voir Snape se torturer les méninges; l'autre homme saurait que quelque chose clochait ( comment se faisait-il qu'il ignorait toujours Potter au lieu de l'humilier pendant ses cours ? ) mais serait incapable de faire quoi que ce soit. À part se torturer les méninges. Et emmerder les autres profs. S'ils le voulaient, ils auraient pu être tellement discrets et efficient que Snape ne se serait jamais rendu compte que quelque chose n'allait pas. Mais où était le fun dans tout cela ? Honnêtement, Harry ne détestait pas Snape. Il ne se voyait juste pas supporter sept autres années d'humiliation et de tourment en cours de Potions. Les Potions étaient, après tout, un art délicat. Et Death lui-même, ne voulait pas avoir à supporter le caractère amer de l'ancien Mangemort.

Ledit cours de cuisine passa dans un calme relatif alors que chaque étudiant était penché au-dessus de son chaudron. Un duo de Poufsouffle manqua de faire exploser leur chaudron, une rangée devant Dagnir(Death) et Harry mais fort heureusement, mis à part hurler et retirer dix points à la maison des Blaireaux, l'enseignant ne fit guère plus.

À la fin de la journée, Death se disait insatisfait et Harry, vaguement déçu. Peut-être parce qu'il savait déjà le contenu de ce qu'ils allaient étudier ?


#5 – Premières impressions

Poudlard avait officiellement commencé depuis cinq jours quand une ombre se dressa devant Harry. Les Serdaigle – tout comme les autres élèves, étaient présentement en train de prendre leur petit déjeuner quand Ronald 'Ron' Weasley vint se poster devant Harry. Death plissa les yeux et posa sa main sur la cuisse du plus petit.

Harry reposa son morceau de brioche et déglutit les bleuets qu'il avait chapardé de la coupelle de Death. Il leva la tête et cligna des yeux.

Derrière Ronald, certains Serpentards avaient cessé de manger et de parler pour observer la scène. Harry savait que la même chose pouvait être dit des tables des lions et des Poufsouffles dans son dos. Cette rencontre pouvait en dire long sur le Survivant.

« Harry ! Tu es à Serdaigle ! »

Harry haussa un sourcil, non impressionné.

'Bravo, génie. Il t'a fallu tout ce temps pour en venir à cette conclusion ?' songea-t-il avec cynisme.

Quelque chose dans son expression devait traduire ses pensées parce qu'il vit Grant Page – le sixième année-, pouffer de rire en le regardant d'un air presque tendre.

_ C'est pas si grave, tu sais. On pourra toujours rester meilleurs-amis même si on n'est pas dans la même maison.

Le même sourcil s'éleva un peu plus haut sur son visage et une tique apparut sur son front quand il remarqua que certains élèves regardaient Ronald avec approbation, pensant évidemment que Harry et lui se connaissaient et étaient amis.

Harry échangea un regard avec Death et celui-ci se redressa.

« Harry voudrait savoir pourquoi tu lui parles comme si vous vous étiez déjà rencontrés. »

Cette question fit efficacement taire les commentaires approbateurs mais Harry fit bien attention à ne pas laisser filtrer le sourire narquois qui menaçait de manger son visage.

Ron s'interrompit alors qu'il continuerait de déblatérer des choses et d'autres sur leur amitié imaginaire.

Il leur adressa un regard confus.

_ Parce qu'on va être meilleurs amis, moi et Harry.

Harry inclina la tête sur le côté. 'Adorable.' songea Death. Puis le Survivant fit un geste entre lui et Death.

_ Je suis Dagnir, son meilleur-ami, fit Death, en adressant un sourire marketing au rouquin.

Il était impossible de louper la possessivité dont faisait preuve le brun à la mèche argenté. Il était aussi difficile de manquer le doux sourire du Survivant qui avait, bien évidemment, reconnu le ton de son ami.

Ron prit un air révolté.

_ Pas moyen que Harry soit ami avec un taré dans ton genre !

_ Mr Weasley ! S'exclama la voix familière et furieuse de McGonagall, en même temps que Harry se dressait d'un bond et adressait un regard froid au sixième fils Weasley.

La température chuta brusquement de plusieurs degrés. Death suivit son maître et se posta sur sa gauche, légèrement derrière lui. La posture de Harry était rigide. Ça n'était pas juste un acte: Harry était vraiment furieux à l'entente de l'insulte de Ronald à l'encontre de son servant/amant/ami. Ses yeux verts émeraudes étincelèrent de fureur mais il parvint à contenir sa colère et une façade impassible recouvrit sa rage alors que le professeur de Métamorphose les atteignait enfin.

« Que se passe-t-il ici ? J'aimerai une explication, Mr Weasley. »

Ron ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois.

_ Il dit qu'il est le meilleur-ami de Harry. C'est moi son meilleur ami.

_ Vous ne vous étiez jamais parlés avant, contra calmement Death avec une expression vaguement dégoûtée.

Minerva pivota vers Harry.

_ Est-ce que ce que Mr Mort vient de dire est vrai, Mr Potter ?

Harry hocha la tête sans un mot.

_ Vous n'avez jamais parlé à Mr Weasley avant ?

Le petit brun secoua la tête.

_ Bien, fit McGonagall en pivotant à nouveau vers Ron. Ne croyez pas que vous n'allez pas être punis pour insulter ainsi un de vos camarades mais vous et moi parlerons de tout cela dans mon bureau, ce soir à seize heures, Mr Weasley. Quinze points en moins, pour Gryffondor, ajouta-t-elle en se détournant pour rejoindre sa chaise.

Les Gryffondors attablés gémirent à l'unisson en entendant cela et quelques uns jetèrent un coup d'oeil dépité à Weasley.

[Ils regrettaient sans doute déjà d'avoir hérité du plus jeune fils Weasley.]


Pas plus tard que le soir-même, ce fut Malfoy qui vint se présenter à eux, alors que la Grande Salle se remplissait petit à petit pour assister au souper. Cette introduction fit beaucoup moins de bruit car Death ne provoqua pas de scandale même si l'envie lui démangeait de fermer le clapet au fils Malfoy. Ah, comme il avait aimé récupérer cette âme, dans la précédente vie de Harry. Le sale gamin avait été encore plus agaçant; après avoir échappé à une sentence à vie à Azkaban ( Harry s'était senti charitable ), l'idiot de blondinet avait glissé en quittant le ministère et s'était cogné la tête contre les marches en tombant. Il s'était brisé la nuque. Ça avait été une mort très anti-climatique mais plusieurs s'étaient réjouis en l'apprenant. Et si l'âme #3388837893 ( ils recommençaient le compte tous les trois ans ) avait eu une forme matérielle à ce moment-là, elle se serait probablement fait dessus en voyant Death se matérialiser face à elle, au Royaume des Morts.

Pauvre chou.

Harry lui serra la main, pour la simple et unique raison que Blondinet n'avait pas insulté Death et qu'il ne se voyait pas dealer avec un Malfoy haineux pour les sept prochaines années. Il bannirait son âme au Royaume des Morts [probablement] avant la fin de la première année si c'était le cas. Par contre, il jeta un regard à Death et celui-ci roula des yeux mais accepta de jouer les traducteurs. 

« Harry veut que ce soit clair. Officiellement, vous n'êtes pas amis, vous n'êtes pas même alliés. Mais il accepte de ne pas se mettre en travers de ton chemin, si tu en fais de même. »

Malfoy pâlit un peu. Derrière lui, les Serpentards déjà installés à leur table, se figèrent et regardèrent le Duo sous un jour nouveau.

_ P - Pourquoi ne serait-on pas amis ?! S'indigna Malfoy, avant de pouvoir s'arrêter.

Dagnir lui adressa un regard mort.

_ Parce que vos personnalités ne correspondent pas et ton immaturité risque de faire ressortir le pire chez Harry. Tu ne veux pas ça, crois-moi, fit-il avant de prendre un air pensif. Cela pourrait changer dans le futur, mais pour l'instant, ça n'est pas envisageable.

Harry maintint une expression calme et sereine.

_ Et pourquoi pas alliés ? S'entêta Draco.

Il avait besoin d'alliés. Certes, le fait d'être l'Héritier Malfoy était suffisant pour le maintenir en haut de l'échelle sociale – ou dans les rangs les plus élevés-, à Serpentard, mais personne n'oserait le contredire s'il était allié à Potter.

_ Parce que dans l'état actuel des choses, tu es trop gâté et immature. Tes faits et gestes pourraient avoir un impacte sur la vie de Harry et je ne cautionnerais pas cela, dit-il en se plaçant subtilement devant Harry. Le simple fait que tu insultes toute personne de sang non 'pur' pourrait indiquer que Harry a la même vision des choses, ce qui est faux.

_ Et tu es okay avec ça ? Intervint un de leurs camarade à Serdaigle, un deuxième année, en voyant Dagnir Mort prendre lui-même des décisions concernant l'enfant Potter.

Harry adressa un regard à Death, qui se chargea de traduire pour lui.

_ Bien sûr. Il trouve ça mignon – attends, quoi ? S'indigna-t-il en tournant vivement la tête vers Harry, lequel lui offrit un sourire mutin et un brin fier de lui.

Grant Page pouffa de rire en regardant le Duo se chamailler par le pouvoir du regard. Finalement, Death soupira et attrapa Harry par la main pour le faire asseoir. Il attrapa un plat et déposa une portion de nourriture sur l'assiette vide de Harry.

« Tu as besoin de manger, Noir. »

Harry lui adressa un adorable sourire et prit ses couverts en main. Honnêtement, c'était adorable. Dagnir Mort était complètement enroulé autour du petit doigt du Survivant.

Draco Malfoy retourna à sa table avec le profond sentiment d'avoir été congédié.

[ On ne congédie pas un MALFOY.]


#6 – Rencontre Chef de Maison – Étudiants

Harry se tortilla sur son siège alors qu'il jetait un regard nerveux autour de lui. Il était assis dans le bureau de son chef de maison, le professeur de Charmes, Filius Flitwick. C'était une entrevue tout à fait normale étant donné que, contrairement au professeur McGonagall, Flitwick et Sprout avaient pour habitude d'instaurer des réunions générale prof-élèves avec toute la Maison Serdaigle, dans la salle commune des bleu et bronze ainsi que des entrevue individuelle au début de l'année scolaire.

« Certains étudiants sont venus me faire part de leurs craintes que vous n'ayez subi des sévices durant votre enfance, Mr Potter. » fit Flitwick.

Le petit brun rosit adorablement et ses yeux tombèrent sur ses genoux mais il ne répondit rien. Le professeur essaya de prendre un air rassurant mais un cognement à la porte les interrompit et il donna la permission à la personne d'entrer. Il s'agissait de Dagnir, lequel s'inclina respectueusement avant d'entrer et de refermer la porte derrière lui.

« Harry ne parle pas beaucoup, professeur. Il est extrêmement timide et ne parle qu'avec les personnes en qui il a une confiance absolue. »

Harry hocha timidement la tête et adressa un sourire reconnaissant à Death, lequel vint s'asseoir près de lui, sans demander la permission au petit professeur de Charmes. Pas que le demi-homme aurait refusé.

Le reste de l'heure fut rempli de conversations: Dagnir confiant – avec la permission de son ami-, que ce dernier avait été mis à la porte quand il était enfant et que depuis, il vivait avec Dagnir, que depuis qu'ils avaient appris pour le monde magique, les gobelins avaient remis en place les protections autour d'un cottage appartenant aux Potter et que Harry et Dagnir vivaient là-bas. Filius était réticent à savoir deux enfants de onze vivant seuls dans une maison – il n'avait pas besoin de l'entendre pour savoir que c'était ce qu'impliquaient tous ces sous-entendus-, mais si son cousin Ragnok lui-même s'était proposé pour envoyer une équipe apposer les protections, il n'allait pas remettre en doute la maturité des deux enfants face à lui.


#7 – Il faut sauver Touffu !

Le samedi 2 octobre marqua un événement de marque pour Harry. Lui et Death s'étaient levés aux aurores pour une fois et en avaient profité pour observer les alentours du troisième étage. Comme ils avaient l'habitude de passer leurs samedi seuls, personne ne se posa de questions quand ils disparurent après le déjeuner et restèrent indisponibles jusqu'au dîner.

Le lendemain, quand Albus Dumbledore arriva dans la Grande Salle pour le petit déjeuner, pâle et un brin tremblant, il ne remarqua pas le sourire vicieux que Harry lui envoya depuis la table des aigles, ou le ricanement de Death alors que le vieil homme s'installait sur sa chaise-trône.

À la table des professeurs, le directeur se hâta de rejoindre sa place et se pencha pour chuchoter à l'oreille de ses subordonnés. La chose est; il était allé vérifier les protections autour de la pièce qui allait servir à leurrer Voldemort. La pierre n'avait pas encore été placée dans la pièce, pas plus que le miroir, mais les protections avaient été mises en place avant la rentrée. Il avait donc ouverte la porte de la salle interdite, seulement pour se figer d'effroi quand il avait remarqué l'absence du chien à trois têtes qui gardait l'entrée de la trappe.

Oh misère ! Comment un maudit Cerbère pouvait disparaître ainsi, sans laisser de traces ?

Ce jour-là, les chefs de maison – minus Flitwick qui avait l'impression que ça n'était rien de grave-, coururent comme des poulets sans tête autour du château, anxieux à l'idée de retrouver le chien à trois têtes.

Ils ne le [re]trouvèrent pas.


8# - Halloween

Harry était profondément agacé. La raison ? Hermione Granger. Cette sale gamine n'avait cessé de les interrompre, lui et Death, quand ils révisaient ou faisaient des recherches dans la bibliothèque. Finalement, ils avaient utilisé un soupçon de Magie Morte afin de détourner l'attention de Granger. La Magie Morte était complètement indétectable contrairement à la magie Blanche et Noire. La pauvre petite ne comprenait pas ! Un coup, elle cherchait Harry Potter et son laquais du regard et l'instant d'après, elle était absorbée par un nouveau livre qu'elle venait de trouver. Enfin, ça n'est pas comme si c'était nouveau. Elle était toujours ainsi. À chaque fois qu'elle trouvait quelque chose qui l'intéressait, elle lâchait tout pour s'intéresser à son nouveau hobby.

Ayant demandé la permission au professeur Flitwick de ne pas assister au Banquet afin de pouvoir honorer la mémoire de ses parents au calme, Harry ( accompagné de Death ), restèrent confiné dans la salle commune alors que leurs camarades se rendaient dans la Grande Salle. En passant, Grant Page leur ébouriffa tour à tour les cheveux. Et si Harry se pencha davantage au contact, appréciant le geste, Death se contenta de cligner des yeux de surprise.

Dans les toilettes des filles, Hermione Granger resta assise sur le siège de ses toilettes. Même si les propos de Ron étaient blessants, ça n'était pas assez pour la faire pleurer, mais elle se devait de bien faire les choses pour quand Harry viendrait inévitablement la sauver. Ce qui l'embêtait le plus, c'était cependant de rater le premier banquet de Halloween. Elle avait entendu ses aînés en parler avec enthousiasme et savait que ça allait être grandiose. Et, même si ses parents étaient dentistes, Hermione était une enfant et, comme beaucoup d'enfants, elle aimait les sucreries de temps en temps. Alors, rester ainsi, toute seule, sans même avoir quoi que ce soit à manger était un peu agaçant.

Dans la Grande Salle, Dumbledore fronça les sourcils en survolant la table des Serdaigles du regard. Quand il ne vit pas l'enfant qu'il cherchait, il regarda autour. Peut-être que le petit coquin était allé s'asseoir avec des amis à une autre table. Quoi que, de ce qu'il en savait, le garçon n'avait pas vraiment d'amis qui n'était pas à Serdaigle. Bien sûr, il avait entendu de McGonagall, que le duo Mort – Potter était devenu 'ami' avec les jumeaux Weasley (ce qui, en soit, était un peu perturbant). Cela lui convenait. Ce serait plus facile de diriger la jeune Granger et le jeune Weasley (même si, pour ce dernier, c'était mal parti) vers le Survivant.

Ce qui l'embêtait, c'est que le jeune Harry n'était nul part en vue. Pas plus que son compagnon, Dagnir Mort (quel étrange nom, d'ailleurs).

Quand il interpella Filius et lui demanda pourquoi deux élèves de sa maison manquaient à l'appel, le demi-gobelin lui apprit que ses deux étudiants avaient demandé la permission de rester dans la salle commune, ne se sentant pas d'humeur à faire la fête. Mince, ça ne suivait pas du tout ses plans !

Dans la salle commune de Serdaigle, Harry et Death étaient assis l'un face à l'autre, devant la cheminée. Tous deux brillaient d'un éclat surnaturel alors que, dans les quatre coins du globe, des croyants réalisaient des rituels en l'honneur des morts.

[Le lendemain matin, les résidents de Poudlard apprirent que Hermione Granger avait un traumatisme crânien et une jambe cassée, à cause du troll mais qu'elle était en vie grâce aux professeurs Flitwick et Snape.]


#9 – Il était une Pierre

'Il était une pierre, qui était enfermée dans un coffret, caché dans le troisième tiroir à droite du bureau du directeur d'une prestigieuse école de magie. Mais la Pierre se sentait seule et un petit brun aux yeux incroyablement verts décida qu'il était temps de sauver la pierre de son isolation et d'en faire son amie.'

Harry referma son carnet à écriture et leva les yeux vers son compagnon avant de reporter son attention sur l'innocente pierre d'un rouge sang, posée entre eux sur les couvertures. Ils auraient très bien pu laisser la pierre dans le bureau du directeur mais cette... cette pierre trichait Death. Et il était hors de question qu'ils laissent quelqu'un d'autre mettre la main dessus. Il faudrait qu'ils songent à visiter Flamel afin de détruire toutes les notes de ce dernier concernant la fameuse Pierre Philosophale. Ça n'était pas qu'ils détestaient Nicolas Flamel, non. Ils détestaient une certaine version de Flamel. La dernière fois qu'ils avaient collecté son âme, dans un autre univers, Flamel était âgé de vingt-cinq et brûlait d'arrogance. Harry ne l'avait toujours pas digéré. Même mort, ce sale morveux continuait de snober son monde. Death l'avait envoyé faire un tour près du Tartare, pour le rendre un peu plus humble.

Il jeta un nouveau regard vers la pierre. Elle devait se sentir si seule... mais Harry n'avait pas d'autre pierre pour faire amie-amie avec elle... oh, et bien...

Il se leva d'un bond et fit apparaître un marteau géant alors qu'il faisait léviter la pierre pour la poser sur le sol.

« Maître, qu'est-ce que - »

BAAM !

Death dévisagea son maître d'un regard plat, observant ce dernier sans cligner des yeux, alors que le petit Survivant s'acharnait, avec malice, sur la pierre philosophale.

« MEURS MOUAHAHA ! »

Ah... ce devait cette période du mois.


#10 – Panique

Albus Dumbledore était stressé. Ça n'était pas quelque chose qui arrivait souvent. Il s'était levé en ce matin du 22 décembre, avec dans l'idée de placer la Pierre à l'intérieur de sa protection finale et s'était figé d'effroi quand, en ouvrant un coffret couleur vert feuille, à l'intérieur de son tiroir secret, il s'était rendu compte, avec horreur, que l'artefact n'était plus là. Hors, c'était impossible. Il était pourtant certain de l'avoir rangé là ! Ou alors... peut-être... peut-être était-ce l'autre tiroir ? Il procéda alors à mettre son bureau sans dessus-dessous, inconscient des regards amusés que lui envoyaient les anciens directeurs et directrices depuis les portraits accrochés aux murs. Ceux-ci avaient assisté au cambriolage, après tout, les deux gosses les avaient même salué. Cependant, ils n'appréciaient pas plus que cela Dumbledore et celui-ci passait la grande majeure partie de son temps à les ignorer donc bon, ils ne comptaient pas lui venir en aide.

Ainsi, ils passèrent l'après-midi à regarder Albus saccager son bureau dans l'espoir de mettre la main sur cette maudite pierre.

En vain.


#11 – La Chute

Le mois de mars fut ponctué par la mort subite du professeur Quirinus Quirrell. Harry ne réagit pas plus que ça quand il apprit que l'homme était mort, surtout qu'il avait été présent – comme une partie des élèves de Poudlard-, quand l'homme avait chuté. Apparemment, il était en pleine conversation avec les professeurs McGonagall et Snape ( enfin, ce dernier les accompagnait dans un silence grognon ), quand Quirrell avait soudain manqué une marche et avait trébuché. Son corps avait été entraîné dans une déboulée infernal et sa tête avait finie par heurter le sol, au bas des marches, dans un choc on ne peut plus violent. Une mare de sang s'était rapidement formée suite à cela, sous les regards horrifiés des élèves et professeurs de Poudlard. Invisible aux yeux de tous, à l'exception de Harry, Death, dans sa forme première (celle du Grim), avait collecté l'âme avant de se mêler aux ombres.

Harry observa la scène d'un regard plat puis se détourna et se faufila entre les autres élèves, ignorant les regards scrutateurs et interrogateurs de plusieurs protégés de Snape.

Ce soir-là au dîner, il fut annoncé que le professeur Quirrell était décédé, après une chute dans les escaliers. Mort sur le coup. Il n'avait pas souffert.

[Comme par hasard, ils oublièrent de mentionner l'esprit de Voldemort, précédemment accroché à l'arrière du crâne de Quirrell. Ils avaient apparemment dans l'idée de faire passer ça pour une hallucination collective. Oh, et bien...]


#12 – Une fin d'année relativement calme

Death se pourlécha les lèvres alors qu'il plongeait une cuillerée de fruits rouges dans la bouche de Harry. L'année s'était déroulée sans problème – pour eux en tout cas-, et Death, Harry et les avatars du premier, étaient parvenus à collecter toutes les âmes des morts. Il valait mieux; ils ne voulaient pas se retrouver avec de nouveaux Hollows et mauvais esprits sur les bras. Ils avaient déjà bien assez à faire comme ça. Harry afficha un sourire radieux alors que Death reposait la cuillère. Avec le temps, ils étaient même parvenus à devenir immunisés contre les couinements des femelles les entourant. Apparemment, leurs interactions avaient quelque chose 'd'adorable' pour les humains. Huh.

La Coupe des Quatre Maisons fut remportée par Serpentard (pour la septième fois consécutive) mais ce fut Serdaigle qui remporta la Coupe de Quidditch (Hell, Yeah !). Pour la simple et bonne raison que Gryffondor n'avait pas d'attrapeur décent et que l'équipe de Serpentard avait été interdite de jouer contre Poufsouffle à cause d'une blague qui avait mal tournée. Quant à Poufsouffle, bien qu'ils se soient bien démenés, ils avaient perdu face à Serdaigle et Serpentard.

Dumbledore paraissait encore plus malheureux qu'avant. Apparemment, il avait quelques problèmes à utiliser sa baguette (sans mauvais sous-entendus), ces temps-ci.

 

Le lendemain, Harry attrapa la main de Death et l'entraîna à sa suite hors du château, après avoir adressé un signe de la main à leurs camarades. Ils étaient prêts à quitter le château pour des vacances bien méritées. Ils allaient aussi sans doute devoir checker sur les faucheurs présents au Royaume des Morts, afin de s'assurer que ces derniers n'avaient pas mis le souk au royaume. La dernière fois qu'ils s'étaient absentés pour une durée de quelques mois, ils avaient trouvé, à leur retour, Les faucheurs en pleine compétition du plus gros buveur de Nectar de Polyvar (une boisson fortement alcoolisée pour des Êtres comme eux) avec des démons de rangs inférieurs. Inutile de le dire, ça n'avait pas été joli à voir. Surtout quand Armand (un jeune faucheur nouveau et un brin simplet) s'était retrouvé sur les genoux de Nergal, un dieu destructeur. Death avait été très amusé quand Harry avait pourchassé Nergal dans tout le royaume pour oser toucher à son petit protéger avec de ''viles intentions''.

Le train était déjà prêt à partir quand Death et Harry, main dans la main, montèrent dans l'engin à vapeur et trouvèrent un compartiment pour eux.

Si l'on oubliait Granger et Weasley, ça avait été une bonne première année.

 

Notes:

Dagnir = "Le Tourmenteur"

Chapter 2: Volume II

Summary:

Il est temps pour Harry & Dagnir (Death) de faire leur rentrée en seconde année. C'est aussi l'occasion d'apprendre à mieux connaître leurs camarades de Serdaigle.

Notes:

Hey, merci pour vos commentaires! Comme prévu, je poste ce chapitre le 31 octobre.

Chapter Text

#1 – Les emplettes du chemin de Traverse I

En ce matin du 2 août, notre duo mortel avait décidé de se rendre sur le chemin de Traverse afin de faire leurs courses pour la nouvelle année à venir à Poudlard. Il faisait beau et suffisamment chaud pour ne pas prendre de veste. Death se leva le premier et attrapa Harry par la main. Il le maintint contre lui alors que les ombres les enveloppaient et ils disparurent du cottage dans lequel ils vivaient. Harry avait appris, au cours de l'été, que la Lily Potter de ce monde-ci avait décidé de se faire réincarner, un peu plus tôt au cours de l'année passée et qu'une petite fille avait vu le jour, quelques semaines plus tôt, avec de très jolis yeux verts émeraudes. C'était une chose récurrente dans le monde de la réincarnation. Quand on passait par le système de réincarnation, il n'était pas rare pour la la personne 'renaissant' de conserver un trait, physique ou caractériel, de son ancienne vie. Agatha Monroe avait conservé les yeux verts émeraudes de Lily Potter née Evans.

Inconscient des regards et des doigts pointés dans sa direction, Harry entraîna Death à sa suite alors qu'ils se rendaient dans un magasin, puis dans un autre. Il était on ne peut plus impatient d'aller à Fleury et Bott, parce qu'il avait entendu dire que de nouveaux livres avaient été mis à disposition. Malheureusement, quand ils arrivèrent enfin devant la boutique, celle-ci était bondée. Il y avait même la queue à l'extérieur, devant la vitrine. Harry avait comme un sentiment de déjà-vu. Quand ils parvinrent finalement à se faufiler parmi les sorciers (enfin, majoritairement sorcières), il comprit pourquoi : c'était l'année où Lockhart était présent à Poudlard. Harry geignit en silence et enfouit sa tête contre l'épaule de son ami.


#1 – Les emplettes II – Le Pervers

La chance ne semblait pas être de leur côté aujourd'hui car à peine eurent-ils esquissé un mouvement pour s'éloigner de la foule et se rendre dans les rayons les moins fréquentés que cet imbécile de blond les repéra.

« Merlin mais oui! C'est bien HARRY POTTER ! »

Il y eut un soudain silence, suivit par des chuchotements et Harry fut soudain arraché à Death, lequel grogna sourdement. Maintenant, s'il y avait une chose à savoir sur le petit brun, c'est qu'il était parfaitement capable de se défendre. La chose est: Lockhart n'avait pas exactement été punis pour ses crimes dans sa première vie. Certes, il avait fini dans une aile de Ste Mangouste à cause du sortilège d'oubliette, mais ça, c'était parce que Karma est une salope ( tout le monde le dit ). Le truc, c'est que même alors, personne n'avait su ce qu'il avait fait et les gens continuaient de le considérer comme un héros.

Pas dans cette vie-là. Harry baissa les yeux et commença à gigoter alors que Lockhart l'enlaçait et le forçait à ses côtés en interpellant le photographe. C'est alors qu'il prit un air paniqué et quelques spectateurs clignèrent des yeux avec confusion.

« Arrêtez, PERVERS ! VOUS NE VOYEZ PAS QU'IL NE VEUT PAS QUE VOUS LE TOUCHIEZ ! MAUDIT PERVERS ! »

La photo fut prise alors que Harry se débattait dans les bras de Lockhart et que Death approchait ce dernier d'un air menaçant.

Quelques sorcières fanatiques s'indignèrent mais la majorité se contenta de jeter un regard dégoûté au blond en s'éloignant de la file d'attente, alors que Death récupérait Harry et l'enlaçait en lui chuchotant des mots réconfortants. Ils se hâtèrent à l'écart, toujours caché dans le magasin, afin d'éviter les quelques personnes qui voulaient se montrer réconfortantes envers le Survivant, en jouant les mères poules. Harry n'avait pas besoin d'une fausse mère. Et encore moins d'une hypocrite.

Les deux mâles amassèrent une petite piles de livres et se rendirent à la caisse sans être vus. Le vieux Botts les encaissa avec un large sourire, ravi de voir que Lockhart n'allait probablement pas faire long feu dans sa boutique, puis les expédia avec un grand merci et bonne journée ( et après avoir offert au petit bout de chou une sucette à la cerise, en guise de réconfort ).


#3 – L'article

Le 4 août, les chouettes chargées de distribuées les exemplaires de la Gazettes se posèrent suffisamment longtemps pour observer la réaction des humains. Si ceux-ci trouvèrent leurs comportements étranges ou que la distribution avait un peu de retard, personne ne commenta ce fait. Tous étaient bien trop intéressés par les gros titres qui faisaient la Une.

Antonin Dolohov caqueta de joie en lisant le titre de l'article qui faisait la page 1 du journal. Apparemment ce bon vieux Lockhart avait achevé son rêve: il faisait la première page de la GaZette. Mais il ne donnait pas une image très positive.

« Gilderoy Lockhart procède à des attouchements déplacés envers le Survivant ! »

Et bien, ça n'allait certainement pas aider sa popularité. Une plus petite part de lui – celle qu'il gardait profondément enfouie tout au fond de lui-, rageait de savoir que cet abruti de Lockhart avait osé faire cela à un enfant. Ce type était juste chanceux que Antonin se limite à des contrats et n'agisse pas selon ses propres désirs.


#4 – Rentrée 1992

Harry avait pensé qu'avec l'article et ce qui avait suivi, Lockhart ne serait pas présent à Poudlard. C'était sous-estimer la stupidité du directeur de Poudlard.

Cet idiot de fraudeur se tenait là dans toute sa splendeur, tout sourire aux lèvres, alors que les élèves fourmillaient dans la Grande Salle, cherchant les meilleurs places pour se poser en attendant la répartition et l'apparition du banquet.

Anthony Goldstein se crispa quand il aperçut Lockhart, debout, à la table des professeurs. Qu'est-ce que cet abruti faisait là d'ailleurs ? Un type dans son genre appartenait à Azkaban pour ce qu'il avait essayé de faire. La photo présente dans la Gazette montrait clairement que Harry essayait de se défaire de l'étreinte. La photo montrait également Lockhart, lequel avait un bras autour de la taille du petit brun et un autre, un peu trop bas pour être innocent.

Son regard noir s'intensifia et il se jura de faire en sorte que le séjour de Lokchart à Poudlard soit des plus courts et des plus douloureux pour l'homme. S'il pouvait appeler cela un homme.


#5 – Le premier cas

Harry n'entendit parler de la pétrification de Mrs Norris que le lendemain. Comme à chaque Halloween, lui et Death étaient restés dans la Tour de Serdaigle (tout du moins, leurs corps matériels y étaient, son corps astral était ailleurs). Ça n'était pas une grande perte de son avis. Sûr, il aimait les animaux, mais s'il y avait bien un chat qu'il ne pouvait pas blairer, c'était Mrs Norris. Elle et son maître étaient bien trop semblables à son goût. Bref, il n'allait pas se plaindre d'avoir quelques mois de tranquillité. Pas que Filch ou Norris l'enquiquine tant que ça pour commencer. Death semblait contempler la possibilité de collecter en avance l'âme de Mrs Norris. Il décida contre. Collecter l'âme de Mrs Norris signifiait collecter l'âme de Filch dans la foulée et s'il faisait cela, ils auraient droit à un nouveau concierge. Beaucoup penseraient que ce serait génial, mais Death savait que le second choix de concierge était un certain Vincent, lequel, contrairement à son frère, Abraham Donovak était incroyablement... irritant. Même pour Death, qui était censé être un Être relativement patient ( oui, on y croit ). Death ne tenait pas à supporter cette âme dans cette vie-là également.

De plus, Vincent Donovak (ou quelque soit l'identité qu'il portait dans les autres mondes) faisait toujours du gringue à Harry. Même quand celui-ci avait quinze ans de moins ou cinq de plus (tout dépendait de la timeline/dimension dans laquelle ils se trouvaient).

Le seul point positif dans tout cela, c'est que cette fois-ci, Filch avait fait passer sa colère sur Granger et Ronald, lesquels se trouvaient encore une fois sur les lieux du crime quand tout le monde avait déboulé.

Sur une autre note, les élèves étaient bien plus inquiets de l'écriture (à base de sang) sur les murs que la mystérieuse pétrification de Mrs Norris.


#6 – Le Cour de Potions

Étant à Serdaigle, Death et son jeune maître ne suivaient pas les cours de potions avec les Gryffondors. Ceux-ci avaient en fait cours avec les Serpentards (naturellement). Aussi, Harry décida que cette journée était LE jour où il userait d'un peu de magie morte pour espionner un cours pratique Gryffondor/Serpentard. Surtout que, s'il comptait bien, aujourd'hui était le jour où Granger et Weasley allaient voler les ingrédients de potions dans le bureau de Snape. Il le savait parce qu'il les avait surpris en train d'en discuter plus tôt, la veille. Apparemment, ils avaient prévu d'essayer de forcer Harry à les aider, chose impossible puisque Harry les évitait toujours comme la peste.

Harry ricana en silence quand Ron n'eut même pas besoin de saboter la potion d'un Serpentard puisqu'il fit exploser son propre chaudron. Il n'empêche qu'il sabota tout de même le travail de Crabbe et Goyle et la salle explosa dans un panache de fumée mauve. Mah mah, très impressionnant.

Et bien évidemment, pour le bouquet final, si Snape ne voyait pas grand chose dans la salle, il en était de même pour Hermione, qui se prit la porte, en chemin vers l'armoire à ingrédients et s'assomma elle-même. Elle fut plus tard emmenée à l'infirmerie par Seamus Finnigan, quand ses camarades la trouvèrent inconsciente près de l'armoire.

Snape était trop occupé à vociférer après les coupables inconnus pour entendre le faible rire de Harry alors que lui et Death plongeaient dans les ombres, réapparaissant dans la salle commune des Serdaigles, au cinquième étage.

Quand ils réapparurent dans la salle commune déserte, Harry se laissa tomber sur Death et se prélassa sur l'autre entité. Death ne dit rien, si quelque chose, il... ronronna presque. Harry n'avait aucune idée de ce qu'était l'espace vital, pas que ça dérangeait Death. Au contraire. Après tout, il était la représentation même de la Mort (ou l'une de ses nombreuses représentations, mais il en était la plus importante et haut-gradée) alors, ce genre de notions ne le concernait nullement.


#7 – Le Club de Duel | Le Charmeur de Serpent

Malgré toutes les rumeurs qui couraient sur lui et son penchant pour les petits garçons, Lockhart traînait encore et toujours à Poudlard. C'était un mystère. Il était un prof nullissime ( pire que Quirrell ) et tout le monde avait entendu parler de l'incident du Chemin de Traverse. Malgré tout, il était encore là. À l'occasion du club de Duel, Harry se retrouva, comme la première fois, face à Malfoy, sur l'estrade. Il semblait qu'une bonne partie de l'école se soit regroupée pour assister à l'ouverture du club. Harry ignorait si c'était pour le club en lui-même ou pour assister à l'humiliation de Lockhart par Snape. Oh, peu importe.

Harry esquissa un sourire poli alors que Malfoy commençait à perdre patience. S'il était vrai qu'il n'était pas aussi atroce que dans sa première vie, il était toujours aussi insupportable. Harry était soulagé que Death lui ai épargné cela. Il n'aurait pas supporté Malfoy sept jours sur sept. peut-être que s'il prenait en maturité... mais ça ne serait pas avant plusieurs années encore. Quelques secondes après le début de la démonstration Malfoy vs Potter, Harry avait surpris tout le monde en désarmant Malfoy sans un mot, d'un simple mouvement de baguette. Professeurs et élèves avaient été soufflés. Malfoy avait exigé un re-match.

« Serpensortia ! » s'exclama Draco, perdant patience à force de voir Harry esquiver sans répliquer.

Un serpent sortit du bout de sa baguette et il y eut des cris de surprise et d'horreur. Harry vit même certains Serpentard(e)s reculer, ce qui le fit sourire. Des Serpentards ayant peur de l'emblème de leur maison, huh...

_ Ne vous en faîtes pas, je vais vous en débarrasser, intervint Lockhart, d'une voix pompeuse.

Mais son sortilège raté n'avait fait qu'enrager davantage l'animal d'humeur déjà volatile. Snape avait fait un pas pour s'en charger quand il vit Harry s'agenouiller et tendre la main en silence. Et, sous les yeux ébahis de leur audience, le serpent glissa jusqu'à Harry et s'enroula autour de son bras alors que Harry roucoulait en silence tout en caressant le reptile.

 

C'est ainsi qu'à la fin de la journée, il avait gagné ce nouveau titre/surnom : le Charmeur de Serpent. Les rumeurs disaient que c'était pour cette raison que les Serpentards ne l'avaient jamais attaqué: parce qu'il était un charmeur de serpents.


#8 – Polyjuice

Il semblerait que Hermione se soit tout de même débrouillée pour se procurer les ingrédients nécessaires à la confection du polynectar et que la préparation ait été une réussite. Comme la première fois cependant, la portion d'Hermione contenait des poils de chat et non des cheveux humains, aussi la jeune fille se retrouva avec une belle fourrure et des oreilles de chat.

Harry était en train de faire ses devoirs avec Dagnir(Death), Anthony et Kevin Entwhistle quand Michael Corner et Stephen Cornfoot étaient entrés avec précipitation :

« Granger est à l'infirmerie ! Elle devenue mi-fille, mi-chat ! »

Cette déclaration amena l'attention de tout le monde sur les deux seconde années et toute prestance d'étudier fut immédiatement jetée aux oubliettes alors que les questions fusaient de part et d'autre de la salle.

_ Apparemment, elle a confectionné du polynectar dans les toilettes de Mimi Geignarde et elle et un autre avaient prévu boire le nectar afin d'entrer dans la salle commune des Serpentard afin d'enquêter sur l'Héritier.

Des murmures excités parcoururent la salle alors que chacun y allait de son commentaire. Harry délaissa son devoir d'Histoire de la Magie après y avoir mis un point final puis il leva les yeux vers Death et sourit d'un air malicieux. Dagnir avait fini son travail depuis un moment déjà mais personne ne s'en étonna: lui et Harry parvenaient toujours à terminer leur travail en avance sur tous les autres.

« Harry veut savoir si l'autre étudiant en question était Weasley et si vous savez de quelle punition ils ont écopé. »

Michael cligna des yeux puis échangea un sourire espiègle avec Stephen avant de prendre un ton conspirateur et de se pencher en avant, comme s'il s'apprêtait à révéler un grand secret ( ce qui était tout à fait possible ) :

« Ouais, Weasley n'a pas eu le même problème que Granger mais il s'est perdu en cherchant la salle commune de Serpentard et la préfète de Serdaigle a trouvé son comportement étrange. Elle l'a escorté jusqu'à Snape. C'est à cause de ça qu'ils ont fait le lien entre Weasley et Granger, qui était à l'infirmerie.

_ D'après ce qu'on a entendu, poursuivit Stephen. Snape et McGonagall étaient en train de discuter de la punition quand le directeur s'est interposé au renvoi temporaire. »

Alan Morway renifla avec dédain.

_ Bien sûr, il ne peut pas se permettre de voir ses chouchous se faire virer.

_ Chouchous ? Fit Cho Chang, en troisième année.

Alan haussa les épaules.

_ C'est évident. Je les ai vu parler avec le directeur plusieurs fois et c'est pas la première fois que Weasley se prend des punitions et que le directeur interfère.

Harry tira sur la manche de Death et celui-ci se pencha en avant :

« Harry a entendu Dumbledore parler avec Ronald, monnayant une faveur contre de l'argent. »

Dit comme ça, on aurait pu penser qu'il s'agissait de faveurs sexuelles et il s'empressa de s'expliquer.

_ Quand je parle de faveur, je parlais d'un arrangement, d'un service pas de...

Il prit un air faussement gêné et n'osa pas terminer sa phrase. Quelques élèves rosirent et hochèrent la tête tandis que d'autres prenaient un teint un peu vert.

_ Et donc, pour les deux imbéciles ? Intervint Trevis McGregor, en quatrième année.

_ Deux semaines de retenue et soixante points en moins.

Harry plissa les yeux. Soixante points en moins ? En tout ? Ils avaient perdu 150 points dans sa première vie pour s'être trouvés hors de leur salle commune en pleine nuit (et pour une bonne raison en plus de ça, comme empêcher Hagrid de s'attirer des problèmes d'ordre légal) mais Granger et Weasley faisaient cela ( et se faisaient chopper !) et perdaient juste soixante points ? … Bon... en même temps, ils avaient aussi écopé de deux semaines de retenue... donc il n'allait rien dire.

Harry balaya la salle d'un regard pensif et écouta distraitement ses camarades échanger des théories et complots pour se fournir les plus récentes infos sur ce qui était arrivé. Il continua à écouter même après quand le flot de conversations dériva vers les prochains examens ( oui, on en parlait déjà ) et il se rencogna un peu plus contre Death, appréciant la façon dont se corps se moulait parfaitement contre l'autre.

Ah, y a pas à dire, c'était la meilleure place.


#9 – Mon cher journal

S'il y avait bien une chose qui était différente par rapport à sa première vie en tant que Harry Potter 'le Survivant', c'était la façon dont il interagissait avec les fantômes de Poudlard. Déjà, il passait fréquemment rendre visite à Myrtle Warren ( Mimi Geignarde ), tout en prenant soin à ne pas être vu. Après tout, Myrtle hantait les toilettes des filles ! Alors, même si personne ne venait jamais ici à cause de la fantômette, il ne tenait pas plus que ça a être aperçu, rôdant près des toilettes des filles. Les autres fantômes avaient été plus ou moins... hésitants au début. Ils semblaient les observer avec crainte et révérence à la fois. C'était presque drôle de voir le changement entre la façon dont ils interagissaient avec les étudiants, puis comment ils se comportaient avec Death et lui.

En fait, Harry était certain que les Serpentards ( tout du moins les plus âgés ) leur accordaient une attention particulière à cause de la façon dont le Baron Sanglant – le fantôme de la maison Serpentard-, se comportait en leur présence. Apparemment, il leur accordait un respect particulier comparé au reste du commun des mortels. Cela avait de suite suscité l'attention et la méfiance des verts et argents. Harry trouvait cela adorable. Death n'avait aucun avis sur la question. En fait, il n'y avait même pas de question pour commencer.

Bref, pour en revenir à la chose, Harry avait pris pour habitude de visiter Myrtle tous les mardi et ce fut donc ce jour-là, alors qu'il prenait le thé ( oui, oui, ne cherchez pas ) avec la jeune fille translucide, qu'il aperçut un petit carnet familier, abandonné près des lavabos. Oh, c'était donc pour cela que Mimi pleurait, plus tôt. Il s'était bien dit qu'il avait un sentiment de déjà-vu. Mais tout cela était si vieux, il ne pouvait pas se souvenir de tout ( si, il le pouvait ).

Lentement, il ramassa le calepin ( qui s'avéra être le journal de Riddle ) et enfonça son index contre la reliure de cuire, à plusieurs reprises. Il espérait que quelque part, Voldemort pourrait ressentir l'impression de se faire pincer de façon répétée, mais il en doutait. Il prit grand soin de ne pas immédiatement retirer le morceau d'âme implanté dans le cahier puis le glissa dans la poche intérieure de sa robe d'uniforme. Alors seulement, il leva la tête vers la fille fantôme et lui adressa un fin sourire.

« Je dois y aller, Myrtle. J'ai des devoirs à faire, dit-il d'une voix douce mais vaguement éraillée à force de ne pas parler.

_ Uwaah ! Déjà ? Oh... okay... mais tu reviens bientôt, hein ? »

Harry hocha la tête puis se retira, fondant parmi les ombres après avoir quitté les toilettes. Il en émergea quelques secondes plus tard, au cinquième étage, à quelques mètres à peine de l'aigle qui gardait l'entrée de la salle commune de Serdaigle et il se hâta de rejoindre Death, lequel paraissait sur un sofa, juste en face de la cheminée.


#10 – Hallucination | Schadenfreude

La première chose qu'ils firent quand ils décidèrent de garder le journal un peu plus longtemps, fut de couper la connexion entre le Horcruxe et Ginevra Weasley. Ça n'est pas qu'ils aimaient la gosse mais une chose aussi sombre ne devrait jamais être en contact avec un innocent enfant ( même si l'enfant en question n'était pas aussi innocent qu'il devrait l'être ).

Death et Harry rentraient du cours d'Herbologie quand ils virent une blonde peroxydée en pleine conversation avec Dumbledore, Fudge et Hagrid, quelques mètres devant eux. La blonde peroxydée se trouva être Lord Malfoy. Oh.

Harry inclina la tête. Oh, il se souvenait. Il s'était passé une journée entre le moment où Harry avait mis la main sur le journal de Tom Riddle et celui ou Death avait interrompu la connexion entre celui-ci et Weaslette. Une journée avait été amplement suffisante pour Ginevra, laquelle avait lâché le Basilic sur Granger et l'une des préfètes de leur maison, Penelope Clearwater. Harry devait avouer qu'il était soulagé de ne plus avoir à faire à Granger. Il ne se souvenait pas qu'elle ait été aussi irritante dans sa première vie. En même temps, dans sa première vie, il pensait qu'elle était son amie, donc bon. Maintenant, il savait ce qu'il en était et il voyait les choses d'un angle différent.

Un rictus étira les lèvres du petit brun. Oh ? Il semblerait que Lord Malfoy venait de remarquer leur présence. Il était bien le seul. Fudge et Dumbledore étaient occupés à se donner des coups de têtes, comme des cerfs dominant leur adversaire pour parader devant la femelle de leur choix. Huh. Il n'y avait pas de femelle dans les parages. Harry secoua la tête. C'est vrai. Ça n'était pas des animaux. C'était des sorciers. Pas la même chose (même si on pouvait parfois se poser des questions). Son rictus s'élargit alors qu'il regardait les yeux de Malfoy senior s'écarquiller d'horreur. L'homme en question était devenu bien pâle et ses vêtements (faits des plus riches tissus qui existent dans le monde sorcier) étaient trempés de sueur. Il avait l'air proprement terrifié. Harry arbora un sourire satisfait. Il savait que quand il laissait échapper son aura, il pouvait la manipuler pour donner des hallucinations aux autres. Comme son aura était concentré sur Malfoy, il était le seul à être affecté par son pouvoir. Harry ignorait ce que l'autre homme voyait, mais il savait que ce devait être une vision des plus cauchemardesque. Oh, et bien...

Malfoy pâlit un peu plus. Puis Harry vit quelque chose et il étouffa un caquètement de joie alors que Death sortait un appareil photo d'on ne sait où et cliquait répétitivement, prenant une multitude de clichés en quelques secondes. C'est alors que Fudge et Dumbledore pivotèrent vers Malfoy et lui demandèrent s'il allait bien, seulement pour se stopper et aviser la cause du fou rire (muet) de Harry alors que Lord Malfoy rougissait d'embarras.

On se souviendrait du 13 février comme du jour où Lucius Malfoy s'était fait dessus devant le Ministre et le directeur de Poudlard. Cornelius Fudge en parlerait encore lors de ses beuveries en compagnie mondaine.

Les deux Serdaigles échangèrent un sourire complice puis se hâtèrent de regagner le château.

Une fois dans leur salle commune, Harry sautilla jusqu'au tableau magique qui trônait au milieu de la salle commune ( ils s'en servaient tous les soirs pour accrocher des choses dignes d'intérêt ) et y accrocha la photo de Malfoy se faisant dessus. Immédiatement, deux douzaines d'écoliers s'approchèrent, curieux de voir ce que Harry avait mis sur le tableau. La dernière fois qu'il avait fait une contribution sur le tableau magique, ça avait été un article prouvant l'existence du Nundu au Kenya ( En effet, les rumeurs courraient que l'environnement là-bas, ne permettrait pas au Nundu de survivre, ce qui était un peu tiré par les cheveux par ce que le Nundu était la créature la plus dangereuse et résistante du monde magique. ).

Quand ils eurent un aperçu de la photographie en question, il y eut un bref silence. Puis Grant Page éclata de rire et ébouriffa les cheveux de Harry.

« Oh mon dieu... la honte... Malfoy ne va pas s'en sortir indemne. » ricana un sixième année, les yeux rivés sur l'image, les ses lèvres entre-ouvertes laissant échapper un rire hystérique.

Il n'était pas le seul. Que ce soit Mini Malfoy ou Lucius Malfoy, les deux étaient une... bref, vous voyez, alors, bien sûr, avoir un tel moyen de pression ou même, mettre la main sur une telle chose... c'était un sentiment libérateur. Comme se purger de toute émotion négative en riant du malheur de Malfoy. Oh oui, ils n'allaient pas le laisser oublier cette journée. Grant se fit une note mentale d'envoyer une lettre à son père avec une copie de la photographie. Si Harry l'avait collé au tableau, c'est que ça ne le gênait manifestement de voir d'autres s'en servir.


#11 – Période d'examens

Death cligna des yeux alors qu'il observait la salle commune d'un regard curieux. Il n'y avait pas trop fait attention l'année dernière, mais cette année, il avait bien vu. Les périodes d'examens à Serdaigle, c'était du sérieux. Assis sur une petite table pour trois personnes, il utilisa son critérium ( parce que Harry avait insisté pour qu'ils en achètent dans une supérette avant le début de l'année scolaire, en août dernier ) pour poker doucement Harry dans les côtes. Le petit brun gigota et Death et Anthony furent les seuls à entendre le léger couinement qui lui échappa. Là encore, Anthony les connaissait suffisamment pour savoir que, contrairement aux rumeurs, Harry n'était pas muet, juste silencieux.

« Je n'ai pas compris cette partie-là. »

Harry lui jeta un regard suspicieux. Death était... et bien Death. Harry avait toujours l'impression qu'il savait tout mais ça n'était peut-être pas le cas. Ou peut-être qu'il jouait juste un acte. Oh, il s'en fichait.

_ Hey, fit Kevin Entwhistle en arrivant à leur niveau. Je peux réviser avec vous ?

Les trois adolescents échangèrent un regard puis haussèrent les épaules.

_ Sûr.

_ Mais, il y a pas de pla – commença Anthony.

Il fut interrompu par Dagnir, lequel arborait un étrange sourire.

_ Si si, Harry peut s'asseoir sur mes genoux.

Il avait peut-être parlé un peu plus fort que prévu ( enfin, connaissant Death, peut-être était-ce effectivement prévu ) car plusieurs groupes, éparpillés dans la salle commune, tournèrent la tête vers leur table en haussant un sourcil curieux.

Harry rosit. Il décida cependant de jouer le jeu et se releva, laissant Death l'attirer à lui et le surélever sur ses genoux.

Kevin haussa un sourcil et échangea un regard amusé avec Anthony, tout en remerciant Harry pour lui avoir laissé sa place. Il posa alors son manuel de métamorphose devant lui.

« Mes matières fortes sont Potions et Histoire de la Magie. Mes matières faibles sont DADA et Astronomie. »

Anthony lui répondit qu'il était particulièrement bon en Histoire et en métamorphose. Alors ils tournèrent la tête vers les deux immortels et Harry inclina la tête sur le côté.

« Harry est plus spécialisé en charmes et DADA mais il est à peu près bon partout. Il a quelques difficultés en métamorphose et en potions. Je suis meilleur en Histoire et en Astronomie. »

Ils ne mirent pas longtemps à concocter un emploi du temps de révisions et à mettre en place un groupe d'études, tout en indiquant sur une liste qui aiderait dans quelle matière et quel jour. Harry esquissa un léger sourire. C'était la première fois qu'il appartenait à un groupe d'études. C'était... c'était bien.

Death avisa le sourire de Harry et ronronna doucement. Il était heureux quand son maître était heureux.

Autour d'eux, les cinquième et septième années qui ne s'étaient pas réfugiés dans leur paradis perdu (la bibliothèque) étaient occupés à créer un bazar monstrueux en plein milieu de la salle commune, le tapis central étant occupé par une mer de papiers et de livres. Il ne fallait pas croire, mais quand on vous parle de Serdaigle, vous penser à logique, sagesse et intelligence, mais vous pensez également à quelque chose de très carré et de très rangé... et bien non ! Pas en période d'examens en tout cas.

Y avait qu'à voir l'état de la salle commune...

Oh misère. Flitwick allait avoir une crise cardiaque en entrant dans la pièce. Ou peut-être y était-il déjà habitué, depuis le temps qu'il dirigeait Serdaigle après tout...


#12 – Stalker

Le sourcil gauche de Death tiqua alors qu'il apercevait – pour la énième fois ce jour-là, un flash roux du coin de l'oeil. Il y avait une raison pour laquelle Harry n'était pas allé remettre l'horcruxe aux figures d'autorités, ou plutôt deux. Premièrement, il était certain qu'ils allaient foirer, ou tout du moins, que Dumbledore n'allait pas résister à la tentation de jouer avec et allait à nouveau mettre les élèves en danger. Des personnes qui ne figuraient pas sur la Liste des Morts [oui, ils tenaient une liste des morts, y a un souci avec ça ? Comment pensez-vous qu'ils s'organisaient pour savoir qui devait mourir et à quel moment ? Ils le savaient d'instinct oui, mais il était bien pratique de tenir une liste. De plus, les recrues faucheuses ne savaient pas toujours y faire. La liste était très utile. Faudrait pas se tromper et collecter une âme à la place d'une autre, hein ?]. Secondement, Ginevra serait probablement devenue collante après ça, pensant qu'il l'avait indirectement 'sauvé'. Malheureusement, elle n'avait apparemment pas besoin de ça pour le suivre et le harceler [Il la préférait quand elle était possédée]. Elle n'avait pas encore rassemblé son courage pour aller aborder Harry et cela convenait parfaitement à Death. Il ne tenait pas à voir la fille à côté de son maître. Et elle n'était pas censée mourir avant encore huit ans ( d'un stupide accident en plus de ça ). Oui, il était Death, oui, il pouvait faire comme ça lui chantait et la tuer, mais Harry ne serait pas content. Pour une raison quelconque, son maître ne tenait pas à tuer les traîtres. Enfin, il pouvait comprendre, cela serait tellement plus amusant de voir leurs têtes quand tous leurs plans tomberaient en morceaux.

Une coche apparut sur le front de l'entité quand il vit la Weaslette, toujours cachée à l'angle du couloir, se rapprocher de leur coin. D'un mouvement gracieux, il se redressa et entraîna Harry avec lui, sans se soucier de la rouquine qu'ils laissaient derrière.

 

Ils étaient en train de déjeuner dans la Grande Salle quand elle se joignit à eux. Anthony et Kevin haussèrent un sourcil en la voyant s'arrêter à leur table et le second sourcil rejoignit le premier quand ils avisèrent l'air ennuyé de Harry et l'expression profondément irritée sur le visage de Dagnir Mort.

Les deux garçons dévisagèrent à nouveau à la rouquine puis échangèrent un regard quand ils remarquèrent le regard froid que Dagnir adressait à cette dernière. Ils n'eurent également aucun mal à reconnaître l'expression énamourée de la gamine ( elle n'avait qu'un an de moins mais ils aimaient penser être plus matures qu'elle ).

Oh seigneur ~ en voilà une qui n'allait pas faire long feu.

La jeune fille en question s'éclaircit la gorge, attendant patiemment qu'on lui prête attention. Quand ce ne fut pas le cas, elle s'éclaircit à nouveau la gorge tout en se redressant pour se tenir bien droite.

Cela marcha, mais pas comme elle l'avait prévu. Les élèves des tables de Serdaigle et Serpentards la remarquèrent et les conversations s'adoucirent de ce côté-là de la salle, mais Death et Harry étaient trop occupés à se servir à manger pour lui accorder la moindre importance.

Ginevra rougit d'embarras quand elle entendit Malfoy ricaner et qu'elle vit les deux amis de Harry ( Goldstein et Entwhistle ) se mordre les joues/lèvres pour ne pas rire.

« Harry ? »

Le susnommé cligna des yeux et leva la tête, les sourcils froncés, l'air interrogateur. Il essaya d'ignorer le regard intéressé ( pas dans un sens romantique, non ) que certains Serpentards plus âgés posèrent sur lui.

Et là, il inclina la tête sur le côté.

Ginny rosit et serra doucement son petit carnet contre sa poitrine. Elle tenait également une plume. Oh seigneur... Harry avait comme un mauvais pressentiment. Ses joues chauffèrent doucement. Il savait qu'il allait être embarrassé. Il n'y pouvait rien, même après toutes ces années, il était toujours gêné lorsqu'il était le centre de l'attention. Être le centre d'attention au Royaume des Morts, ça allait, parce qu'il appartenait à ce Royaume, mais là... ça n'était pas la même chose.

« Est-ce que tu veux bien me signer un autographe ? »

Anthony étouffa un rire alors qu'il avalait une cuillerée de compote et il fut l'un des rares à remarquer la coche qui apparut sur le front du petit brun. Il savait que Harry détestait qu'on lui rappelle son titre de Survivant. Kevin se pencha contre lui et pouffa de rire en silence. Les deux garçons échangèrent un rictus amusé.

Harry, lui, tourna la tête vers Death et échangea un regard significatif vers ce dernier, tandis que Ginny tendait toujours son carnet vers le Survivant. Death s'essuya les lèvres avec sa serviette puis leva les yeux vers la rouquine et prit finalement la parole :

« Harry n'est pas du genre à signer des autographes. En tout cas, pas tant qu'il n'aura pas fait quelque chose dont il se sentira fier. »

Il y eut un silence. Les élèves de Serdaigles échangèrent des regards connaisseurs. Ils savaient tous ce que Dagnir voulait dire par là. On ne passait pas deux ans avec quelqu'un sans que l'un d'entre eux ne mette les pieds dans le plat et ne pose la mauvaise question, après tout.

_ Quoi ?

Ça, ça venait de Ginny, qui ne savait pas manifestement rien de Harry et ne pouvait imaginer que son chevalier servant en armure n'accepte pas la reconnaissance que le monde sorcier lui devait.

_ Qu'est-ce que ça veut dire ? Poursuivit-elle. Et t'es qui ?

Le garçon face à elle lui adressa un regard mort et elle frissonna de peur. C'était pire que ce qu'elle avait ressenti quand Riddle la forçait à écrire ces messages sur les murs, à tuer les coqs ou même à attaquer les nés-moldus. C'était terrifiant. Comme si, quoi qu'elle fasse, elle ne pouvait lui échapper.

_ Je suis Dagnir Mort. Harry ne tient pas à ce qu'on lui rappelle constamment qu'il a survécu la nuit où ses parents ont été assassinés.

Elle tressaillit à ce dernier mot mais Harry ne cilla pas. Elle l'avait cherché. Et il avait depuis longtemps accepté que ses parents étaient bel et bien morts. Il les avait même vu plusieurs fois dans le Royaume des Morts, même s'il évitait de leur rendre visite.

_ Qu'est-ce que tu en sais ?

Anthony secoua la tête avec exaspération alors qu'il s'entêtait à éplucher une clémentine, tout en retirant chaque micro fibre blanche ( ma sœur a toujours fait ça, d'aussi loin que je m'en souvienne ) du fruit.

Death désigna Harry.

_ S'il n'était pas d'accord, il aurait trouvé un moyen de me le montrer. Et j'aime à penser que nous n'avons pas besoin de mots pour nous comprendre.

À ces mots, Harry leva les yeux vers lui et lui adressa un sourire lumineux. Death rougit. 'Maître..'

Aw ~ son maître était vraiment adorable !

… C'était drôle, songea Harry, comme tout le monde pensait automatiquement que Harry était muet tout simplement parce qu'il choisissait de ne parler que rarement, quand il savait que les personnes l'entourant l'écouteraient réellement ou quand il devait faire part de quelque chose d'important.

Cela dit, seuls Kevin, Anthony et Grant Page savaient que Harry était effectivement doué de parole.

Ginny rougit d'indignation quand elle vit que Harry ne lui prêtait aucune attention et était davantage intéressé par ce qui se trouvait dans l'assiette de Mort. D'ailleurs, c'était quoi ce nom, sérieusement, 'Mort' ( pas qu'elle connaisse le français, hein ) ?

Elle trépigna des pieds avec colère et embarras puis se détourna pour retourner à sa table, d'un pas rageur.

Ravi, Death attrapa un bol rempli de fruits rouges et le posa devant Harry. Celui-ci attrapa une cuillère, la plongea dans le bol puis la récupéra et la tendit devant les lèvres de Death.

Anthony pouffa de rire quand il vit Dagnir cligner des yeux de surprise. Honnêtement, ça ne devrait pas mignon.


 

Bonus :

#13 – La St Valentin

Harry se disait chanceux ( aujourd'hui en tout cas ). Il était dans le couloir menant à l'entrée de la salle commune de Serdaigle quand l'un des elfes-cupidons de Lockhart l'avait chopé. Ceci dit, seul son petit groupe, composé de Death, Anthony et Kevin furent témoins du... poème ( si tant est qu'on puisse appeler ça un poème ) que lui avait écrit Ginny Weasley. Dès qu'ils entrèrent dans la salle commune, Death s'empressa d'arracher la carte des mains de Harry et quand le papier se retrouva entre ses longues et fines mains, il brûla. N'en resta plus que cendres. Harry afficha un sourire amusé tandis que les différents groupes d'élèves éparpillés dans la salle commune observaient la scène d'un air perplexe. Voir Dagnir Mort, réputé pour son légendaire flegmatisme, brûler quelque chose ( sans baguette, mais ça n'était pas ça le plus étrange ) puis procéder à caqueter de joie comme un Dark Lord fou à lier était... perturbant.

« Euh... il s'est passé quoi ? » demanda finalement, Helene Burnwings, alors qu'elle regardait Dagnir entraîner Harry dans les escaliers menant aux dortoirs des garçons.

Kevin pouffa de rire.

_ Ginny Weasley a écrit un 'poème' – si on peut l'appeler ainsi-, à Harry et le lui a offert via elfe – err, cupidon. Dagnir n'était pas content.

_ Ooh ~

Helene et ses amies gloussèrent en entendant cela. Elles avaient tout de suite vue l'alchimie entre Dagnir et Harry et ce, depuis leur arrivée à Poudlard. Si l'année dernière, elles pensaient qu'il s'agissait d'une amitié très fusionnelle, cette année, elles avaient commencé à croire qu'il s'agissait de quelque chose de plus.

 


 

Harry était assis, les pieds dans le vide, au bord de la Tour d'Astronomie quand Dagnir vint le trouver. Le plus âgé vint s'asseoir à ses côtés. Le plus petit poussa un soupir d'aise et posa sa tête sur l'épaule de l'autre avant de hausser un sourcil interrogateur quand l'autre gesticula nerveusement.

Death n'était pas nerveux. Death ne savait pas ce qu'était la nervosité. Pourquoi diable Death était-il nerveux ?

« Death ? »

Death ne répondit pas, mais il farfouilla dans le sac posé à côté de lui et quand il lui fit face à nouveau, Harry cligna des yeux. Oh. Ça... Ça, c'était nouveau.

« Mes faucheurs parlent toujours de cette fête quand ils reviennent du monde des vivants à cette période de l'année. Ils disent que c'est une fête que tout le monde devrait célébrer. Alors voilà, joyeuse St Valentin, jeune maître. »

Dans l'une de ses mains, il tenait un bouquet de roses, dans l'autre, une boîte de chocolats. Harry cligna des yeux. Lentement, un doux sourire étira ses lèvres, puis il se jeta dans les bras de Death.

Et ils tombèrent dans le vide.

Oh, pas grave; ils étaient immortels.

 


 

Bonus #2 – pdt #12 Stalker | Parce que je ne pouvais pas résister

« Est-ce que tu veux bien me signer un autographe ? »

Anthony étouffa un rire alors qu'il avalait une cuillerée de compote et il fut l'un des rares à remarquer la coche qui apparut sur le front du petit brun. Il savait que Harry détestait qu'on lui rappelle son titre de Survivant. Kevin se pencha contre lui et pouffa de rire en silence. Les deux garçons échangèrent un rictus amusé.

Harry, lui, tourna la tête vers Death et échangea un regard significatif vers ce dernier, tandis que Ginny tendait toujours son carnet vers le Survivant. Death s'essuya les lèvres avec sa serviette puis leva les yeux vers la rouquine et allait prendre la parole quand une voix survint derrière eux :

« Qu'entends-je ? Qui signe des autographes ? Ah, Harry, mon cher, quel plaisir. Laissez-moi vous aider. »

Le professeur de DCFM n'attendit pas de réponse et attrapa Harry sous les aisselles pour le soulever du banc. Ceux qui étaient assis face à Harry – c'est à dire plusieurs Serdaigles et Serpentards-, virent son masque d'indifférence se briser alors qu'un air paniqué puis profondément irrité n'étire ses traits et il attrapa son verre avant d'être complètement hors du banc. Agissant rapidement, il se dégagea de l'étreinte avant de balancer le contenu de son verre PUIS son verre, sur la fraude blonde et, sans s'arrêter, il procéda ensuite à balancer toute argenterie et nourriture qui lui tomba sous la main, le tout sous les regards ahuris et amusés des autres étudiants.

C'était une chance que seuls Flitwick, Vector, Sinistra et Sprout et présents avec Mrs Pomfrey à l'heure du déjeuner, parce que McGonagall était toute aussi fan de Lockhart que Molly Weasley l'était.

Ceux-ci le laissèrent faire sans jamais intervenir. En fait, ils firent semblant de ne rien voir mais ne se gênèrent pas pour rire quand, alors que Gilderoy ouvrait la bouche pour dire quelque chose, le petit brun lui envoya un dessert mousseux au visage.

Autour d'eux, tout le monde riait – parce qu'il ne restait plus que quelques die-hard fans du côté de Lockhart. Harry finit par être à court de munitions (malgré les coups de mains de Grant et Kevin ) et Death attrapa son jeune maître par la taille et le souleva sur quelques mètres avant de le reposer sur le banc, entre Grant et lui. Ça n'était pas par pitié pour Lockhart, oh non, mais c'était parce qu'il avait senti l'arrivée de Dumbledore en compagnie de McGo et Snape. Quand ceux-ci pénétrèrent dans la salle, ce fut pour tomber sur un Lockhart recouvert de nourriture ( avec une saucière retournée sur le crâne ), des élèves et professeurs morts de rire et aucun suspect en vue. Alors, bien sûr, ils durent se rendre à l'évidence: Lockhart était encore parvenu à se foutre la honte tout seul.

Rien de nouveau.


Posté le: 31 octobre 2022

Chapter 3: Volume III

Summary:

Harry et Dagnir sont partis pour leur troisième année et on dirait qu'il est temps de faire la connaissance de certains Serpentards.
- Ceux-ci sont particulièrement perturbés face au comportement plus qu'étrange des Détraqueurs face aux deux Serdaigles.

Notes:

Bon, je dois avouer que j'avais complètement oublié de publier ce chapitre. Désolé. Je ne sais pas du tout quand je publierai la dernière partie parce que je n'ai touché à aucun chapitre depuis plus d'un an mais je vais essayer de ne pas trop faire traîner la chose.
Bonne année à tous!

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

#1 – Busted !

Harry avait honnêtement tout oublié à propos de Lockhart. Il se souvenait bien sûr des rumeurs qui avait couru en mars, quand l'homme était parti soudainement. Apparemment, il avait été terrifié par les attaques de pétrification et avait pris la fuite avec seulement un mot lancé par-dessus son épaule, disant qu'il avait eu une proposition ailleurs et devait partir maintenant. Personne n'avait été dupe. Du moins, personne hormis ses fangirls n'avait été dupe.

Apparemment, Granger refusait de croire qu'un Homme aussi bon et Grand que Gilderoy Lockhart avait pu décider, de son propre gré, de l'abandonner ( elle et les autres ) à son triste sort. Avait-elle été aussi naïve dans la première vie de Harry ? Comment avait-il fait pour ne pas s'en rendre compte plus tôt ? Oui parce que, au cas où vous vous poseriez la question, tous les élèves pétrifiés avaient été réveillés.

Penelope avait failli faire une crise de panique quand elle s'était réveillée, cinq jours à peine avant le début des examens après avoir loupé presque trois mois de cours.

Tout cela pour dire, Harry ne s'attendait pas à tomber sur lui dans un petit bar français [sorciers] des Pyrénées. Ça n'était pas une bonne surprise.

La seule bonne chose était qu'ils allaient avoir une audience pour l'inévitable confrontation/humiliation de Lockhart.

« Oh, Harry, je ne savais pas que tu viendrais ici ! » s'exclama Lockhart quand il les remarqua finalement.

Les yeux de Harry s'étrécirent et Dagnir croisa les bras contre son torse. Quelle honte ! Il avait collecté l'âme d'un enfant de trois ans quelques heures plus tôt à peine. S'il avait su qu'ils tomberaient sur Lockhart, il aurait peut-être pu collecté son âme et non celle de l'enfant. Là encore, cela aurait probablement ennuyé les Parques, les tisseuses du Fil de la Vie. Après tout, l'enfant de trois ans en question était malade et son nom était clairement inscrit sur la liste des Morts. Cela signifiait que s'il ne collectait pas son âme le jour-J, cela ne ferait que retarder un peu sa mort. Et à moins que Life, Hécate ou Apollo ne se bouge, il doutait que la maladie du gamin ne disparaisse ainsi du jour au lendemain. Toujours est-il, Harry avait une influence bénéfique sur lui et il aurait préféré collecté l'âme d'une personne qui le méritait plutôt que d'un aussi jeune enfant.

Dagnir fit un pas en avant et arrêta Lockhart juste avant que celui-ci ne puisse toucher Harry.

« Je croyais vous avoir déjà dit ne pas le toucher, Pervers. »

Il ne prit pas la peine de baisser le ton, de telle sorte que tout le bistrot l'entendit. Certains affichaient un air désapprobateur, voire dégoûtés, d'autres étaient simplement ravis de voir le blond se faire remettre en question par un gamin. S'ils savaient, songea Harry en regardant Death démolir verbalement la fraude qu'était Lockhart. Même lui n'imaginait cependant pas que Lockhart perdrait le peu de conscience qui lui restait et déballerait l'histoire de sa vie face à l'ensemble du bistrot (quoi que s'il devait être honnête, il dirait que la présence de Death avait tendance à effacer celle des mortels et donc, peut-être que Gilderoy avait simplement oublié où il se trouvait, dans sa hâte de l'intimider, lui et Dagnir).

« Un tout petit oubliette par-ci, par-là. » disait-il alors qu'il leur expliquait comment il avait pris le crédit pour des actes de bravoure commis par d'autres personnes oubliées dont Lockhart s'était occupé d'effacer la mémoire.

Harry se garda bien de dire quoi que ce soit. Il n'aimait pas parler pour ne rien dire et il savait que, de toute façon, Lockhart n'écoutait jamais personne d'autre que lui-même. Dans sa première vie, l'homme avait tenté de l'oublietter quand Ron et lui l'avaient contraint à l'accompagner dans la Chambre des Secrets, dans l'espoir de sauver Ginny avant que l'Héritier de Serpentard ne la tue. En utilisant la baguette cassée de Ron, l'homme avait scellé son destin et le sort s'était retourné contre lui. Pour autant que Harry en savait, le fraudeur avait passé le reste de sa vie dans la salle 49, la salle Janus Thickey. D'après les jumeaux Weasley ( les jumeaux de sa timeline d'origine ), malgré son amnésie permanente, l'homme avait continué à prendre plaisir à répondre au courrier de ses fans et à prendre le crédit d'actes dont il ne se souvenait même pas avoir volé.

L'arrivée d'une équipe de trois membres des Forces Spéciales ( l'équivalent des Aurors ) mit fin au massacre verbal et les trois figures d'autorités prirent plaisir à demander à la célébrité blonde de les suivre. Apparemment, cela faisait un moment que Lockhart les agaçait et qu'ils attendaient une raison pour le faire arrêter.

« Ce gars a utilisé son nom et sa réputation pour éviter les arrestations depuis qu'il est arrivé ici. » expliqua le leader alors qu'il envoyait ses hommes et leur suspect hors de l'établissement.

Harry était certain qu'ils n'entendraient pas parler de Gilderoy Lockhart, la menace blonde-, avant un moment.

 


#2 – Dementor's kiss

Le train venait de quitter le quai de la station King's Cross quand une figure manqua de renverser Harry, lequel s'était absenté du compartiment qu'il partageait avec Death afin de se rafraîchir, dans les toilettes du train. Le petit brun leva la tête et cligna des yeux quand il reconnut... Qui était-ce déjà ? Il jeta un coup d'oeil aux autres garçons postés derrière le grand gars puis cligna à nouveau des yeux. Ah. Il les reconnaissait. C'était des élèves de Serpentard.

Harry inclina la tête sur le côté. Les cinq mâles plus âgés se figèrent, comme rendus incapables de bouger, par des racines invisibles. Le Survivant les dévisagea d'un air perplexe. Les Serpentards bloquaient l'accès à son compartiment.

Celui qui avait manqué de le renverser ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais fut coupé par la brutale ouverture de la porte derrière eux.

« Oï, ça vous ennuierait de bouger ? » leur parvint la voix traînante et à moitié endormie de Death.

Les cinq jeunes hommes pivotèrent brusquement et leur mouvement de surprise permit à Harry de se faufiler entre eux et Death. Il s'inclina à brièvement face aux Serpentards, en remerciement même s'ils savaient tous que les mâles avaient juste été surpris et n'avaient pas réagi face à la demande muette de Harry ( en fait, il était fort possible qu'ils n'aient même pas compris ou entendu la requête muette de Harry ). Death lui ébouriffa les cheveux quand son maître passa devant lui et retourna s'asseoir sur la banquette, puis il reporta son attention sur les cinq adolescents face à lui.

« Pouvons-nous faire quelque chose pour vous ? »

Le ton impassible avait quelque chose de sombre qui fit frissonner les plus sensibles et le porte-parole désigné du groupe déglutit avant de prendre la parole :

« Err, nous nous demandions si nous pouvions entrer. Un Poufsouffle a fait exploser quelque chose dans le train et plusieurs compartiments ont été condamnés. »

Pour toute réponse, Death tourna la tête vers Harry, l'air vaguement interrogateur, et celui-ci prit un air pensif avant de hocher la tête.

Les deux Serdaigles observèrent leurs aînés alors que ceux-ci glissaient à l'intérieur du compartiment. Bien entendu, les deux dernier à entrer furent contraints de s'asseoir à côté des deux troisième années, les trois premiers s'étant serrés les uns contre les autres, sur la banquette face aux représentations de la Mort.

Les cinq garçons plus âgés échangèrent des regards nerveux et Harry porta sa main droite devant sa bouche alors que l'envie soudaine de glousser le prenait. Il se retint néanmoins, mais le rire était évident dans ses yeux. L'un des Serpentard le remarqua immédiatement et détourna le regard en rosissant d'embarras.

« Donc... » commença l'un des vert et argent.

Death lui adressa un regard mort. Le garçon s'interrompit immédiatement. Un rictus satisfait étira les lèvres de l'entité puis il se redressa un peu alors que Harry posait sa tête contre son épaule.

« Dagnir Mort, se présenta le Serdaigle. Troisième année à Serdaigle. Voici Hadrian Potter. »

Les cinq Serpentards les dévisagèrent dans le blanc des yeux pendant quelques secondes puis l'un d'eux se reprit subitement sous le regard amusé de Harry.

_ Adar Vaisey, cinquième année à Serpentard. Lui, poursuivit-il en désignant le garçon à sa gauche, près de la porte. C'est Jason Urquhart, dans mon année.

_ Dorcas Rosier, s'introduisit un autre garçon. Quatrième année à Serpentard.

Death et Harry hochèrent la tête aux trois garçons en guise de salutation puis le quatrième se présenta.

_ Terence Higgs, quatrième année à Serpentard.

Harry cligna des yeux. Il se redressa puis agrippa le pan de la manche de Death. L'entité hocha la tête.

_ Harry demande si tu étais l'attrapeur de Serpentard il y a deux ans.

Terence cligna des yeux en retour.

_ Euh oui. Oui, c'était le cas.

_ Oui, Harry était fan, dit-il en caressant doucement le crâne chevelu du Survivant.

Terence inclina la tête sur le côté et rougit alors que ses camarades le taquinaient. Combien de fois avait-il fait la moue parce que, apparemment, il n'avait pas autant de fans que ses coéquipiers. Et voilà que, apparemment, le petit brun de Serdaigle était un fan. Enfin, un fan, c'était peut-être s'avancer un peu trop, malgré les dires de Dagnir Mort.

_ Lysander Travers, quatrième année, comme Terence et Dorcas. Mon frère, Silver, est en sixième année, se présenta finalement le dernier garçon.

Les deux mâles de Serdaigles hochèrent la tête, Harry allant même jusqu'à leur décocher un doux sourire qui les figea bien quelques secondes puis la glace fut enfin brisée et la conversation fut plus facile. Sûr, Harry ne parlait pas et Dagnir n'était pas très bavard, mais ce dernier fit tout de même la conversation avec les vert et argent et leur traduisit même les silences ou les gestes de Harry quand c'était nécessaire.

Ils devaient avoir bien fait la moitié du trajet quand le train fut agité d'une secousse et s'arrêta soudainement. Il y eut un bref mouvement de foule dans le wagon et plusieurs têtes passèrent les portes coulissantes des compartiments, chacun souhaitant savoir ce qui se passait quand les lumières s'éteignirent et qu'ils se retrouvèrent tous plongés dans le noir.

« Qu'est-ce que -

_ Ouch, c'était mon pied, Ter !

_ Chuut. Taisez-vous, j'entends quelque chose. »

Quelque chose glissa dans le couloir et une main squelettique se posa sur la poignée de la porte du compartiment. Les Serpentards se figèrent. L'ombre d'un sourire étira les lèvres de Harry. Il avait oublié cet événement ! Il se redressa et sentit Death en faire de même dans son dos alors que leurs 'nouveaux' camarades s'étaient raidis d'effroi.

La porte s'ouvrit lentement et l'un d'eux, Harry supposa qu'il s'agissait de Lysander Rosier, laissa échapper un son étranglé quand la main squelettique se révéla appartenir à un Détraqueur.

La créature flotta à l'intérieur du compartiment sans qu'aucun n'ait pu faire quoi que ce soit. Vaisey et Urquhart dégainèrent leurs baguettes mais se retrouvèrent bien bêtes quand ils ne purent rien faire de plus. Aucun ne connaissait le sortilège du patronus. Sûr, ils en avaient entendu parler, mais ils n'avaient pas commencé à l'étudier. En fait, ça n'était généralement pas un sortilège enseigné dans le cursus de Poudlard. À leur plus grande horreur, ils virent l'enfant Potter se relever et venir se poster devant le Détraqueur.

Figé d'horreur, Terence ouvrit la bouche pour dire au petit brun de s'éloigner du danger mortel que représentait le Détraqueur, quand le garçon le prit de court. En fait, il prit tout le monde de court. Tout le monde sauf Dagnir Mort, bien sûr.

Le garçon se suréleva sur la pointe des pieds et embrassa le Détraqueur au coin des lèvres.

QUE DIABLE !?

La tension qui n'avait fait qu'augmenter au fil des secondes fut soudain brisée par Dagnir, lequel se frappa le visage avec le plat de la main.

« Harry, je t'ai déjà dit de ne pas faire ça. Je jure que si je ne savais pas qu'ils faisaient cela avant, j'aurai suspecté que c'est à cause de toi que tout le monde pense qu'ils embrassent leurs victimes. »

Ce devait être la première fois qu'ils entendait Dagnir dire aussi longtemps en une seule fois.

Il y eut un bref silence. Harry était toujours face au Détraqueur et celui-ci avait passé un bras autour des épaules du petit brun, narguant clairement Death. Celui-ci plissa les yeux et grogna quelque chose à la créature. Terence était presque certain que c'était du latin, mais il ne parierait pas là-dessus.

Étrangement, le Détraqueur sembla rétrécir sur lui-même, comme un enfant que son parent aurait grondé pour avoir fait une bêtise. [C'était très perturbant. Un détraqueur ne devait pas avoir l'air adorable.]

Dagnir renifla puis désigna le Détraqueur en entier et celui-ci baissa la tête avec, semble-t-il , honte et embarras ( si cela était même possible ).

Il y eut un bref silence. Harry en profita pour caresser doucement la main squelettique du Détraqueur, rassurant celui-ci que son erreur n'était pas trop grave. C'était quand même pas sa faute si lui et son équipe s'étaient détachés du reste du convoi de Détraqueurs, s'étaient perdus et avaient décidé de monter dans le train pour demander des directions ?! C'était pas leur faute si peu de personnes parlaient couramment le latin et/ou le langage des Détraqueurs !

Le silence dura quelques secondes de plus avant que Terence Higgs n'éclate d'un rire presque hystérique.

Ses amis secouèrent la tête.

Un sourire satisfait étira les lèvres de Harry. Ils s'intégreraient bien dans leur groupe.

 


#3 – La Confrontation

Death s'enroula autour de Harry et ne laissa pas le petit brun hors de sa vue. C'était en tout cas l'image que le duo donnait au reste du corps étudiant lorsque les deux garçons quittèrent la Grande Salle ce matin-là, pour se rendre à leur cours de DCFM. Quand on avait appris que le Survivant était devenu plus ou moins amis avec des Serpentards, les réactions des autres étudiants n'avaient pas été aussi mauvaises que cela. La plupart avaient juste haussé les épaules et repris leurs devoirs.

Certains cependant, quelques personnes en particulier avaient très mal pris la nouvelle et s'étaient fait à un devoir d'avertir Harry du malheur qui l'attendait s'il continuait à parler à ces ''bébés mages noirs''. De ce groupe de personnes en particulier, une seule avait pour l'instant décidé d'agir et avait présenté une attaque frontale. Il s'agissait bien sûr de Ronald Weasley. Presque l'ensemble des Serdaigles avaient secoué la tête quand ils avaient vu le rouquin se diriger vers leur table, un matin, peu après que la nouvelle de l'amitié Serpentard/Serdaigle ait fait le tour du château.

« Harry, tu ne sais pas ce que tu fais, tenta le sixième fils Weasley. Ce ne sont que des futurs mangemorts ( plusieurs Serpentards se hérissèrent en entendant cela ). Tiens, t'as qu'à venir manger avec nous ce midi. T'en as sûrement marre de tous ces nerds, pas vrai ? »

À ces mots, ce fut les Serdaigles qui s'offusquèrent mais quand ils prirent note de l'expression de Harry, ils se calmèrent vite fait et décidèrent d'admirer le spectacle.

Une coche était apparue sur le front de Harry et cela en soit était déjà perturbant et inquiétant. Parce que, s'il y avait bien une chose à laquelle les Serdaigle s'étaient habitués, c'était au fait que Harry Potter était apathique. Pas complètement dénudé d'émotions, non, mais il ne ressentait que les plus puissantes émotions. S'il était irrité, cela ne se voyait quasiment pas à moins de bien le connaître, mais s'il était en colère ou - Merlin tout puissant, sauvez-les-, furieux, un sourcil tressauterait ou une coche apparaîtrait et la cause de cette irritation ferait mieux de déguerpir en vitesse.

Les Serpentards ne connaissaient pas Harry aussi bien que les Serdaigles mais même eux savaient que ce changement d'expression n'était pas bon signe pour Weasley. Comme pour prouver leurs dires, Potter se redressa et adressa un regard presque défiant au rouquin alors que sa posture changeait du tout au tout.

Il fit un pas en avant mais Weasley le bloqua. Le petit brun s'arrêta puis sembla considérer la chose avant de faire un pas sur le côté, seulement pour être bloqué à nouveau. Voyant qu'il n'avait aucune échappatoire, il recula de quelques pas, de sorte que Weasley ne puisse l'agripper s'il perdait le contrôle de ses émotions.

« Ton copain n'est pas avec toi ? Tu ne devrais pas traîner avec lui, il doit avoir une mauvaise influence sur - »

L'atmosphère était brusquement devenue agressive, presqueoppressantequand le rouquin dit celaet même ceux qui jusqu'à présent ne leur prêtaient aucune attention, furent tout à coup concentrés sur leur zone.

Potter ne dit pas un mot – cela avait été un choc quand ils avaient appris que le Survivant était un muet!-, mais adressa un regard froid à Weasley, suffisamment froid pour geler l'Enfer. Cela fonctionna car le rouquin se tut finalement et remarqua le regard venimeux que lui adressait le Serdaigle. Il se figea. Plus tard, les gens seraient bien incapables de vous dire qu'il s'était passé quelque chose et si oui, que s'était-il passé, mais alors que l'attention de Potter était pleinement dirigée sur Weasley ( quelque chose que le rouquin avait essayé d'accomplir depuis sa première année sans jamais y parvenir ), Harry utilisa la Magie de la Mort. C'était si infime que lui-même ne se serait pas rendu compte qu'il l'utilisait s'il n'avait pas suffisamment de connaissances dans le domaine. Il l'infusa dans l'air, pleinement concentré sur Ronald et celui-ci se raidit. Personne d'autre ne pouvait le sentir car ça n'était pas là le plan de Harry, mais Ronald ressentait une terreur sans nom et il ignorait pourquoi. Quelque chose... il y avait quelque chose ici, quelque chose de terrifiant. Il se figea et commença à trembler. Harry se détendit et lui passa devant sans un mot. Les autres étaient perplexes quant à ce qui venait de se produire. Puis un garçon de Serpentard, un sixième année se leva et regarda Weasley avant d'éclater de rire.

« Merlin, Weasley. T'as un problème de vessie ou quoi ? »

Et quand les autres tournèrent la tête vers le rouquin, ils comprirent pourquoi Flint avait dit cela; une grosse trace humide souillait le front du pantalon de Ron et ne faisait que s'élargir alors que les secondes s'égrenaient.

Rouge de honte et d'embarras, Ron baissa les yeux vers sa partie inférieure et, seulement alors, comprit qu'il était en train de se faire dessus. Son visage chauffa sous la fureur et la honte alors qu'il entendait en arrière-plan, les gens rire de lui et le pointer du doigt.

Il ne décoléra pas du reste de la journée et on le regarda de travers pour le reste de la semaine. Sur une autre note, Death afficha un rictus satisfait pour le reste de la journée.

 


#4 – Un épouvantard dans la penderie

Après la confrontation Harry vs Ronald, les rumeurs avaient été bon train. On disait à présent que le regard noir de Harry suffirait à faire trembler les morts ( c'était le cas ). Harry, lui, pensait juste que s'il avait été à Serpentard ( ou même à Gryffondor en y pensant ) les rumeurs n'auraient pas été aussi gentilles.

Les Serpentards étaient étrangement... courtois quand ils le croisaient dans les couloirs à présent ( il aurait dit 'gentils' mais d'une certaine façon, ça ne collait pas avec l'idée populaire de ce qu'est un Serpentard ). Apparemment, humilier la belette avec un seul regard vous faisait remporter le respect éternel ( enfin ça, ça restait à prouver ) des verts et argents.

À ce titre, même les jumeaux Weasley étaient venus le féliciter pour avoir achevé ce qu'ils avaient été incapable de faire depuis toutes ces années – embarrasser Ron-Ron tant et si bien que ce dernier s'était finalement tu. Cela avait un bien fou aux Gryffondors. Harry était pourtant certain que ceux-ci iraient chercher rétribution, mais non. Apparemment, Ron leur tapait sur les nerfs. Enfin, il n'était pas le seul parce que Hermione aussi leur tapait sur les nerfs, de même que Parvati et Lavande ( quoi que ces deux dernières les exaspéraient davantage qu'elle ne les énervaient réellement ) et Cormac McLaggen, d'un an leur aîné. Ce dernier avait apparemment des problèmes à accepter le concept du 'Non'. Quand on dit 'non', c'est 'non'. Ce dernier paraissait incapable d'accepter ce fait. De ce fait, la plupart des filles menaçaient de le castrer si jamais il continuait à essayer de les peloter ou même ( pour plus de sécurité ) à lui faire du gringue. Cela étant dit, il semblait étrangement fixé sur Granger depuis la rentrée ( celle-ci avait commencé à s'embellir et ses cheveux étaient moins 'fouillis' qu'avant ). La lionne de Gryffondor était à la fois irritée et flattée de l'intérêt du quatrième année. En retour, Ron, très irritable et impulsif, se montrait extrêmement agressif avec McLaggen et presque plus encore avec Granger elle-même. Blessée, Granger avait décidé de passer davantage de son temps libre avec Cormac.

C'était un véritable cercle vicieux.


Quand ils entrèrent dans la salle de classe de DCFM, Harry et Death tombèrent presque nez à nez avec l'enseignant – Mr Remus Lupin. Les deux 'adolescents' inclinèrent la tête en guise de salutation et Harry fit un pas vers leur siège habituel au fond de la classe, côté gauche, quand il remarqua finalement l'absence de bureaux et de chaises. Curieux, il pencha la tête sur le côté, cherchant dans sa mémoire ce qui s'était passé à cette période. Probablement quelque chose de vaguement important dans son historique éducationnel.

« Le cours d'aujourd'hui sera principalement pratique. » expliqua professeur Lupin alors qu'il ouvrait en grand la porte afin de montrer aux autres élèves qui ne tarderaient pas à arriver, qu'ils pouvaient entrer.

Remus tourna en rond pendant bien deux minutes tout en jetant de temps à autres des regards vers ses deux étudiants Serdaigles. Il ignorait comment il se sentait. Premièrement, Harry était à Serdaigle. Cela en soi ne le gênait pas. C'était surprenant, certes mais ça ne le gênait pas plus que ça. Lily et James avaient été de bons élèves, après tout. Deuxièmement, Harry était... différent. Il avait les yeux et la structure de sa mâchoire de Lily mais il était aussi un mélange de James. Malgré cela, il était aussi... différent. On voyait en lui le sang des Potter mais.. il y avait autre chose ( Remus ne le savait pas, mais c'était le sang et les caractéristiques physiques des Peverell ).

Harry était juste... si différent de ses parents. Ça s'expliquait par le fait que Harry n'avait pas été élevé par eux, mais tout de même. Remus savait qu'il cherchait des excuses, des excuses pour expliquer son absence, son manque d'implication dans la vie de son neveu de substitution ( avait-il le droit de se considéré ainsi après avoir été absent pendant toute sa vie ? ).

Ce qui le choquait plus que tout cependant et l'inquiétait un peu, c'était le fait que Harry ne parlait pas. Selon toute vraisemblance et selon les rumeurs, Harry était muet depuis avant son entrée à Poudlard. Remus se sentait coupable, parce que même si le professeur Dumbledore refusait de l'avouer, c'était à cause des gardiens de Harry que ce dernier ne parlait pas. Alors, naturellement, il en voulait aussi à Dumbledore, parce que lui savait que d'autres personnes, proches de Lily et James auraient pu prendre soin de Harry si Sirius – si, si Sirius... si Sirius n'avait pas... err... Il y avait Mrs Bones, de quelques années leur aînée, ainsi que les Greengrass ( Clayton et Opal Greengrass, les parents de la jeune Daphné et sa petite sœur Astoria, toute deux enrôlées ici, à Poudlard ). Il était même presque certain que les Higgs figuraient également sur la liste des possibles autres gardiens, dans le testament de Lily.

Dagnir jeta un regard vers son jeune maître quand il vit celui-ci gesticuler sur l'un des rares sièges encore présents, au fond de la classe. Il pouvait dire que son petit maître réagissait ainsi en réponses aux sentiments confus de leur enseignant. Pour le calmer, il le prit doucement dans ses bras et le souleva pour s'asseoir lui-même sur la chaise et poser Harry sur ses genoux. Quand Kevin et Anthony les rejoignirent, ils ne se posèrent même pas de question en les voyant ainsi. Après tout, c'était devenu une scène plutôt habituelle dans la salle commune, autour des tables de révision. Certains étudiants prenaient même les paris pour savoir si ces deux-là étaient un couple et si non, quand allaient-ils le devenir. Comme quoi...

« Hey, pourquoi n'y a-t-il pas les tables ? Fit Anthony.

_ Cours pratique, répondit Dagnir.

_ Oh. »

Les yeux de Kevin brillèrent en entendant cela et il attrapa le bras d'Anthony afin de le tirer vers les deux autres Serdaigles. Le blond rosit et essaya de se dépêtrer avant de se résigner à se laisser guider. Ça n'était pas que Kevin était plus fort, non. Anthony pouvait facilement dominer l'autre, mais Kevin avait l'air si heureux...

_ … pas vrai, Anthony ?

Anthony cligna des yeux et tourna la tête vers Kevin, qui le regardait d'un air curieux, attendant visiblement une réponse de sa part.

_ Pardon ?

Kevin gloussa.

_ Je disais, je suis impatient de savoir ce qu'on va faire aujourd'hui. Pas toi ?

Les joues d'Anthony prirent des couleurs quand il entendit Kevin rire.

_ Oui, moi aussi.

Kevin lui adressa un sourire radieux. Anthony rougit un peu plus.

À côté d'eux, Harry afficha un doux sourire. Il savait que ses deux camarades avaient encore de nombreuses années devant eux. Il pouvait toujours y avoir des changements, des imprévus, bien sûr, mais généralement, les morts concordaient. Les chiffres au-dessus de la tête d'Anthony indiquait qu'il aurait encore bien quatre-vingt-quinze ans devant lui et il en était à peu près de même pour Kevin. Si c'était seulement cela ! Harry pouvait voir le lien entre les deux. Il ne pouvait pas voir tous les liens magiques, non, mais il pouvait voir les liens de Soulmates parce que ceux-ci existaient jusque dans la mort. Un lien de Soulmates/âmes sœurs ne se se traduisait pas forcément comme ''l'amour au premier regard'' non. Certains se détestaient puis commençaient à s'entendre, d'autres s'adoraient dès le début. Certains même restaient des âmes sœurs entièrement platoniques pour toute la durée de leur relation. Le lien d'âmes sœur ne vous forçait pas à entrer dans une relation amoureuse et/ou sexuelle avec quelqu'un, non. Il vous liait juste à la personne la plus compatible à vous, celle qui serait le plus à même de faire ressortir le meilleur de vous, qui pourrait vous aider à vous épanouir pleinement.

Anthony et Kevin étaient des âmes sœurs, aussi niais que cela puisse paraître. Et au vu de la façon dont les choses évoluaient, cela ne resterait pas platonique très longtemps. Quelques années tout au plus, peut-être moins, qui sait ?

« Bonjour à tous, leur parvint la voix du professeur Lupin. Aujourd'hui, nous allons avoir un cours pratique, pour apprendre à vous défendre face à ce qu'on appelle un épouvantard. »

Le quatuor tourna la tête vers l'avant de la salle pour voir que tous leurs camarades de classe, de Poufsouffle et Serdaigle étaient finalement arrivés et regroupés à l'avant de la vaste salle presque vide. Death se redressa en portant toujours à moitié son jeune maître, puis déposa ce dernier et attrapa sa main pour le guider vers leurs camarades alors que Anthony entraînait Kevin à sa suite, les joues toujours délicatement saupoudrées de rouge.

Lupin interrogea plusieurs élèves pour savoir s'ils connaissaient le contenu de leur cours avant de leur montrer la penderie qui se trouvait derrière lui. Il les entraîna à prononcer le sortilège ( ''RI – DI – KULUS'' ) ainsi que le mouvement de baguette puis déverrouilla la porte de l'armoire et vint se poster sur le côté alors qu'il insérait un vinyle dans le phonographe.

Death serra la main de son jeune maître puis l'enjoignit à passer le premier. Harry lui picora la joue en réponse. Comme ils étaient les tous derniers de la queue, personne ne le remarqua. Mise à part Lupin.

Death ne lâcha pas la main de Harry.

Les élèves passèrent les uns après les autres. Certains ridikulus étaient particulièrement drôles, d'autres moins. Harry ne fut pas particulièrement surpris d'apprendre que la plus grande peur d'Anthony était une fille du nom d'Angela, étant donné qu'il semblait avoir une certaine réserve envers les filles en général. Cette Angela semblait également très éprise d'Anthony ( comme le prouvait sa proclamation d'amour éternelle quand l'épouvantard avait la forme d'une Angela de huit ans puis prit plus tard la forme d'une Angela de 15 ans ). Yup, obsédée. Anthony avait été tellement terrifié qu'il en avait presque lâché sa baguette, au grand amusement de ses camarades.

Inquiet et vaguement jaloux, Kevin se promit de garder un œil sur cette fille si jamais il venait à la rencontrer.

Kevin, lui semblait avoir l'entomophobie - la phobie des insectes; un traumatisme d'enfance d'après ce que les autres membres du quatuor avaient pu apprendre.

Quand ce fut le tour de Harry, l'épouvantard tourbillonna sur lui-même et prit son temps avant de trouver une forme qu' ''il'' jugea adéquate.

Le poing de Harry se resserra autour de sa baguette. Il n'avait pas peur de ce bâtard obèse. Il n'avait pas peur ! Songea-t-il furieusement alors qu'il regardait l'épouvantard quitter sa forme précédente prendre la forme de son oncle. Harry avait dû télépathiquement ordonner à l'épouvantard de lui trouver une forme, parce que s'il ne l'avait pas fait, l'épouvantard aurait probablement gardé sa forme d'origine ( tout du moins ils pensaient que c'était sa forme d'origine ), une sorte de masse noire flottante et serait incliné ( si toutefois une masse noire flottante pouvait s'incliner ). Et cela aurait définitivement attiré l'attention sur eux. Bien sûr, ils pouvaient manipuler les choses pour que, comme Snape, l'attention se dissipe vite, mais ils préféraient éviter de trop manipuler les choses avec la magie.

Il leva lentement sa baguette et songea au sortilège. Aucun mot ne quitta ses lèvres mais il n'en avait pas besoin. Il usait uniquement de sorts non-verbaux et ce, depuis la première année, chose que les autres avaient mis un certain temps à s'en apercevoir.

~ Ridikulus ~

Le ventre de son oncle commença à grossir, ainsi que tout le reste de son corps, jusqu'à ce qu'il se retrouve à flotter comme un ballon. Comme la tante Marge, dans sa première vie, songea Harry avec un petit sourire vicieux.

Autour de lui, les élèves chuchotaient, se demandant manifestement qui était le gros monsieur et s'il était l'oncle de Harry – après tout si personne n'en avait jamais fait part aux autorités-, les rumeurs avaient courues sur les relatifs du Survivant. Après tout, les Serdaigles savaient que l'oncle de Harry l'avait viré à cause d'un cas de Magie accidentelle. Et ça, c'était impardonnable selon eux. Pire, ils étaient certains que c'était allé bien plus loin. Le fait que Harry soit anormalement silencieux ( ils étaient presque certain qu'il n'était pas complètement muet ) et tressaille quand une personne imposante ou intimidante passait à proximité de lui était une preuve suffisante.

Grant Page, préfet de dernière année, était actuellement l'une des seules personnes plutôt imposante à pouvoir approcher Harry sans recueillir une réaction de ce genre, en premier lieu.

Harry glissa sur le côté quand Death consentit à relâcher sa main et il pivota pour voir ce qui allait arriver. Son oncle explosa comme un ballon de baudruche ( et il n'y eut pas de gore, merci bien ) et la masse noire flottante qu'était l'épouvantard apparut alors pour la première fois à la vue de tous. Et l'épouvantard refusa de trouver une forme de peur. En fait, si quelque chose, l'épouvantard semblait trembler face à Death.

« Dagnir a peur d'une... masse sombre ?

_ Non, expliqua calmement Lupin alors qu'il haussait un sourcil face à ce spectacle des plus étonnants. C'est ce qu'on croit être la forme originelle de l'épouvantard. » continua-t-il.

C'est alors que l'épouvantard décida finalement ce qu' ''il'' voulait faire. La masse flottante retourna se cacher dans la penderie et la porte claqua derrière 'lui'.

Il y eut un bref silence. Harry marcha jusqu'à Death et lui attrapa la main. Les deux adolescents pivotèrent vers l'enseignant et Death prit la parole d'un ton cordial :

« C'était un cours très intéressant, professeur Lupin. Y a -t-il des devoirs à faire pour la prochaine fois ? »

La mâchoire du professeur était actuellement en train de saluer le sol. Il était tellement choqué par la tournure des événements qu'il secoua la tête et laissa les gamins partir, sans avoir de devoirs à faire pour la prochaine fois.

Oh et bien, moins de corrections pour lui.

 


#5 – Pré-au-Lard

McGonagall n'avait vu que du feu à la fausse signature. En fait, il serait plus juste de dire que c'était l'une des signatures que Harry avait crée pour un alias. Donc, théoriquement ça n'était pas une fausse puisque l'oncle Vernon était mort et qu'il était son propre gardien. Mais il n'avait pas vraiment envie de que tout le monde l'apprenne. Le fait que Flitwick sache et que Kevin et Anthony soient vaguement suspicieux était suffisant. Après tout, Dagnir avait dit, le premier soir en première année, que Harry vivait avec lui. Ça n'était pas un mensonge. Ça n'était tout de même pas leur faute si les autres étudiants avaient cru qu'il avait sous-entendu qu'il avait avec lui et ses parents !

Quoi qu'il en soit, ils étaient à présent aux grilles de Poudlard, prêts à traverser le sentier afin de se rendre dans le village sorcier d'à côté. Harry était en train de cataloguer toutes les sucreries qu'il voulait acheter au cours de leur sortie. Death jeta un coup d'oeil derrière eux alors que les grilles disparaissaient de leur champ de vision et retint un reniflement quand il aperçu la silhouette du directeur. Le vieil homme avait pensé que Harry n'aurait pas d'autorisation signée, aussi avait semble-t-il été pris au dépourvu quand McGonagall l'avait appelé plus tôt pour le prévenir ( ou tout du moins, Death était certain que c'est ce qu'avait fait la directrice adjointe quand elle s'était absentée plus tôt parce que, Surprise, le directeur avait quitté son bureau juste après ). Le temps qu'il arrive aux grilles, le groupe était cependant déjà parti. La grimace de Death s'approfondit. Le vieux pensait qu'il pourrait gâcher la seconde vie de Harry en le forçant à rester à Poudlard quand il pourrait faire le plein de sucreries, hein ? Et bien qu'à cela ne tienne ! Death ne le laisserait pas faire !

En parlant de Harry, celui-ci s'était glissé derrière les jumeaux Weasley et avait l'air de rien dupliqué la Carte du Maraudeur avant de procéder à l'échange, gardant l'authentique et laissant la seconde version aux jumeaux. Comme il les aimait plutôt bien, il la laissa intacte. Il la laisserait s'auto-détruire quand les jumeaux décideraient de la léguer à leur frère ( si jamais ils le faisaient bien sûr, ce qui n'était pas dit ).

Celui-ci avait semble-t-il retenu la leçon et n'avait pas cherché à l'approcher depuis leur confrontation dans la Grande Salle la dernière fois. Granger, elle, était un tout autre problème qu'il devrait étudier plus tard. Pas maintenant par contre, même si celle-ci le fusillait du regard quand elle pensait qu'il ne la voyait pas. Maintenant, bonbons !

Kevin s'esclaffa quand, quand McGonagall les autorisa enfin à se séparer, Harry se précipita vers Honeydukes. Le quatuor se rendit donc au magasin de bonbons mais ne tarda pas à se séparer quand Kevin et Anthony comprirent que Harry allait sûrement prendre son temps. Ils promirent de se retrouver une heure plus tard aux Trois Balais et se séparèrent.

Et si les épaules des deux garçons se touchaient chaque fois qu'ils faisaient un pas, on ne le mentionna pas.


Plus tard, alors que Death et Harry entraient au Trois Balais, ils furent surpris quand ils furent embarqués vers plusieurs tables, au centre d'un bar déjà presque bondé. C'était Terence et sa bande de joyeux lurons, de Serpentard. Il y avait quelques autres vert et argent qu'ils ne connaissaient que de vue, déjà attablés et si les plus âgés les regardèrent étrangement, Harry conserva un regard plat. Il n'allait pas se laisser intimider. Il était le Maître de la Mort. Death prit délicatement sa main dans la sienne et la serra doucement alors qu'il le guidait jusqu'à un siège libre, entre Dorcas Rosier et Lysander Travers.

C'était un peu maladroit au début, car les autres camarades de leurs amis Serpentards ne savaient manifestement pas quoi faire d'eux. Harry savait que ceux-ci les avaient souvent observés dans la Grande Salle, au cours de ces trois dernières années, cherchant à comprendre le mystère qui les entourait. Mais pas de chance; le mystère n'avait fait que s'épaissir.

Potter les regarda tour à tour, sans un mot et, même en sachant que le gamin était muet, c'était un peu déconcertant malgré tout.

Lysander Travers, qui jusque-là était assis à côté de son grand-frère Silver, vint les saluer joyeusement, souriant un peu plus quand Harry lui adressa un regard lumineux ( à défaut d'un sourire un peu plus grand ) et ignorant royalement le léger tique que développa Dagnir quand il entreprit d'ébouriffer les cheveux du Survivant.

« Donc, commença Terence, d'un ton léger. Il y a des rumeurs qui disent qu'un épouvantard est terrifié par Dagnir, c'est vrai ? »

Death renifla et refusa de répondre à la question, allant même jusqu'à croiser les bras sur son torse pour montrer son désintérêt. Harry, lui, sourit d'un air énigmatique, ayant bien remarqué que les autres étaient très intéressés par la conversation.

_ Bah, ne réponds pas, continua Lysander, en regardant Dagnir, je sais déjà que c'est le cas. Tout le monde ne parle que de ça. Dumbledore est probablement en train de préparer un plan pour te proclamer comme le prochain mage noir.

Dagnir renifla et se pencha contre le dossier de sa chaise.

« Nah, être mage noir est une perte de temps. J'ai de meilleures choses à faire, n'est-ce pas, Hadrian ? »

Harry hocha la tête d'un regard solennel.

Le petit brun leva la main vers Mrs Rosmerta quand celle-ci virevolta entre les tables et la femme se hâta vers lui.

« Ah, Hadrian, Dagnir ! Que voulez-vous mes p'tits choux ? »

Les deux Travers et Flint reniflèrent en entendant le 'mes ptits choux', notamment quand ils virent l'air vaguement irrité qu'arborait Mort.

_ Deux jus de groseilles, s'il vous plaît, Mlle Rosmerta, dit celui-ci.

_ Quel gentleman. Tout de suite !

La femme repartit aussitôt, un calepin rempli de notes entre les mains. Elle lança sortilège après sortilège alors que les commandes trouvaient leurs places face à ses employés puis elle attrapa deux commandes prêtes et les déposa aux tables 7 et 15.

Harry la regarda faire, l'air pensif puis il aperçut un éclat orangé et un sourire espiègle étira ses lèvres. Il se redressa et, ignorant les regards perplexes qu'on lui lança, il caressa brièvement l'épaule de Dagnir et se leva, sautillant vers un point inconnu.

Dorcas Rosier cligna des yeux et donna à Dagnir un regard confus. L'entité déguisée en adolescent haussa les épaules :

« Il va revenir. Il a seulement... vu quelque chose qui attiré son attention. »

Il y avait un ton vaguement sombre et amusé dans sa voix. Ils ne posèrent pas davantage de questions. Même s'ils mourraient d'envie de connaître les détails ( ou toute la chose, vraiment ).

Plus tard, Ronald Weasley fut vu en train de hurler avant de procéder à se désaper en plein milieu de la place de Pré-au-Lard. Il fut ensuite vu en train de mettre le feu à ses vêtements – mis à part son sous-vêtement-, avant de danser autour de son feu de camp improvisé.

Lysander Travers et Adar Vaisey ne manquèrent pas le rictus victorieux de Harry ou encore le sourire fier de Dagnir.

Vingt minutes plus tard, McGonagall pouvait être vue, blanche de rage et rouge d'embarras, marchant avec empressement dans le village sorcier après avoir été prévenue par Mrs Rosmerta qu'un étudiant de Poudlard était en train de causer des troubles à Pré-au-Lard et que les Aurors – déjà sur place-, menaçaient d'embarquer l'adolescent pour tapage et atteinte à la pudeur. Quand elle comprit que Ron Weasley était la cause de tout cela, la colère commença à monter et quand elle vit la.. huh, tenue vestimentaire de ce dernier, la colère refusa de redescendre. En fait, elle était tellement furieuse qu'elle ne songea même pas à transfigurer un change pour le garçon ( un Auror avait tout de même posé une couverture sur les épaules du rouquin ) et le força à le suivre dans les rues de Pré-au-Lard, seulement vêtu d'un slip et d'une couverture(1).

Kevin et Anthony – qui s'était fait alpagués plus d'une fois pour être amis avec Harry-, ne cachèrent pas leur joie face au malheur du plus jeune Weasley. Dagnir vit même les jumeaux ricaner sadiquement, quelque part dans la foule d'étudiants qui observaient l'événement.

 


#6 – Patronus

Accepter la venue de Détraqueurs ici, à Poudlard était une terrible erreur. Harry aimait les détraqueurs, vraiment – principalement parce que, étant le Maître le Mort, il n'était plus sensible à leurs effets-, mais les Détraqueurs étaient très tactiles de nature et, généralement, quand ils essayaient de se montrer tactiles avec des mortels, ceux-ci se voyaient inévitablement embrassés. Alors, naturellement, ils finissaient pas déprimer ( oui, un Détraqueur pouvait déprimer ! ) et c'était un enfer pour les faire retourner au travail, après ça.

C'est pour ça que Harry ne fut guère surpris quand trois détraqueurs passèrent les portes de la Grande Salle, un midi à l'heure du déjeuner.

Honnêtement, il ne savait pas pourquoi Dumbledore avait l'air si choqué. Il y eut des cris de terreur et au moins un ou deux gamins perdirent connaissance alors que les autres allaient se coller contre les murs, loin des créatures. Du coin de l'oeil, Harry vit Granger dégainer sa baguette et jeta un incendio qui fut absolument sans effet et il renifla.

Quand ils virent Dumbledore enfin amorcer un geste pour 'sauver la situation', les deux Serdaigles échangèrent un regard et se levèrent d'un commun accord et se levèrent.

~ Expecto Patronum ~

Aucune parole ne fut prononcée; ils n'en avaient guère besoin. Un éclat argenté filtra à l'extrémité de leurs baguettes et les deux filaments lumineux commencèrent à prendre forme.

Quelques secondes plus tard, un majestueux phoenix et un imposant sombral se dressaient devant les deux adolescents, brillant de pure magie.


Lysander Travers était en train d'essayer de convaincre son grand-frère, Silver, d'avouer ses sentiments à son crush pas si secret que ça. C'était un argument qui commençait à prendre la poussière étant donné qu'il essayait de convaincre son frère depuis plus de deux ans à présent. La chose est: les deux mâles avaient apparemment décidé – sans jamais adresser l'issue l'un à l'autre-, qu'il valait mieux qu'ils soient amis et non amants. Allez savoir pourquoi. Ça n'était pas comme si leurs parents en avaient quelque chose à faire que leurs enfants soient gay ou hétéros. Du moment qu'ils pouvaient avoir un héritier et qu'ils étaient heureux, c'était tout ce qui comptait pour eux.

Lysander les observa un instant avant de secouer la tête. Honnêtement, comment osaient-ils continuer à nier la chose quand il était évident pour tout le monde qu'ils se dévoraient des yeux ? C'était adorable et agaçant à la fois.

Il jeta un regard à la table des Serdaigle, seulement pour voir Har – Pott – Harry ( ce coup-ci, c'est le bon ) balayer la salle d'un regard blasé alors qu'il piochait dans l'assiette de Dagnir. Honnêtement, Harry devait être l'une des rares personnes à être aussi à l'aise avec l'autre adolescent. Lysander ignorait ce que c'était mais Dagnir Mort et Harry ''Hadrian'' Potter étaient différents des autres gens.

« Laisse tomber, fit Terence en cognant doucement son épaule contre la sienne. Ils sont trop stupides pour écouter leurs sens.

_ Hé ! » s'indigna Silver.

Il eut dans l'idée de rétorquer quelque chose à son cadet mais les mots restèrent coincés dans sa gorge quand un froid non-naturel, presque anormal le fit frissonner. Le fils aîné Travers jeta un coup d'oeil autour de lui – il n'était pas le seul à avoir remarqué la brusque chute de température-, et ses yeux s'écarquillèrent quand il vit une fine couche de givre se répandre sur leur table. Il se redressa brutalement et ouvrit la bouche pour prévenir ses camarades mais trop tard; trois détraqueurs flottèrent dans la Grande Salle et les premiers cris d'effroi retentirent alors.

Silver balaya la salle d'un regard froid et vaguement paniqué. Étant en septième année, il venait à peine de commencer à étudier le sortilège et n'était pas du tout près. Le plus de résultat qu'il ait eu jusqu'à présent était une épaisse fumée argentée, rien de plus, c'était une déception. Il n'était pas prêt à abandonner, mais cela voulait dire qu'il ne pouvait pas protéger son petit frère et ses camarades. Ce qui était un énorme problème. Un deuxième coup d'oeil autour du l'informa que c'était la pagaille et que personne ne semblait être capable de lancer le sort. Les seules personnes pouvant le faire étaient les enseignants et Snape était dans son labo, à refourguer les stock de potion de sommeil sans rêves, pour Mrs Pomfrey. Dumbledore pouvait lancer le patronus – Silver avait entendu des rumeurs courir sur la forme de son patronus-, mais il semblait prendre son temps. Quand il le vit se lever finalement – Silver était certain que le vieux voulait se donner un air puissant mais tout n'était que théâtre-, quelqu'un avait déjà pris les devants.

C'est avec effarement qu'il vit deux Serdaigles – Potter et Mort-, se redresser et dégainer calmement leurs baguettes vers les Détraqueurs. Sans jamais prononcer un mot, une brume argenté s'échappa de leurs baguettes et commença à prendre forme, deux formes bien distinctes.

Son effarement tourna au choc quand les patronus des gamins prirent une forme corporelle. Et quelles formes !

Silver ne pouvait pas en détacher ses yeux. Un phoenix. Un putain de phoenix et un Sombral(2) ! Il le reconnaissait parce que Silver avait vu sa grand-mère mourir d'une maladie quand il avait sept ans et était en mesure de voir ces créatures depuis cet âge-là. Il sentit sa mâchoire se décrocher. Il avait entendu dire que les patronus ne prenaient jamais la forme d'une créature magique. Pourtant, ici, c'était bien le cas. Impossible de méprendre les créatures pour une autre. Elles étaient bien trop uniques. Un coup d'oeil à Dumby lui confirma que le vieil homme était sur le cul. Un autre coup d'oeil, à Lysander cette fois-ci, l'informa que ce dernier était surpris et émerveillé, mais pas vraiment choqué. Apparemment, il avait appris à s'attendre à tout avec Mort et Potter. Une vague de chaleur s'échappa des deux patronus et se répandit dans la salle, chassant efficacement le froid et le givre.

C'est alors que les Détraqueurs commencèrent à se comporter étrangement, genre, vraiment bizarrement. D'abord hésitants, deux des trois Détraqueurs approchèrent presque timidement le [patronus] phoenix de Potter et le troisième dériva à leur suite. Silver échangea un regard confus avec Cassius et Derrick. À sa connaissance, les Patronus étaient censés chasser les Détraqueurs. De ce qu'il avait pu voir ( son père avait lancé le sortilège une fois ) ce sortilège était douloureux pour les suceurs d'âmes.

L'un d'eux étendit une main squelettique vers le phoenix et... et caressa ( ou tout du moins fit le geste, parce que Silver n'était pas certain que le phoenix était complètement corporel. Il n'aurait plus aucun doute quand le phoenix en question le bousculerait dans sa folle course avec les chiots-détraqués ) doucement le patronus du Survivant.

… Que... QUE DIABLE ?!

Silver avait une vie bien rangée, bien apprêtée, il avait rarement des surprises ( même si parfois il aimerait avoir une vie un peu moins ennuyeuse, quand on était un héritier, il fallait toujours éviter de créer des scandales ), aussi était-il complètement pris au dépourvu par le chaos que Harry Potter et Dagnir Mort semblaient aimer créer au sein de Poudlard.

Néanmoins... ça n'était peut-être pas si mal. Regardez ça du bon côté; des vagues de chaleurs émanaient des patronus des deux Serdaigles et effaçaient les effets négatifs et déprimants des Détraqueurs. Silver ne s'était jamais retrouvé aussi proche d'un détraqueur sans ressentir une grande détresse.

Peut-être qu'il pourrait s'habituer à cela... Enfin, quand il dit 'cela', il ne parlait pas des détraqueurs qui se comportaient comme des chiots heureux en flottant après le patronus de Harry, lequel volait autour de la salle.

Il jeta un regard autour de lui et vit que les mâchoires de ses camarades étaient toujours au sol. Apparemment, eux non plus, ne se remettaient pas de la chose.


#7 – A New Life For Padfoot • [ Une Nouvelle Vie Pour Padfoot ]

Padfoot menait une vie de chien depuis qu'il s'était échappé d'Azkaban en abandonnant son côté humain. Il s'était depuis fort longtemps résigné au fait qu'il était condamné à cette prison pour cinglés et mauvais sorciers. Cependant, il ne s'attendait pas à reconnaître ce sale traître de rat à la Une de la Gazette, sur l'épaule d'un Weasley en plus de cela.

Son côté humain – Sirius-, était honteux à l'idée d'admettre que, quand il avait reconnu la photo, la première à laquelle il avait pensé était de traquer ce sale fumier et commettre le crime dont on l'accusait ( le crime qui l'avait envoyé ici en premier lieu ). Ça n'était qu'après qu'il s'était effectivement rendu compte que Peter passait la majorité de son temps à Poudlard – probablement juste à côté de Harry ! Après tout, tous les Weasley vont à Gryffondors ! Sirius oubliait juste que Harry n'avait jamais connu ses parents et que, dans ce cas, il n'avait pas été influencé par leurs comportements et leurs personnalités respectives. Cela voulait donc dire que personne ne lui avait jamais dit qu'il n'y avait pas moyen qu'il aille ''ailleurs qu'à Gryffondor''.

Padfoot ( le côté animal de Sirius ), lui, se fichait de tout cela. Tout ce qui comptait pour lui était la sécurité de son chiot – et de Moony dans une moindre mesure, mais il verrait après pour ce dernier. Monny devrait prouver qu'il était digne de confiance.

Présentement, Padfoot était terré dans une cave, quelque part dans un lieu retranché du village sorcier qu'était Pré-au-Lard. Il comptait entrer dans la Tour de Gryffondor et attraper le rat avant que ce dernier ne puisse attaquer le chiot. Le chiot était sa priorité.

Protéger le chiot. Protéger. Chiot. // C'était tout ce qui comptait. Personne d'autre. Moony. Il avait besoin de Moony. Mais seulement après. D'abord, attraper rat. Protéger Chiot.


« Padfoot ! » s'écria une voix étrangement monotone.

Les oreilles du concerné se dressèrent sur sa tête pleine de fourrure et il se dressa sur ses quatre pattes, tendant le cou pour dans l'espoir d'apercevoir celui qui l'interpellait. Sa queue frétilla quand il aperçut un jeune garçon aux traits raffinés, qui ressemblait à un mélange entre James et Lily et... quelqu'un d'autre... (les traits caractéristiques des Peverell). Le large chien au pelage sombre tourna sa frimousse vers le garçon et ouvrit la gueule pour humer l'air. Pas de doute, il s'agissait de son chiot. C'était son chiot mais... il y avait quelque chose de... différent. Il sentait... il sentait la Mort.

Il se rétracta et se roula presque en boule quand une seconde figure apparut aux côtés de son chiot. Enfin 'apparut' n'était pas le bon mot. Elle était déjà là avant mais Padfoot n'y avait pas fait attention jusqu'à présent. Elle ressemblait un peu à son chiot, parce qu'il avait lui aussi la peau pâle, des traits aristocratique et des cheveux noirs, mais ce garçon était malgré tout très différent. Il était, d'une part, plus grand que Harry d'au moins une tête et, quand la démarche de Harry était quelque peu timide, celle du garçon était assurée et élégante.

Si Harry 'sentait' ( Padfoot n'était pas certain que 'sentir' soit le bon mot ) la mort, il n'y avait pas de mot pour décrire l'entité qui marchait au côté de son filleul.

Padfoot ne songea même pas à se demander comment l'enfant pouvait se souvenir de lui ou pourquoi il ne semblait pas furieux après lui. Après tout, tout le monde 'savait' qu'il avait vendu ses vieux amis au Mage Noir de pacotille.

« Ne prend pas forme humaine, Paddy, le réprimanda doucement Harry quand il vit le chien prendre une posture indiquant le début d'une transformation. Tiens, continua-t-il en lui tendant un trousseau contenant trois différentes clés. La clé orange est pour la porte d'entrée du Cottage des Potter à Sainte-Marie-la-Mer(3), en France et la petite rose est pour la boîte aux lettres. La bleue est pour la villa à Florence. Va à Gringotts, dans cette forme et va au guichet n°4, le gobelin saura quoi faire. À son bureau, Griphook te transmettra un portoloin international qui te déposera à la lisière des protection de la villa italienne. N'utilise pas la magie avant d'avoir passé les protections. Le ministère magique italien a déjà été prévenu de ton arrivée imminente. Ils enverront l'ambassadeur ainsi que cinq aurors afin d'assurer ton escorte jusqu'au Ministère où ils t'interrogeront sous veritaserum. Si tu refuses, tu ne seras jamais innocenté en Italie et encore moins dans le reste du monde. »

Ce devait être la première fois depuis... depuis son retour dans cette vie-là, que Harry parlait autant en une seule fois. Il n'y était plus vraiment habitué. Même entouré de personnes l'écoutant réellement, Harry ne parlait pas des masses mais il avait besoin que Sirius écoute le plan et le suive. S'il ne faisait pas et bien... et bien ça ne le regardait pas. Harry faisait son devoir en tant que filleul ( et peut-être que ça n'était pas un devoir mais c'était comme ça qu'il le voyait ) pour faire libérer son parrain mais si celui-ci préférait commettre le meurtre pour lequel il était accusé...

« Ne vous en faîtes pas pour le rat, intervint la voix suave de Death. Nous nous occuperons de lui. Nous enverrons même le louveteau vers vous une fois que votre nom sera lavé de tout soupçon. »

Sur ce, alors qu'un Padfoot des plus confus attrapait le trousseau de clés dans sa gueule, Death se redressa et Harry caressa doucement le crâne duveteux de l'animagus. Death enroula un bras autour de la taille du petit brun et tous deux se détournèrent, disparaissant comme s'ils n'avaient jamais été présents pour commencer. Seul le trousseau indiquait que la scène n'était pas tout droit sortie de son imagination pour le moins détraquée. Ça n'aurait pas été la première fois.

Padfoot resta planté devant la cave, sans bouger, puis sa queue frétilla et il se précipita vers un passage qui l'emmènerait directement dans une allée du Chemin de Traverse.


Douze jours plus tard, tous les sorciers britanniques reçurent un exemplaire WWN ( Wizarding World News ) déclarant l'innocence de Sirius Black suite au procès qu'il aurait reçu sous veritaserum et vœu d'innocence, en Italie. Inutile de le dire, la Communauté Magique était en émoi face à cette injustice et face au comportement de Fudge face à toute l'affaire. À sa sortie du Ministère italien, Sirius Black avait refusé tout commentaire sur conseil de son avocat, ce dernier ayant seulement fait savoir à la presse qu'ils étaient heureux que le Ministère italien au moins avait pris cette affaire très au sérieux contrairement à d'autres ( aucun doigt n'avait été pointé mais tous savaient qu'il se référait à Fudge et ses laquais ) qui auraient eu plus vite fait d'essayer d'étouffer l'affaire et de nier les faits présentés à eux.

Personne ne savait réellement comment tous c'était déroulé et comment Sirius avait planifié et orchestré son arrivé en Italie, hormis bien sûr, les personnes dans la Confidence et les membres de la Cour Suprême d'Italie et ceux-ci étaient tenus au secret par un Serment semblable à l'Omerta.

En fait, si quelque chose, toute cette affaire venait d'ouvrir de nouvelles portes à Death et à son maître car des italiens influents étaient à présent intéressés à faire affaire avec eux. Quel genre d'affaires, cela restait à voir, mais c'était un bonus conséquent pour les deux Serdaigles.

 


#8 – Adopter une créature classifiée

Harry fronça les sourcils alors qu'il gardait son attention sur les papiers qu'il avaient sous les yeux. Il ne voyait pas vraiment pourquoi il devait remplir toute cette paperasse; les détraqueurs leur étaient déjà loyaux, ils étaient, après tout, des créatures liées à leur domaine (la Mort). Mais... effectivement ça n'était pas comme si les mortels savaient cela. Enfin, ça n'était pas comme s'ils savaient que lui et Dagnir étaient... et bien... Le Maître de la Mort et la Mort elle-même. Harry n'allait certainement pas perdre un temps inutile à le leur expliquer. Il était certain qu'ils n'écouteraient pas. Harry leva les yeux vers le coin du salon, là où ses nouvelles charges flottaient les uns à côté des autres, visiblement un peu timide et maladroit. Harry ignorait que ces créatures pouvaient afficher ce genre d'expression ( quoi qu'il était certain que les mortels ne devaient pas être en mesure de décrypter leurs émotions, Harry était probablement juste... habitué ). Adopter trois détraqueurs aurait pu être un véritable cirque ( aussi bien médiatique que politique ) si les trois détraqueurs en question n'avaient pas décidé de se rebeller face au refus du ministre britannique en absorbant l'âme de sa sous-secrétaire et en menaçant de se procurer l'âme de toute personne se dressant sur leur chemin. Ayant vu que Harry Potter et Dagnir Mort pouvaient se faire obéir sans mal par les créatures mangeuses d'âme, il avaient été décidé qu'il serait plus sage de laisser les deux mâles adopter les trois créatures ( définitivement adolescents au vu de leur attitude rebelles ).

Harry n'avait rien dit face au comportement des trois détraqueurs en question. La mort prématurée d'Umbridge avait sauvé un petit garçon d'un accident de voiture. Une vie pour une vie. Si une vie était collectée avant son temps, soit elle était renvoyée dans son corps ou alors, une autre ( qui devait mourir d'un accident ) était sauvée. C'était ainsi que ça fonctionnait. Et bien, c'était plus complexe que ça mais, oui, en gros, c'était comme ça que ça marchait.

Apparemment, Fudge avait pleuré lors des funérailles de sa sous-secrétaire et son épouse avait tapé un scandale après cela, en hurlant que, de toute façon, Cornelius aurait toujours d'autres catins à fréquenter quand l'envie le prendrait mais qu'il n'avait pas intérêt à toucher à leur voûte commune. C'était à ce moment que Harry s'était rendu compte que le ministre était effectivement marié.

Harry signa au bas du dernier document et laissa couler une goutte de sang sur le parchemin avant de lever les yeux vers ses nouvelles charges.

« Tobias, Bazur, Largakh. Bienvenue chez vous. »

Les trois détraqueurs en question flottèrent joyeusement jusqu'à lui et vinrent se blottir contre lui quand le petit brun ouvrit ses bras à eux.

Il sentit Tobias ronronner contre lui ( il était presque sûr que c'était un ronron ) et lui tapota doucement le dos. Tobias était de loin le plus fragile des trois détraqueurs et c'était pour cela que Harry lui avait choisi un prénom plus... humain... ça et le fait que Tobias avait une étrange passion (/obsession) pour tout ce qui était lié aux humains et Harry avait pensé que lui donner un prénom humain lui ferait plaisir. Il avait eu raison.

Notes:

1/ Dans le canon, plusieurs éléments prouvent que les enseignants de Poudlard, McGo en particulier n'étaient pas tout à fait des professeurs exemplaires. Le fait que McGo les préjugés prendre le dessus sur son côté rationnel et impose une punition bien plus sévère qu'elle n'aurait dû l'être en est une preuve.
2/ Un phoenix et un sombral = Une très bonne opposition, pas vrai ? Le sombral représente la mort tandis que le phoenix représente la vie. Même si Harry est le MoD, je pense qu'il représente tout aussi bien la vie.
3/ Au début, j'avais choisi au hasard ''Sainte-Marie'' en Martinique, puis j'ai changé pour Sainte-Marie-la-Mer en Occitanie.