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When a secret is broken, the masks fall

Summary:

Kaveh est endetté et a tout fait pour le cacher aux yeux du monde et principalement à ceux des sages et des étudiants de l’Academia. Il vit heureux chez Alhaitham qui l’héberge contre un loyer vraiment abordable. Cependant, le bonheur n’est jamais éternel. Alors, que se passerait-il si les étudiants et les sages apprenaient ce secret bien garder ? Kaveh aurait-il toujours une vie aussi paisible ?
Lorsque les secrets éclatent à la lumière, les éclats parviennent toujours à causer des blessures…

Kaveh is in debt and has done everything to hide it from the eyes of the world and especially from those of the sages and the students of the Academia. He lives happily at Alhaitham’s house, which hosts him for an affordable rent. However, happiness is never eternal. So, what would happen if students and sages learned this well-kept secret? Would Kaveh still have such a peaceful life?

PS : This fanfiction is in french, but you can use a translator ! Enjoy !

Notes:

Nous voici donc pour une nouvelle Fanfiction. Honnêtement, je l'ai écrite sur un coup de tête, mais qu'est-ce qui m'a pris ???
Mon pauvre bébé Kaveh 😭😭😭😖😖
Je suis décidément versée dans l'art de faire pleurer cet ange...

J'espère néanmoins que vous l'apprécierez. Bonne lecture !

Chapter 1: Un secret brisé

Notes:

(See the end of the chapter for notes.)

Chapter Text

Peu de gens le savait, mais Kaveh, l’architecte de génie, l’étoile de Kshahrewar, le créateur incontesté du Palais d’Alcazarzaray, ce même Kaveh était endetté. Mais pas un peu endetté. Plutôt VRAIMENT endetté de quelques dizaines de millions de moras. Pourtant, le joli blond se satisfaisait de sa vie actuellement. Il ne crachera pas sur le fait d’avoir un peu de mora pour lui, mais il avait un toit sur la tête grâce à la gentillesse d’Alhaitham, et il pouvait exercer la profession de ses rêves : Architecte et designer.  Ainsi, les quelques personnes au courant de son secret n’étaient autres que ses amis les plus proches : Tighnari, Cyno et Alhaitham. Cependant, il ne fallait pas omettre le démon de sa vie, la raison de sa situation actuelle : la prénommée Dori. Le reste du monde est resté aveugle à sa situation, car le blond ne voulait tout simplement pas causer du tort à ses proches ou que cela puisse ébrécher son image.

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Kaveh s’étira longuement sur sa chaise. Diantre ! Cela faisait presque trois heures qu’il travaillait sur la réalisation d’un croquis de devanture de magasin. C’était une demande d’un riche marchand de Sumeru qui souhaitait refaire son magasin, intérieur et extérieur. Il avait laissé carte blanche au blond, en lui demandant simplement de faire quelque chose de simple, élégant et sophistiqué. Quelque chose qui donnerait envie d’entrer aux clients. L’architecte avait été totalement enjoué face au projet. Il lui restait la semaine pour soumettre les premiers jets et il avait déjà fait un premier exemplaire de façade. Il en était donc à son second et il lui restait à faire les différentes propositions pour l’intérieur. Kaveh regarda par la fenêtre de l’étude à l’Academia. Il se plongea momentanément dans des souvenirs de jeunesse étudiante où lui et Alhaitham restaient à la bibliothèque de l’Academia pour de longues veillées de révision. Poussant un léger soupir, Kaveh reprit sa plume et se remit à tracer les traits de son croquis. C’était son tour de cuisiner ce soir. Que pouvait-il faire ? Des poches Pita ? Ou simplement du humus ?

Soudain, une ombre se projeta sur sa grande feuille lui faisant relever les yeux. Une jeune étudiante observait son dessin. Kaveh avait pris l’habitude d’avoir des étudiants l’observant travailler sur ses projets lorsqu’il était au sein de l’Academia. Cela ne le dérangeait vraiment pas, du moment qu’ils ne le coupaient pas constamment dans son travail avec des questions. Le blond remarqua que la fille l’observait à présent. Se forçant à sourire un peu plus, il haussa les sourcils comme pour lui demander silencieusement si elle avait un souci. Elle parut alors toute gênée, comme une enfant que l’on prenait sur le fait de voler un bonbon.

« Hum, je… Senior Kaveh… je – heu… Je ne voulais pas vous déranger.

- Hum-hum. Je comprends. Cependant, là où tu te trouves, tu me caches la lumière du jour, m’empêchant d’avancer sur mon croquis. Si tu pouvais te décaler, ce serait adorable », expliqua patiemment le blond. L’étudiante se décala immédiatement comme si un feu lui brûler les pieds. Elle s’aligna alors avec les deux autres étudiants qui l’observaient. ‘N’avaient-ils vraiment rien d’autres à faire ?’ songea Kaveh en sentant leurs regards lourds. Sachant qu’il ne parviendrait pas à retrouver sa concentration perdue, il décida de tout remballer et de rentrer chez lui. Enfin, chez Alhaitham. « Vous partez déjà Senior Kaveh ? » s’exclama un étudiant. Kaveh hocha simplement la tête, ne voulant pas engager davantage la conversation. Cela ne lui ressemblait certes pas, mais aujourd’hui avait vraiment était une grosse journée. De plus, ces groupies étaient la pire espèce de sangsues. Il préférait largement les étudiants qui venaient directement lui poser des questions pour des conseils mais qui repartaient pour respecter son espace de travail.

« Senior Kaveh, quand est-ce que vous reviendrez ? » demanda la jeune fille. Roulant discrètement des yeux, le blond répondit lentement. « Je ne sais pas. Je n’ai pas un emploi du temps fixe vous savez ». En voyant la mine déconfite des étudiants, il haussa subtilement les épaules, continuant de ramasser ses affaires. « Mais Senior Kaveh, vous allez revenir ? Vous ne pouvez pas nous abandonner ! » s’exclama un des étudiants. L’architecte stoppa son geste et tourna lentement la tête pour les fixer. « Pardon ? Je ne peux pas ? Mais je ferais bien ce que j’ai à faire. Je ne pense pas avoir d’ordres à recevoir de quelconques juniors... », dit-il avec un sourire froid, faisant frissonner les trois étudiants. Récoltant ses derniers effets il partit sans un regard. Sortant enfin de la bibliothèque, Kaveh soupira à l’air frais, prenant la direction de la maison. Il ne prit cependant pas le chemin le plus direct afin de s’assurer que si certaines groupies le suivaient, ils n’auraient pas la location de sa demeure. En aucun cas il ne voulait créer de soucis à Alhaitham.

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Arrivé devant la porte, Kaveh s’aperçu qu’il n’avait pas sa clé. Encore une fois… Résigné, il toqua brièvement à la porte. Après quelques minutes d’attente cette dernière s’ouvrit enfin, dévoilant le scribe lisant un ouvrage portant sur les hiéroglyphes des civilisations anciennes. « Alhaitham, sérieusement ! Ne peux-tu pas laisser ma clé ? Si tu n’étais pas là je serais enfermé dehors ! »

« Hum… Mais je suis là. 

- Humph…. Heureusement ! ». Kaveh entra la tête haute et quitta ses chaussures et sa cape. Il partit à la cuisine pour trouver un ragoût de viande Sabz en train de mijoter. ‘Alhaitham a-t-il cuisiné parce que je suis en retard ?’ songea le blond, sentant une douce chaleur se répandre dans sa poitrine. Il retourna vers le canapé où était assis le gris. Le scribe ne leva même pas les yeux lorsqu’il sentit le siège s’affaisser. Une main douce se posa sur sa joue et Kaveh déposa un baiser sur sa joue. « Merci », murmura le blond, avant de se lever et de partir à la salle de bain, ne percevant pas le léger sourire ornant les lèvres d’Alhaitham.

Ce soir-là a été particulièrement calme. Kaveh racontait sa journée de travail et Alhaitham écoutait religieusement, faisant parfois quelques remarques pertinentes. Lorsque l’architecte aborda le sujet des étudiants fanatiques, le scribe fronça les sourcils. « N’est-ce pas dérangeant de toujours avoir quelqu’un sur son dos ? C’est pourquoi je préfère mon bureau. » déclara t’il solennellement.

« En effet, c’est épuisant. Mais tout le monde n’a pas la chance d’avoir son propre bureau, Monsieur le scribe… » répondit le blond de manière ludique. Soudain, un frisson lui parcourut l’échine. Se retournant d’un coup, il fixa la fenêtre de la salle à manger pour ne trouver que la pénombre extérieure. Avait-il rêvé ? Il aperçut Alhaitham qui le fixer avec une sorte d’inquiétude. « Kaveh, ça va ? On dirait que quelque chose te tracasse. 

- Non ce n’est rien, ne t’inquiètes pas ! J’ai cru entendre un bruit. Ce doit sans doute être la fatigue », mentit le blond.

-Hum, d’accord. Je vais me coucher. Comme j’ai cuisiné, c’est toi qui nettoies. Et ne fait pas trop de bruit s’il te plait

-Bien sûr. Encore merci pour le repas. Bonne nuit ! » répondit Kaveh alors qu’il ramassait les assiettes. Alors qu’il lavait la vaisselle, il ne pouvait empêcher la sensation dégoutante d’être observé. Il n’osait même pas regarder par la fenêtre de peur de découvrir quelque chose qu’il ne voulait pas voir. Le silence dans la maison était étouffant, comme si tout était trop silencieux d’un seul coup. Une sueur froide coula le long de son cou alors qu’il finissait la vaisselle et partait dans sa chambre. Dès qu’il eut éteint la lumière et s’était glissé dans son lit, la sensation écœurante recommença. Il se retourna dans son lit, obtenant un visuel direct sur la fenêtre. A ce moment, son corps se pétrifia d’horreur. Il n’avait pas rêvé ! Il y avait une silhouette à sa fenêtre qui s’était cachée dès qu’il s’est retourné. Figé par la peur, il n’osait pas bouger. Que devait-il faire ? Et si c’étaient des cambrioleurs ? Ou pire ! Si c’était l’un des étudiants de cet après-midi qui l’avait suivi. Pris dans une spirale de pensées infernales, Kaveh ne vit pas passer la nuit et se retrouva être une boule d’angoisse au petit matin.

Alors qu’il se levait péniblement, il jeta un rapide coup d’œil à sa fenêtre, mais ne remarqua rien d’alarmant. Il n’y avait pas de traces par le carreau, ni d’empreinte de pas sur le sol. Supposant que c’était son esprit fantasque qui lui jouait des tours, il se dirigea vers la salle de bain, puis à la cuisine pour rejoindre Alhaitham pour le petit-déjeuner.

Le scribe remarqua la tête épuisée de son colocataire. « Mal dormi ? » supposa-t-il à juste titre.

« Hum… Je n’ai pas fermé l’œil. J’avais cette sensation d’être observé tout le temps. J’ai même cru voir une silhouette par la fenêtre de ma chambre » rigola doucement le blond. L’autre ne rigolait pas, mais ne dit rien, fronçant légèrement les sourcils. « C’était sans doute de la fatigue » rétorqua-t-il.

« Oui, sans doute… ».

Kaveh se tut. A quoi bon embêter Alhaitham avec de telles futilités. Il avait bien plus à faire à l’Academia que de le plaindre pour une nuit d’insomnie.

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Kaveh n’avait pas envie d’aller à l’Academia, mais la simple idée de rester dans la maison du scribe en sachant ce qu’il avait vu la veille, un frisson lui parcourut la colonne vertébrale.

A contre - cœur, le blond ramassa ses plans et parti en direction de la bibliothèque en espérant avoir un peu de tranquillité. La bonne étoile de Kaveh n’était visiblement pas au rendez-vous. Il en avait l’habitude à présent. Cependant, il ne put laisser échapper un soupir lorsqu’il vit les mêmes étudiants que la veille se précipiter vers lui. « Senior Kaveh ! Vous êtes revenus ! », s’exclama l’un. « C’est pour nous voir ? » questionna le second. Le blond lâcha un rire las. « Détrompez-vous, je ne suis pas là pour vous. D’ailleurs, je vous serais reconnaissant si vous pouviez ne pas rester collés à moi aujourd’hui. J’ai vraiment besoin d’air… ». Les trois étudiants se regardèrent et hochèrent la tête. « Nous sommes désolés Senior Kaveh, nous ne nous rendions pas compte que notre comportement vous importunez. Vous auriez dû nous le dire avant. » expliqua doucement la fille avant de s’éloigner. Kaveh sourit à cela. Ils n’étaient finalement pas méchants, seulement un peu admirateurs.

Le blond s’installa finalement à une table et commença son travail. Aujourd’hui, il comptait bien finir cette devanture de magasin.

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Alors qu’il apposait enfin le dernier trait, il s’étira en baillant grandement. « Fatigué ? », questionna une voix féminine. « Hum ? Oui un peu » répondit doucement Kaveh sans prêter attention à qui lui parlait. « Vous n’avez pas dormi à cause d’Alhaitham peut-être ? » demanda à nouveau la voix.

Kaveh releva d’un coup la tête et la tourna à l’origine de la voix pour voir… un mur. Il n’y avait absolument autour de lui. Une angoisse profonde le prit à nouveau. Il se retourna comme un fou sur son siège, s’attirant des regards dubitatifs des étudiants et des chercheurs présents, alors qu’il cherchait une origine à cette voix. Kaveh commença à paniquer. Il n’avait pas rêvé bon sang ! 

D’un coup, tout eu un sens dans sa tête. La silhouette, la voix… Quelqu’un savait ! Ou alors il était bon pour l’asile. Doucement, il se retourna vers son plan, constatant qu’il était fini. Lâchant un soupir, il ramassa ses affaires et rentra chez lui. La sensation d’être observé le suivait. Apercevant Cyno, Kaveh décida d’aller lui parler.

« Bonjour Cyno ! » s’écria le blond avec un sourire.

- Bonjour à toi aussi, Kaveh. Tu sembles bien fatigué » constata le général.

- Hum. Justement… J’aimerais te parler de quelque chose. Mais pas ici.

- Bien, entre dans le bureau j’arrive. » Cyno ouvrit la porte de son bureau, invitant le blond. Kaveh s’assit sur la chaise et patienta quelques minutes. Au moins la sensation s’était arrêtée.

Cyno entra finalement et referma la porte. « Alors, de quoi voulait me parler ? »

- S’il te plait ne rigole pas.

- Eh bien je ne sais pas. Cela va dépendre si...

- Promet ! s’exclama le blond avec véhémence.

- D’accord, d’accord ! Promis, je ne rigolerais pas. » Cyno était vraiment intrigué maintenant.

- Depuis hier, j’ai une étrange sensation… comme si j’étais suivi et observé en permanence. J’ai donc pris un chemin plus long pour rentrer hier afin de semer un potentiel suiveur », expliqua Kaveh.

- Sage décision. » commenta Cyno d’un hochement de tête. « Continue s’il te plait »

- Eh bien. Lorsque l’on mangeait avec Haitham, j’ai eu l’impression que quelque chose ou quelqu’un m’observait par la fenêtre, mais quand je me suis retourné, RIEN ! Et cela a continué toute la soirée ! Le PIRE ! C’est quand je me suis couché, je jure avoir vu une silhouette à ma fenêtre ! » s’exclama le blond, faisant froncer les sourcils de l’autre. Cyno semblait pensif.

« Et de nouveau, à la bibliothèque, j’ai entendu une voix me demandant si j’avais mal dormi à cause d’Alhaitham. Je jure Cyno que quelqu’un sait… », Kaveh souffla sa dernière diatribe, les larmes aux yeux. Le blanc posa une main ferme sur son épaule et la serra.

« Ne t’inquiète pas Kaveh. Je vais ouvrir une enquête. Je te ferais surveiller aux alentours de l’Academia. Si tu vois d’autres choses, viens me le dire. Et non, tu n’es pas fou. » Kaveh releva la tête à la dernière phrase, un léger sourire sur les lèvres. Son ami le connaissait bien.

« Merci Cyno ».

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Deux semaines plus tard, Kaveh n’avait pas revécu la sensation étrange, pour son plus grand bonheur. Cyno ne l’avait pas recontacté là-dessus, mais il ne s’inquiétait pas. Pourtant, lorsqu’il arriva à l’Academia ce matin-là, une atmosphère étrange l’attendait. A plusieurs reprises, il reçut des coups d’œil en biais. Lorsqu’il passait dans les couloirs, les chuchotements s’arrêtaient. Une boule lui serra la gorge.

Que se passait-il bon sang ? Lorsqu’il arriva face à sa boite aux lettres professionnelles (il avait choisi de la laisser à l’Academia, pour des raisons évidentes de domicile), il vit une feuille scotchée dessus avec une inscription.

« PAUVRE » et « SANS ABRIS ». Kaveh resta choqué face à la feuille. Lorsqu’il revint à lui, il arracha la feuille et aperçut les regards de pitié ou de moquerie des différentes personnes présentes. Bon sang ! Qui ferait un acte aussi puéril au sein de l’Academia ? Serrant la boule de papier dans sa main, il récupéra ses lettres et partit sur une table pour consulter son courrier. Kaveh se dit qu’il avait eu de la chance d’arriver tôt le matin, ainsi il a pu limiter les dégâts.

Parmi les lettres de refus de financements ou de demande de travaux, une sans expéditeur le questionna. Il attrapa la petite enveloppe marron. Pour sa taille, elle était relativement lourde.

Cependant, lorsque Kaveh l’ouvrit, il sut que sa vie ne serait plus jamais pareille. Il venait d’ouvrir la boite de Pandore. A l’intérieur, des photos de lui et Alhaitham en train de manger chez le scribe. Une autre de lui entrant dans la maison, la clé à la main. Une troisième montrait Alhaitham appuyé contre le chambranle de la porte, alors qu’il parlait à Kaveh qui était assis sur son lit. Et une lettre. « Ils savent déjà. Il est trop tard pour toi. MENTEUR ! »

Notes:

J'espère que vous avez apprécié ce chapitre, bien qu'il soit assez court

Merci à tous ceux qui laisseront un like ou un commentaire !

Chapter 2: La descente aux enfers

Summary:

Kaveh pensait réellement que tout se calmerait. Pourtant, les portes des enfers lui tendent les bras...

Notes:

Nous revoilà pour un nouveau chapitre beaucoup plus loooooong...

Enfin, tout ce que je peux dire c'est que je regrettes tout ce que je fais subir à ce pauvre bébé.
Pardonnez-moi !

Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Kaveh resta figé durant plusieurs seconde qui lui parurent durer une éternité. Aussi vite que ses mains tremblantes le lui permettaient, il rangea les photos et la lettre dans l’enveloppe, avant de la confier à Merak. Désespéré, il attrapa sa tête entre ses mains, tirant sur ses mèches blondes. Ce n’était pas possible ! C’était simplement un cauchemar et il allait se réveiller, n’est-ce pas ? Sentant les larmes poindre, il se ressaisit. Il ne pouvait pas pleurer devant tout le monde, sinon que penserait ses juniors ? Avant toute chose, Kaveh se souvint pour quelle raison il était venu. Il devait rendre les livres empruntés. Par la suite, il irait voir Cyno pour savoir l’avancée de son enquête. Tout cela ne pouvait qu’être un immense mal entendu, ou simplement une blague de très mauvais gout.

Alors qu’il entrait dans la bibliothèque, le blond sentit des regards indiscrets sur lui. Sans doute que certains avaient déjà vu la note sur sa boite aux lettres. Avec un soupir, il s’avança vers le comptoir pour rendre les livres. L’homme assez âgé le regarda pardessus ses lunettes, assez longtemps pour que cela en devienne à la limite de l’impolitesse.

« Je suis venu rendre des livres », expliqua Kaveh avec un sourire gêné.

- Hum… Oui, oui. Je vois. Posez les ici… », marmonna l’homme sans le regarder.

Kaveh se sentit outré d’un tel comportement, mais ne dit rien. Après tout, sa mère lui a toujours apprit à respecter ses ainés. Lorsque le blond ressorti de la bibliothèque, il se dirigea vers le bureau de Cyno, en espérant que ce dernier y serait. Sa journée ne pouvait pas plus mal commencer.

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En arrivant au bureau, Kaveh aperçut son ami. Soulagé, il accéléra en lui faisant signe. Cyno lui répondit et l’invita à l’intérieur.

« Kaveh, tu tombes bien. Je voulais te voir vis-à-vis de ce dont tu m’avais parlé ». Une tension saisit le blond.

- D’accord, je t’écoute.

-Voilà, en fait tes soupçons étaient bien justes. Nous avons appréhendé une jeune fille qui te suivait aux alentours de l’Academia. Elle est toujours en détention si tu souhaites lui parler. Visiblement, ce n’est qu’une groupie qui ne souhaitait pas de mal… »

Un soulagement immense enveloppa Kaveh. Un léger sourire fleurit sur ses lèvres.

« Non, c’est bon, relâchez-la. Je ne vais pas la faire attendre davantage. » Cyno hocha la tête et repartit, tout comme Kaveh. Il avait hésité à parler au général de sa nouvelle découverte. Cependant, les propos de Cyno étaient vraiment encourageants. Aussi, l’architecte décida de laisser tomber et rentra chez Alhaitham. Tout allait s’arranger de toute façon, non ?

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Ce soir-là, Kaveh et Alhaitham eurent une violente dispute alors que tout avait si bien commençait.

« Tu n’es qu’un imbécile ! Pourquoi est-ce que je me fatigue à te parler de toute manière ?

- Et bien ferme-la ! Au moins j’aurais le silence. Tu me traite d’imbécile, mais ce n’est pas moi qui n’ai pas réussi à gérer ma vie et finir endetté au point d’être un poids pour les autres !

- Pardon ? En quoi mes dettes sont le centre de tes occupations ? Je suppose que tu n’as vraiment rien à faire en tant que scribe à ce compte-là ! Et si j’étais un poids, tu me l’aurais déjà fait comprendre.

- Crois ce que tu veux, mais dans tous les cas, moi j’ai un salaire. Pas comme certains… » Alhaitham affichait un sourire orgueilleux alors qu’il fixait les joues rouges de colère de Kaveh.

-Argh ! FERME-LA ! Tu serais bien content si je partais n’est-ce pas ? Ne t’inquiète pas, je ne souhaite pas rester éternellement ! Surtout avec un monstre sans cœur tel que toi !

- Méfie-toi Kaveh… » gronda le scribe. « Je pourrais très bien reprendre le toit que je t’ai offert. Et ma porte n’est aucunement fermée pour sortir. Alors ne te gêne pas et cesse tes enfantillages. Tu n’es qu’un idiot naïf qui se pense être un génie. Mais tu ne trompes personne. » Alhaitham conclut en activant ses oreillettes, coupant court à la dispute.

Kaveh le regarda s’enfermer dans son bureau. Sa dernière phrase l’avait heurté en plein cœur. Était-il vraiment une source d’ennui ? Un génie raté ? Quel prétentieux cela faisait de lui. Il agrippa ses bras fermement, essayant de se faire un câlin tout seul. Finalement, il partit la tête basse dans sa chambre. Cette nuit encore, il ne ferma pas l’œil de la nuit, en proie à ses pensées intrusives.

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Le lendemain, il se leva tard, des cernes prononcées sous les yeux. Arrivant à la cuisine, il constata qu’Alhaitham était déjà parti. Cependant, il n’avait rien laissé pour le petit-déjeuner de Kaveh comme à leur habitude, pas même du café. Soupirant, le blond renonça à manger. Peut-être avait-il été trop dure la veille et que c’était sa punition. Si tel était le cas, alors il l’accepterait en silence. Ramassant ses affaires, il partit pour l’Academia, où un client l’attendait.

Lorsqu’il arriva sur le lieux de rendez-vous, Kaveh ne trouva pas son client. Au passage, il avait relevé son courrier professionnel. Il n’y avait qu’une seule lettre. Envoyée par son client. Fronçant les sourcils, Kaveh se demanda si c’était une nouvelle blague. Cependant, ce qu’il lut ne le fit pas rire.

« Cher Monsieur Kaveh,

Je vous prie de bien vouloir m’excuser. Je sais que vous m’avez déjà fait la présentation de vos divers croquis pour mon magasin, cependant je souhaiterais abandonner le projet. Voyez-vous, j’ai eu vent de vos difficultés financières et je ne juge nullement. Tout le monde à ses propres tracas. Hélas, je crains que vous ne soyez pas en mesure de vous fournir en matière première et mon chantier ne peut pas prendre de retard. Aussi, j’ai déjà contacté un nouvel architecte qui sera en mesure d’effectuer les travaux dans les plus brefs délais. Pour autant, il est évident que je payerais pour les croquis qui m’intéresse afin que l’autre architecte puisse les mettre en œuvre.

Encore une fois, je vous présente mes plus plates excuses. J’espère que vous ne m’attendrais pas demain pour notre rendez-vous.

Bien à vous.

Monsieur X…X »

C’était la douche froide pour Kaveh. Comment… Comment pouvait-il être au courant ? Et comment cela un autre architecte ? Comment allait-il pouvoir faire ? Soudain des ricanements le ramenèrent à la réalité.

« Et vous savez ce qui est le plus drôle, c’est que j’ai non seulement hérité de son projet, mais aussi de ses plans ! » Une autre salve de rires.

« Et est-ce que tu sais qui c’est ? » Questionna une jeune femme, que Kaveh reconnu comme une ancienne camarade de classe.

« Non. Mais on doit sans doute le connaitre s’il est issu du Darshan de Kshahrewar ».

Kaveh laissa tomber cette conversation et s’éloigna les épaules voutées. Décidemment, sa chance était au plus bas en ce moment. Revenant à sa réflexion, il se demanda ce qu’il devait faire ? Devait-il vraiment vendre ses plans ? Il avait besoin d’argent… Mais il n’allait pas pouvoir les mettre en œuvre. Pesant le pour et le contre, Kaveh finit par se dire que l’homme était nécessiteux face à ses plans. Aussi, il était de son devoir de venir en aide à ce marchand. Autant finir le plus possible de sa mission.

Alors qu’il décidait d’aller chez Lambad pour prendre un verre, les haut-parleurs du hall se mirent à énoncer fortement : « L’architecte Kaveh est attendue chez le sage du darshan de Kshahrewar. Je répète. L’architecte Kaveh est attendue chez le sage du darshan de Kshahrewar. »

Décidément, il ne pourrait jamais être tranquille. Il fit demi-tour, ignorant les regards curieux des personnes présentes. Parfois, il pouvait entendre un commentaire désagréable venant d’un groupe d’étudiant ou d’ancien camarades. Il savait pertinemment qu’ils parlaient de lui. Après les derniers événements, Kaveh ne s’étonnait de rien.

Arrivait face aux portes du bureau, il toqua trois coups. Il sentit une boule dans sa gorge. Peut-être pourrait-il demander de l’aide au sage. Après tout, c’était lui qui gérer les cas compliqués lors d’abandons de missions ou d’impayé. Il attendit patiemment qu’on l’autorise à entrer. Dès qu’il reçut la bénédiction, il poussa la porte et entra, bouchant la vue à tous les curieux qui souhaitaient savoir ce qui serait dit. Archon, ils étaient dans le pays de la sagesse. Ne pouvaient-ils pas avoir un peu de savoir-vivre ?

Kaveh reporta son attention sur le sage en face de lui. « Bonjour Sage. En quoi puis-je vous être utile ? » questionna doucement le blond. L’homme en face de lui daigna lever la tête pour le fixer un long moment. Cela devenait une habitude pour l’architecte.

« Je t’ai fait appeler en raison d’une lettre que j’ai reçu d’un de tes clients. Ou plutôt ancien client, si je puis dire. » Kaveh tressaillit. Il savait déjà.

« Je dois dire que je suis surpris mais surtout déçu d’apprendre le motif d’une telle rupture de contrat ». Le sage fronça les sourcils en parlant, fixant Kaveh. Le blond hocha la tête. « J’ai moi-même été… »

« Aussi j’exige que tu écrives une lettre d’excuses à cet homme. Je la veux pour demain », coupa le Sage, laissant Kaveh bouche-bée.

« P-Pardon ? Mais pourquoi devrais-je…

- Kaveh… Je te pensais plus intelligent. Par tes comportements insouciants, tu amènes la honte sur notre Darshan. Ce dernier n’est déjà au mieux de sa forme. Honnêtement, tu m’as déçu. » Le sage parlait d’un ton calme mais tranchant, faisant trembler Kaveh.

-Sage, je m’excuse, mais je maintiens que je ne comprends pas pourquoi je devrais m’excuser si le client part. Ma vie personnelle n’a rien à voir avec cela » expliqua-t-il doucement.

« Ne complique pas les choses Kaveh. N’es-tu pas capable de réfléchir ? » commença à s’énerver le sage. « C’est à se demander comment tu as pu finir major de ta promotion ! Tu es complétement endetté ! Et tu oses même te présenter pour prendre des projets et demander des financements au Darshan ! Si seulement j’avais su tout ce temps, tu peux être sûr que je ne t’aurais versé aucun mora ! » Saisissant un paquet de feuilles, le sage se leva d’un coup faisant sursauter Kaveh. « Sors ! Immédiatement ! ». Le blond s’exécuta. En ouvrant les portes, il aperçut tous les gens présents fixer le bureau d’où provenait les cris. Alors qu’il se retournait pour saluer le sage après être sortit, ce dernier s’adressa une dernière fois à Kaveh.

« Tu vois ces feuilles ? Ceux sont toutes tes demandes de paiements pour de futurs projets. Les voilà, menteur ! Ta lettre d’excuse ici pour demain ! » s’écria-t-il en les jetant violemment au visage du blond, puis lui claqua la porte au visage. Kaveh réalisa ce qu’il se passait lorsqu’il entendit des hoquets de stupeur et des chuchotements. Baissant la tête, il vit ses différentes demandes étalées à ses pieds. Doucement, il s’accroupi pour les ramasser une à une. Une étudiante s’approcha doucement.

« Senior Kaveh, tout va bien ? Nous avons entendu des cris dans le bureau… »

- Je te remercies de ta sollicitude. Ne t’inquiète pas. Ce n’est rien de grave. » répondit l’architecte avec un doux sourire. Pourtant la jeune fille ne semblait pas convaincue.

« Il dit cela, alors qu’il est endetté jusqu’à la mort et est probablement sans domicile ! » intervint une voix moqueuse, faisant se redresser Kaveh. Autour de lui, il pouvait entendre les respirations être retenues, l’atmosphère devenant tendue. Lorsqu’il se retourna, il vit son ennemi juré, Helmut. S’approchant doucement Kaveh le fixa droit dans les yeux.

« Et puis-je savoir sur quel postulat tu te bases ? »

- Je ne sais pas si c’est suffisant ? Mais en attendant je ne suis pas le seul à l’avoir trouvé », ricana le brun, balançant une fiche sous le nez de Kaveh. La saisissant, le blond se mit à la lire. Soudain ses yeux s’écarquillèrent d’horreur. C’était… Oh non ! C’était son avis de dette ! Un rire éclatant s’échappa de la poitrine d’Helmut.

« Bon sang tu devrais voir ta tête ! Hahahaha ! C’est excellent ! Mon pauvre, tu n’as vraiment rien pour toi !

- Helmut ! Ça suffit ! », essaya de raisonner une fille qui l’accompagné, visiblement gênée de son acharnement sur le blond.

« Oh ça va Suzie ! Regarde-le. Il est misérable, sans le sou ! Enfin, avec ta belle gueule, je suis sûr que tu arriveras à te faire de l’argent facile » dit-il en faisant un clin d’œil à Kaveh.

Le blond se sentait blessait, mais était tellement sonné qu’il ne savait pas comment réagir. Les gens autour ne savaient pas non plus. Helmut était connu pour être tyrannique et quiconque se mettait sur son chemin se retrouvait piégé.

Helmut continua sa raillerie, s’amusant comme un fou.

« Après si ça ne marche pas, tu pourras toujours retourner d’où tu viens, non ? Là où les chiens crèvent ! Dans le désert. Comme ton père ! Il n’a… »

Le brun ne finit jamais sa phrase. Un poing s’écrasa violemment dans sa mâchoire, l’envoyant glisser sur deux mètres sur le sol. Des cris s’élevèrent dans l’assemblée. D’autres tentaient de dissimuler un sourire face à la punition du brun.

« Ose seulement reparler de ma famille de la sorte et je peux t’assurer que tu ne repartiras pas d’ici sur tes pieds… » siffla Kaveh entre ses dents.

Helmut porta une main à sa joue, la frottant. Un sourire mauvais sur les lèvres.

« Soit sûr que tu ne t’en tireras pas comme ça, Kaveh ! Je te ferais payer le moindre mora que tu parviendras à gagner. »

Le blond grogna doucement en ramassant ses affaires pour partir.

« Ah d’ailleurs, Kaveh ! Merci pour les plans du magasin ! ». Kaveh sentit les larmes perler aux coins de ses yeux alors qu’il dévalait les escaliers pour rentrer.

Il ne voulait plus aller boire chez Lambad.

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Alors qu’il arriva chez Alhaitham, il entra pour trouver ce dernier dans le canapé. L’ignorant, il partit directement dans sa chambre. Il se jeta sur le matelas, attrapant son oreiller et se mit à sangloter en silence.

Au bout d’une heure, un coup fut donné à sa porte.

« Kaveh, on mange » dit platement Alhaitham.

- J’arrive » répondit doucement le blond.

A table, il y avait des poches pitas prêtes. S’asseyant, Kaveh commença à manger. Il ne s’était pas rendu compte qu’il mourrait de faim. Après tout il n’avait rien mangé de la journée. Après un long moment à manger en silence, le scribe le brisa.

« Ca va Kaveh ? tu sembles fatigué » observa-t-il sans émotion apparente.

- Oui. J’ai eu une grosse journée. Un peu mouvementée. Mais ça ira mieux demain » sourit doucement le blond. Alhaitham hocha la tête et la conversation fut terminée, laissant Kaveh avec la gorge serrée. Après le repas, le scribe laissa la vaisselle au blond et partit dans sa chambre. L’architecte lâcha un soupir tremblant. Il était évident que l’autre l’évitait. Il devait sans doute lui en vouloir pour la dispute de la veille. Se mordant la lèvre, Kaveh ravala ses larmes alors qu’il finissait la vaisselle. Après cela, il partit prendre une douche avant de se coucher. Peut-être pourrait-il se détendre un peu.

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Le lendemain matin, Kaveh se leva tôt pour préparer le petit-déjeuner. Il prépara des viennoiseries (les préférées d’Alhaitham) pour se faire pardonner. Lorsque le scribe entra dans la salle à manger, il s’arrêta net sur Kaveh en train de verser le café.

« Ah, Alhaitham ! Tu tombes bien, je viens de finir de préparer le petit-déjeuner ! Viens manger j’ai fait des viennoiseries et…

- Désolé Kaveh, mais je n’ai pas le temps. Je prendrais un bout à l’Academia plus tard ». Et sans plus d’ambages, Alhaitham planta Kaveh seul dans la cuisine. Le blond se retourna vers la table dressée. Il se laissa tombé mollement sur la chaise, n’ayant même plus la force de pleurer sa déception. Il murmura seulement un léger « Bonne journée », avant de commencer à débarrasser la table. Depuis combien de temps Alhaitham ne lui avait pas parlé ? Combien de temps depuis la dernière fois où il l’avait regardé ? Où il l’avait touché ? ‘M’aime t’il même encore ?’ songea douloureusement le blond.

Finalement, le nettoyage de la table se transforma en nettoyage de la salle à manger, puis du salon et finalement vers midi, c’était l’entièreté de la maison qui rayonnait de propreté. Soudain, un coup sec fut donné à la porte. Kaveh se figea. Il devait se cacher, vite ! S’accroupissant derrière un des canapés, il attendit. Un nouveau coup fut donné à la porte. « Architecte Kaveh, si vous êtes ici ouvrez. Ordre de la Matra ! »

Le blond sursauta à l’ordre. Pourquoi le cherchaient-ils ? Et comment savaient-ils qu’il était ici ? Se redressant, il s’approcha de la porte. Doucement, il l’ouvrit et aperçut deux gardes. L’un d’eux lui tendit une enveloppe. « Bonjour. Architecte Kaveh pour vous servir. En quoi puis-je vous être utile ? » questionna le blond.

Le soldat tendant la lettre la remit à l’architecte. « Voici une contravention pour coups et blessures sur un érudit et pour comportement violent au sein de l’Academia. Veuillez régler la somme indiquée d’ici la fin de la semaine. Vous n’aurez pas besoin de vous présenter au tribunal, puisque la décision a été prise à l’amiable. Bonne journée ». Et comme ils étaient arrivés, les deux gardes Matra partirent. Kaveh rentra à l’intérieur de la demeure, s’asseyant sur le canapé pour lire la contravention. Helmut n’avait pas perdu de temps, songea-t-il en serrant les dents.

« Monsieur Kaveh est condamné à verser la somme de 250 000 moras pour coups et blessures sur un érudit, ainsi que la somme de 100 000 moras pour comportement violent et irrespectueux au sein même de l’Academia. Il dispose d’une semaine à partir de ce jour, le XX/XX/XXXX, pour payer la somme directement à la Matra, sous peine de quoi la somme sera doublée. Aucune comparution n’est nécessaire de la part de Monsieur Kaveh, cette décision étant déjà prononcée ».

Kaveh était glacé. 350 000 moras ? Sérieusement ? Il avait à peine de quoi payer sa dette ce mois-ci. Alors ça… Ils devraient pourtant savoir qu’il n’était pas solvable. Laissant son chagrin de côté, Kaveh parti dans sa chambre pour faire les comptes.

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Après avoir récolté ses rares économies, il recompta. Il pouvait payer la contravention, mais cela signifiait qu’il ne lui restait plus rien pour rembourser sa dette ce mois-ci. Il regroupa ses moras dans une sacoche et les posa sur son bureau. Puis, dans un soudain rappel, il se souvint de la lettre d’excuses. Il ne souhaitait nullement la rédiger, mais autant éviter au maximum les ennuis vu sa malchance actuelle. Il commença à écrire lentement, apposant les mots sur papier, griffonnant, hésitant, barrant, recommençant. Finalement, après quatre feuilles jetées en boule, il relu sa lettre une dernière fois avant de la glisser dans une enveloppe. Autant profiter de l’absence d’Alhaitham sinon le scribe pousserait pour avoir autant de renseignements que possible. Il savait qu’il avait de gros projets en tête, autant lui éviter ses propres problèmes. Et puis Kaveh était adulte, il pourrait toujours s’en sortir. Enfin convaincu de sa lettre (dans une moindre mesure, évidemment), il cacheta l’enveloppe. Autant s’en débarrasser au plus vite.

« Cher Sage, Cher Monsieur X…X,

En mes qualités d’architecte et d’érudit de Kshahrewar je vous prie de bien vouloir agréer mes plus sincères excuses. C’est sur l’ombre de mes remords que j’ai l’audace de vous implorer le pardon.

Si seulement j’avais été davantage consciencieux, je n’aurais jamais eu idée d’accepter ce projet. Car d’une part, cher Monsieur X…X, j’ai le tort de retarder ce projet qui vous tient tant à cœur, mais de plus, je me couvre de ridicule en apportant la honte sur mon Darshan.

Cher Sage, Cher Monsieur X…X, veuillez agréer je vous prie, mes plus sincères excuses.

Il est bien évidemment convenu que l’architecte Helmut pourra hériter de mes croquis avec de finir vos desseins.

Veuillez croire en mes sentiments les plus sincères,

Architecte Kaveh, érudit de Kshahrewar »

Sentant le dégout de lui-même, Kaveh attrapa la mora et l’enveloppe et sortie de la demeure en recherche d’un soldat de la Matra. Il ne souhaitait en aucun cas se montrer à l’Academia. Pas après tout ce qui se passait. Peut-être devrait-il songer à déménager et trouver une demeure dans le désert ou à la ville de Gandharva. Lorsqu’il trouva enfin un soldat, il lui confia sa mission et rentra directement une fois qu’il reçut l’affirmation de l’homme.

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En arrivant, il retourna s’enfermer dans sa chambre, préférant la douceur de son lit. Sans s’en rendre compte, Kaveh sombra dans les limbes du sommeil. Ce n’est que lorsqu’il entendit des voix dans le salon qu’il émergea doucement.

Alhaitham et Cyno était assis dans le salon, partageant du thé et débriefant de leur réunion avec les sages. Leur sujet de conversation se portait principalement sur leur ennemis commun : un vieil homme graveleux, aux idées rétrogrades et souhaitant empêcher toutes évolutions possibles de l’Academia.

« Je peux t’assurer que le jour où l’on me demandera de le faire enfermer, je le ferais dans la plus grande joie ! » scanda Cyno.

- Comme je te comprends. Il est vrai que ce vieillard à toutes les qualités pour se faire détester. Si seulement il en avait conscience… »

Les deux hommes discutaient sans se rendre compte des oreilles qui écoutaient la conversation.

En effet, Kaveh ayant reconnu la voix du général, souhaita aller le saluer. Cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus. Cependant, lorsqu’il entendit leurs paroles, sa joie sombra immédiatement.

« Honnêtement, cela fait longtemps que je ne l’avais pas vu, mais je peux parfaitement m’en passer !

- Absolument. Il passe son temps à se plaindre. A croire que ces soucis personnels sont le centre du monde.

- Totalement ! Il ne prend même pas attention aux autres ! Toujours à tout ramener à lui. Et je suis désolé, mais je pense que tu l’as remarqué aussi, mais c’est une telle sangsue.

- Oh ça oui, je le sais. Dès qu’il peut tirer quelque chose de toi, il ne se gêne pas. Et tu m’excuseras, mais en contrepartie, il ne fait aucun travail constructif. A croire que se prélasser est bien plus simple.

- Tu as sans aucun doute raison. Honnêtement, je crois que s’il venait se présenter devant moi, je ne sais pas si je pourrais me retenir… Et encore, c’est un tel comédien, il serait capable de faire couler des larmes !

- Dis le clairement, Cyno. C’est une Drama-Queen. Il utilise son vécu pour amadouer le monde, mais il est incapable de réussir une chose… »

Kaveh en avait plus qu’assez entendu. ‘Ses amis… Ugh !’. Il se retira le plus silencieusement possible dans sa chambre. Les yeux écarquillés et les joues trempées de larmes, il se laissa glisser contre sa porte en un tas tremblant, les mains plaquées sur sa bouche pour étouffer les bruits de ses sanglots.

Notes:

Merci encore pour continuer de suivre mes écrits.

J'espère que vous avez pu apprécier ce second chapitre.
À très vite pour le dernier !

Chapter 3: Entend moi, s’il te plait !

Summary:

Kaveh a l'impression que son monde entier s'écroule. Mais il ne peut pas tomber plus bas, n'est-ce pas ?

Notes:

Voici donc le dernier chapitre. Il est beaucoup plus long que ce que je pensais qu'il serait de base.
OMG, je n'arrive pas à diminuer mes propos, c'est terrible 😂

Enfin, dans tous les cas, j'espère vraiment qu'il vous plaira ! Bonne lecture !

(See the end of the chapter for more notes.)

Chapter Text

Kaveh ne put retenir ses sanglots alors qu’il était un tas haletant et hoquetant contre sa porte. Ses « amis » avaient-ils toujours pensé cela de lui ? Il savait, oui, qu’il pouvait être énervant par moment, à toujours se lamenter, à toujours ramener les mêmes sujets sur la table. Il était émotif, ce qui à Sumeru était perçu comme une faiblesse d’esprit. Certains le traitaient d’imbécile parce qu’il donnait sans compter, alors que lui-même n’arrivait pas toujours à joindre les deux bouts. Cependant, était-il vraiment perçu ainsi par ses amis. Comme un homme profiteur et essayant d’apitoyer les autres sur son sort ?

Les mots blessants revenaient dans son esprits en pointes acérées, comme pour rappeler à l’homme les propos qui étaient tenus à son encontre. « Sangsue », « gênant », « faignant », « comédien », « menteur » … Kaveh agrippa ses mèches blondes et les tira comme pour essayer d’arracher les paroles blessantes de ses pensées tourbillonnantes. Soudain, des coups furent portés à sa porte, le faisant sursauter. Il tenta du mieux qu’il put de retenir le hoquet de surprise et chassa ses derniers sanglots en essuyant rageusement ses larmes incessantes.

« Désolé Cyno. Il doit dormir sans aucun doute », dit la voix d’Alhaitham. ‘Pourquoi voulait-il le voir ?’. Kaveh entrouvrit doucement sa porte. « Alhaitham ? » demanda-t-il si doucement qu’il n’était même pas sûr que le scribe l’avait perçu. Pourtant il l’a fait. Se retournant, il vit le regard du gris d’abord stoïque se remplir d’inquiétude.

« Kaveh, pourquoi pleures-tu ? », demanda l’homme légèrement paniqué. Ces propos avaient dû alarmer le général, puisqu’ils le virent arriver rapidement devant la chambre du blond. Kaveh se mordit la lèvre. Il ne pouvait pas leur dire qu’il avait entendu toute la conversation (ou du moins la partie le concernant), et que c’était la raison de ses pleurs. Puisqu’il était soi-disant un menteur, autant mettre à profit ses talents cachés.

« Je… J’ai… fait un cauchemar… » dit-il en baissant les yeux. Ce n’était pas si éloigné de la vérité, à la seule différence qu’il ne s’était pas endormit, ou alors qu’il ne s’était jamais réveillé.

Les deux autres échangèrent un regard dubitatif. Kaveh pria pour qu’il gobe cet énorme mensonge. Il n’aimait pas mentir, surtout à ses amis, mais actuellement il devait se protéger. Surtout avec tout ce qui lui arrivait. Finalement, Cyno parut attristé par la nouvelle.

« Tu as encore des rêves et des pensées intrusives n’est-ce pas ? », demanda-t-il doucement. Kaveh hocha la tête lentement. C’est vrai que l’autre avait été un soutient durant leurs années étudiantes. Alhaitham parut surpris, presque vexé que Cyno soit peut-être davantage au courant des maux du blond.

Doucement, Alhaitham conduisit l’architecte dans le salon. « Tu veux boire quelque chose ? Ou manger un truc ? » Kaveh sentit son estomac se contracter à l’idée de manger quelque chose. Secouant la tête, il refusa. Il n’était pas sur de parvenir à gérer cela.

Cyno décida de changer de sujet : « D’ailleurs Kaveh, as-tu eu de nouveau ennui avec l’étudiante qui te suivait ? »

- Tu as eu des ennuis ? » questionna le scribe en fronçant légèrement les sourcils, alors qu’il revenait de la cuisine avec un verre de thé au jasmin et au miel. « Tu ne m’en as pas parlé »

- Ce n’était pas la peine, Cyno s’en était déjà occupé » rassura le blond en prenant une légère inspiration pour profiter des effluves du thé, le calmant instantanément. « Et oui Cyno, tout va bien. Je ne l’ai pas revu depuis »

- Et tu n’as pas d’autres ennuis, n’est-ce pas ? » Questionna le général, le fixant droit dans les yeux comme pour sonder son âme. Kaveh secoua la tête avec hésitation. S’il se rendait compte qu’il lui avait menti, il ne sait pas comment il pourrait réagir. Cyno l’observa un moment avant de hocher la tête.

Finalement, Kaveh se mit à bailler. Tous ces pleurs l’avait laissé épuisé. Alhaitham le raccompagna dans sa chambre et retourna avec le général qui ne tarda pas à rentrer. Cette nuit-là, le blond eu le privilège de passer une nuit sans rêve.

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Kaveh ne pouvait pas rester éternellement enfermé dans sa chambre. De plus, l’échéance de sa dette mensuelle approchait à grands pas et il n’avait pas pu récolter de nouveaux fonds. Il avait bien songé à vendre certains de ses biens, cependant la majorité de ce qu’il utilisait appartenaient en fait à Alhaitham. Il se trouvait donc dans une impasse. La seule solution pour trouver un emploi était de retourner voir le sage du Darshan pour espérer qu’il lui propose une mission. Il était prêt à supplier à genoux. Sans quoi il se retrouverai bientôt à court de solution et de domicile. Il se rappelait encore les propos du scribe lors de leur précédente dispute :

« Je te préviens Kaveh, cela fait déjà deux mois que tu dépenses tes moras dans la boisson, le mois prochain, si tu ne me paies pas, tu peux faire tes valises ! »

Kaveh était presque sûr qu’il ne le pensait pas vraiment. Cependant, le mois prochain dont parlait Alhaitham était précisément le mois actuel. Décidait, le blond attrapa des plans et partis pour l’Academia. Ces plans, il pourrait toujours les vendre. Il l’espérait sincèrement.

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Alors qu’il arrivait au sein de l’Academia, Kaveh était beaucoup trop conscient des regards qu’il recevait, que ce soit de pitié ou de moquerie pure. Essayant du mieux qu’il put de faire fit des commentaires dégradants, il se précipita vers le bureau du Sage. En passant, il s’arrêta pour regarder son courriel, mais trouva la boite vite. Seulement un mot sur un papier signé de Helmut : « PERDANT ». Soupirant, il reprit sa route vers le Sage.

Lorsqu’il arriva, il toqua avec appréhension et hésitation. Déjà, il aperçut dans sa vision latérale que des badauds arrivaient pour le futur spectacle. Une voix forte s’éleva à l’intérieur du bureau pour autoriser l’accès. Kaveh déglutit et poussa la port. C’était un miracle que ses jambes parviennent à le pousser à l’intérieur alors qu’elles semblaient être faites de gelée. Lorsqu’il arrivait face au Sage, ce dernier était en train d’écrire un rapport. Le blond ne savait pas comment se tenir. Aussi, c’étaient les mains jointes sur ses plans, reposant contre son torse et les épaules légèrement voutées qu’il attendit silencieusement. Finalement, le Sage brisa le silence sans lever les yeux sur la personne qui osait trahir sa tranquillité.

« Oui ? Que voulez-vous ? Je n’ai pas toute la journée ! »

- Hum… Bonjour Sage. Je… Je venais vous voir à propos de mes plans. Peut-être quelqu’un pourrait-il être intéressé et… » Les paroles de Kaveh moururent dans sa gorge lorsqu’il vit l’homme en face de lui relever la tête si lentement que cela en était inquiétant.

- Kaveh ? Quelle Surprise ! Tu es venue m’apporter ta lettre d’excuses c’est cela ? » railla le sage. Le blond tressailli.

- Ma lettre ? Mais… Je-je vous les faite passer par la Matra. N’est-elle pas…

- Effectivement, Kaveh. Quelle ne fut pas ma surprise que de voir que l’étoile tombante de Kshahrewar n’avait pas le courage de me confronter ! » Kaveh sentit les larmes lui piquer les yeux. ‘Alors c’était le titre dont il avait hérité ?’. Avalant la boule dans sa gorge, il tenta de répondre.

- Je suis navré.

- Oh non ! Epargne moi tes bouffonneries et tes excuses creuses. Le client a eu la charité d’âme de t’excuser. Et tu devrais me remercier de ne pas t’obliger à écrire une lettre de remerciement à ce brave homme. Enfin, tu as au moins eu la présence d’esprit de ne pas compliquer la situation en refusant de léguer tes plans. » Le Sage se leva et fit le tour du bureau. Par réflexe Kaveh recula de quelques pas. « Enfin, si tu n’es pas venu pour la lettre, de quoi s’agit-il ? Parce que je n’ai rien te concernant, si ce n’est que tu ne sais pas te comporter au sein de l’Academia. Helmut s’est plaint de toi. Sache que tu me déçois grandement ! »

Kaveh hocha la tête, piteusement. « En fait », dit-il doucement, « Je suis venue vous montrer mes plans. Je ne sais pas si un potentiel client serait intéressé. Je pourrais également les vendre si besoin »

Le sage attrapa les plans et les regarda plans avant de jeter un regard à Kaveh. D’un mouvement brusque, il saisit le bras du blond durement au point de lui faire une ecchymose, et il ouvrit la porte de son bureau. Il jeta violemment Kaveh sur le sol, ne lui laissant pas le temps de se rattraper, sa tête heurtant le sol et l’ouvrant au niveau de l’arcade. Portant une main tremblante à sa tête, Kaveh sentit la douleur et la chaleur du sang qui coulait. Beaucoup de gens regardaient, comme s’ils étaient dans un cirque. Le sage éclata de rire.

« Tu n’as donc aucun amour propre ? Tu te dis prêt à vendre tes plans, l’œuvre de ton âme ! A quel point as-tu besoin d’argent dis-moi ? » Kaveh baissa la tête au ton tranchant.

« Tu te souviens ce que je t’ai dit la dernière fois Kaveh, n’est-ce pas ? Ne compte pas sur moi pour un quelconque financement de ma part ! » L’architecte releva la tête en panique en entendant le son du papier que l’on déchire. Devant lui, devant tous les étudiants de Kshahrewar, le sage mettait en morceaux tous ses plans. Il n’en épargna aucun, les réduisant en miettes inutilisables à ses pieds. Kaveh porta une main à sa bouche pour empêcher un cri d’agonie de lui échapper alors qu’il tendait une main tremblante vers ses plans qui se faisant détruire devant lui.

Lorsque le Sage eut fini de réduire en poussière les heures de travail et d’insomnie de Kaveh, il lui lança un regard dédaigneux et retourna dans le confort de son bureau.

Haletant, le blond resta assis et trembla sur le sol. Qu’allait-il advenir de lui. Finalement, il se redressa lentement, ne percevant même plus les divers regards et chuchotements à son encontre. Il ne restait plus rien de lui dans ce darshan. Le seul mérite qui lui restait était le Palais d’Alcazarzaray, mais qui était aussi sa bête noire. Lorsqu’il arriva en face des escaliers, une voix l’appela. Lentement, il se retourna pour faire face à Helmut. Ce dernier affichait un sourire mauvais. « Au revoir perdant ! Tu l’as cherché ! » cracha-t-il. Avant même que Kaveh ne puisse réagir, l’autre le poussa dans les escaliers. Le blond tomba lourdement sur les marches, les roulants. Il réussi tant bien que mal à se protéger la tête et la nuque. Arrivé en bas, il se sentait sonné et nauséeux. Sa tête tournée dû à la désorientation soudaine. Son dos le faisait souffrir, ainsi que sa cheville droite et son poignet gauche. Finalement, il se redressa lentement et boitilla jusqu’à chez lui, se tenant le poignet. Il ne restait plus rien de lui que sa forte déprime.

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Lorsque Kaveh arriva devant la maison d’Alhaitham, il savait que quelque chose n’aillait pas. Il y avait les précepteurs de taxes qui patientaient devant la porte depuis il ne savait combien de temps. Super, il s’était donc trompé dans l’échéance et n’avait plus aucun moyen de faire de la mora si ce n’était de se vendre lui-même.

Alors qu’il arrivait à leur hauteur, l’un des hommes le salua. « Bonjour Monsieur Kaveh. Vous vous souvenez que c’est aujourd’hui que nous venons prélever votre remboursement mensuel. »

- A vrai dire, non je ne m’en souvenais pas. Je ne vais pas vous mentir je n’ai pas le montant. »

- Le mois dernier vous aviez déjà du retard », déclara le précepteur en levant un sourcil. « Bien, nous allons trouver un autre moyen ».

Kaveh commença à prendre peur. « Comment cela ? »

- Entrez je vous prie. Je vous expliquerai. Vous semblez cependant mal en point. Peut-être devriez-vous soigner vos blessures. »

Le blond remercia l’homme. Cela pouvait paraitre bête, mais il avait réellement était touché par le peu d’intérêt qu’il lui portait. Ainsi, Kaveh se retrouva dans l’étrange situation où le précepteur l’observait panser ses blessures et l’aider si besoin.

« Bien à présent que vous semblez un peu mieux, revenons à nos affaires. Donc vous me dites que vous n’avez pas la sommes nécessaire pour rembourser votre dette de ce mois » Kaveh hocha la tête.

- C’est embêtant, vraiment. Cependant, nous ne pouvons pas nous permettre de décaler à chaque fois votre date de payement. Disons que pour ce mois-ci nous allons nous même nous rembourser »

Kaveh pencha légèrement la tête sur le côté.

« Vous… Remboursez vous-même ? Comment cela ? Je ne suis pas sûr de vous suivre…

- Nous allons simplement effectuer une perquisition de vos biens » dit le précepteur le plus simplement du monde.

- Pardon ?! Mais je n’ai pratiquement rien !

- Et bien alors vous n’aurez plus rien. C’est ainsi ». L’homme commença à envoyer ses deux hommes dans la maison. «Récupérez les objets de valeurs et…

- ATTENDEZ ! STOP ! » s’écria le blond. « Je crois qu’il y a une méprise. Vous ne pouvez pas prendre n’importe quoi. Cette demeure n’est pas la mienne. Je ne suis que le colocataire. Je peux vous montrer quels sont mes meubles.

- Ah très bien. J’apprécie votre collaboration ».

Finalement, en moins d’une demi-heure, le bureau, les tableaux et bibelots de Kaveh furent saisis. Il se sépara également d’une tenue en soie de Liyue qu’il avait reçu en cadeau. Au final, dans l’étude commune, il ne restait que l’espace d’Alhaitham. Dans sa chambre, il ne possédait plus qu’un matelas posait au sol, ainsi qu’une peinture coûteuse que le scribe lui avait offerte. Cependant, il avait choisit de la faire passer comme propriété du gris.

A ce moment, des exclamations étaient entendues à l’entrée de la maison. Allant voir, le précepteur se retrouva nez à nez dans le salon avec le propriétaire des lieux.

« Est-ce que je peux savoir ce que vous faite chez moi avant que je ne vous colle un procès pour violation de domicile et vole de biens ? » Grinça le scribe entre ses dents. Le précepteur leva les mains devant sa poitrine en signe de paix.

- Grand Sage par intérim, je ne fais que mon travail. Voyez donc, votre heu… colocataire, n’avait pas les moyens de rembourser sa dette mensuelle. Aussi nous récupérons simplement de l’argent où nous le pouvons ».

A ces mots, Alhaitham leva immédiatement ses yeux vers Kaveh, qui se tenait dans l’embrasure de la porte de sa chambre. Lorsque leurs regards se croisèrent, le blond rougit violemment de honte et baissa la tête en se mordant la lèvre, pour ne pas avoir à supporter le jugement de l’autre.

Après quelques échanges entre le précepteur et Alhaitham, la porte fut fermée et les quatre hommes partirent. Kaveh entendit des pas venir vers lui. Il ne bougea pas de sa position, attendant simplement le verdict.

« Kaveh, est-ce vrai que tu n’as plus d’argent ? » La voix stoïque et froide d’Alhaitham lui donnait envie de pleurer.

- Je… » il avala la boule dans sa gorge qui l’empêchait de parler. « Je suis désolé Haitham. Ne t’inquiète pas, ma valise est déjà faite. Je… Je partirais ce soir… Où demain si tu m’autorise une dernière nuit.

- Quoi ? Mais de quoi parles tu Kaveh ? » le scribe fronçait fortement les sourcils à ce stade.

- Je ne peux pas payer le loyer de ce mois. Je suis navré. Donc je pars comme tu le souhaites et…

- Attends une minute… Je n’ai jamais dis que je voulais que tu partes. On peut trouver un arrangement !

- Si lors de notre dernière dispute ! Tu me l’as dit ! » Kaveh leva des yeux embués de larmes face à Alhaitham. Il tenta de reculer face à l’expression sombre de l’autre. Mais Alhaitham saisit son poignet gauche fortement, lui arrachant un gémissement de douleur.

A ce moment, le scribe sembla remarquer certaines anomalies.

« Attends Kaveh, tu es blessé ? Comment ? » Le blond frémit face à la colère sur le visage d’Alhaitham. Mais cette colère n’était pas dirigée contre lui, mais bien vers l’auteur des faits. Finalement il attrapa doucement Kaveh et l’accompagna vers le salon. Soupirant pour se calmer, le scribe s’assit à côté du blond.

« Kaveh, que ce passe-t-il ? Tu n’es pas toi-même depuis quelques temps. Et tu n’es jamais à court de mora pour rembourser ta dette. Alors dis-moi qu… » Soudain quelqu’un toqua à la porte. Le couple choisit de l’ignorer, seulement pour que l’on tambourine à la porte. Fulminant, Alhaitham ouvrit la porte à la volée : « QUOI ? », et se retrouva face à Cyno le poing figé dans les airs et Tighnari derrière-lui, les yeux écarquillés en s’agrippant à une boite de pâtisserie de chez Lambad.

« Hum. Eh bien c’est toi qui nous as dit de venir ici pour boire le thé afin de changer les idées de Kaveh » expliqua doucement Cyno.

- Oh, c’est vrai », finalement, Alhaitham sembla reprendre ses esprits. « Excusez-moi. Kaveh nous avons un peu de visite. Je suis navré je ne t’ai pas prévenu »

- Tu ne lui as pas dit » le fustigea Tighnari avant de porter son regard sur le blond, « ARCHON ! Kaveh que t’est-il arrivé ? ». Le renard lâcha la boite dans les mains du scribe et courut aux côtés du blond, suivit de près par les deux autres.

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Les quatre étaient à présent installés sur les canapés du salon. Tighnari frottait des cercles réconfortants dans le dos du blond, pendant qu’Alhaitham et Cyno attendaient anxieusement. Le scribe avait fait un rapide debrief de ce qu’il savait, autrement dit pas grand-chose.

Cyno fixa gentiment Kaveh avant de le questionnait : « était-ce encore cette fille qui t’as causé du tort ? ». Le blond secoua la tête.

- Non… En fait, quand ça a commencé je le pensais, mais ensuite tu m’as dis avoir réglé l’affaire. Alors je me suis dit que ça se calmerait tout seul…

- Sauf que ça ne l’a pas fait, hein ? » chuchota Tighnari, recevant un regard triste.

-Pourquoi tu ne m’as rien dit alors Kaveh ?

- Parce que tu venais de m’aider et que je ne voulais pas t’importuner davantage

-Mais c’est mon/son travail ! » s’écrièrent en cœur le scribe et le général, décrochant un léger sourire à Kaveh.

- Je sais, je suis désolé… » Finalement, le silence s’installa dans la demeure. Tighnari le brisa doucement : « J’ai ramené des gâteaux de chez Lambad ainsi que du nougat. En veux-tu ? »

Avant même d’obtenir une réponse, Alhaitham alla à la cuisine pour préparer le thé et récupérer des plats pour installer la nourriture. Tout le long du processus, il garda un œil protecteur sur l’architecte.

- Et si tu nous racontais la suite ? » questionna Cyno.

Alors Kaveh se lança dans le discours. Si au départ il semblait mortifié, au fur et à mesure de l’avancée de son propos, il recommença à gagner en énergie, faisant émerger de légers rictus chez ses amis.

Ainsi, il raconta l’histoire la lettre et des photos, que le général réclama à voir, ainsi que le scribe. Il raconta sa mésaventure avec son client ainsi que le sage de Kshahrewar. A cela, il obtint une exclamation outrée de Tighnari : « Quoi ? Comment ose-t-il te demander de t’excuser ? ». Finalement, il raconta son histoire avec Helmut et le coup qu’il lui avait porté. Cependant, il omit volontairement de mentionner la contravention. De toute évidence ils étaient au courant, vu qu’elle avait été validée par le Grand Sage par Intérim et le Général Mahamatra. Par la suite, il expliqua avoir voulu demander de l’aide au sage malgré son refus de financement. Là encore il occulta le fait d’avoir perdu des heures de travail avec ses plans réduits en poussière. Rien ne servait d’inquiéter ses amis plus que de raison. Puis, il conclut sur la saisit de ses biens. Après cela, les trois autres étaient dans un silence contemplatif. Pourtant, Kaveh pouvait dire en un regard qu’aucun des trois n’était satisfait.

- Je te remercie pour ton discours, mais quelque chose m’embête », dit finalement le renard.

- Qu’est-ce que tu ne nous dis pas, Kaveh ? » Demanda directement Alhaitham, sondant l’âme du blond en un regard.

- R-rien ! Je vous assure ! » paniqua-t-il.

- Pourtant, il manque trop d’éléments dans ton discours. Comme si tu occultais volontairement des parties », analysa Cyno, recevant des hochements de tête des deux autres. « D’ailleurs, cela t’embêterai de me montrer les copies des lettres, s’il te plait ? »

Kaveh acquiesça et se leva pour aller dans sa chambre, ou tout du moins ce qu’il en restait. Cependant, il fut coupé dans son élan par Alhaitham.

« Kaveh… Je ne comprends pas. Pourquoi tu n’avais plus de mora pour ta dette ? Nous avions pourtant recompté ensemble il y a trois semaines. Et tu n’es pratiquement pas sortie au cours de ces semaines » Le blond sentit une sueur froide couler dans son dos. « Kaveh, où est passé l’argent ? »

- On ne te l’a pas volé quand même ? » questionna Tighnari.

- Demandez à Cyno… » Soupira le blond, vaincu.

- Cyno ?! Tu as racketté Kaveh ?! » s’exclama le renard horrifié.

- Quoi ? Mais pas du tout ! Je ne suis au courant de rien ! » se défendit le général.

- Vraiment ? » Alhaitham lançait un regard suspicieux vers leur ami.

- Kaveh ! Mais qu’est-ce que tu racontes ! Je n’ai pas ton argent !

- Vraiment ? Mais alors cette contravention ?

- QUELLE CONTRAVENTION ? » demandèrent en cœur les trois autres.

- Attendez, je reviens. Je vais vous montrer ».

Kaveh ramena les différentes lettres : celle de l’intimidation ainsi que les photos, le courriel de son ex-client, le brouillon de sa lettre d’excuses ainsi que la contravention. Cyno et Alhaitham étaient sous le choc. A aucun moment l’un d’eux n’avait validé ce courriel. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : quelqu’un avait falsifié les documents, mais également les signatures de deux des personnages les plus importants de l’Academia. Acte qui était considéré comme un crime hautement punissable.

Alhaitham se sentait trembler de colère intérieurement. Qui avait osé blesser sa belle étoile ?

« Kaveh, dis-moi. Tu avais parlé des plans que tu as montrés au Sage. Où sont-ils ? Sur quel postulat t’a-t-il refusé ton financement ? » La voix du scribe était à peine au-dessus d’un murmure, pourtant elle s’infiltrée tel un venin mortel, faisant trembler les trois autres.

« Je… Je ne les ai plus », répondit doucement le blond.

- Pour quelles raisons ?

- Ils les as détruits… » murmura le Kaveh.

- Je n’ai pas entendu. Parle plus fort s’il te plait » insista gentiment le scribe. Il n’avait aucune raison de s’emporter contre l’autre.

- Hum… Il… Il les as… détruits » la réponse fut donnée du bout des lèvres.

A ce moment, tout alla très vite. Alhaitham se leva d’un coup, faisant sursauter le pauvre blond.

Cyno emboita rapidement le pas du scribe, tous les deux partants pour l’Academia. Tighnari resta avec Kaveh pour le rassurer et lui affirmer que tout allait rentrer dans l’ordre, que rien n’était de sa faute.

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Une fois arrivés sur place, les deux hommes demandèrent un rendez-vous en urgence avec la Rani Kusanali. Lorsqu’ils entrèrent dans la salle de réunion, cette dernière les regarda avec un regard inquiet.

« Mes chers amis, en quoi puis-je vous aider ? » questionna la voix enfantine.

- Chère Kusanali, certaines personnes au sein de l’Academia usurpe mon identité de Grand Sage par Intérim ainsi que celle de Cyno en tant de Général Mahamatra. Tout cela dans le but de faire du tord à une seule et unique personne : l’étoile de Kshahrewar, l’architecte Kaveh.

- Vraiment ? Si c’est le cas, alors c’est effectivement grave. Pouvaient-vous me dire qui sont ces personnes ? Ainsi nous pourrions les convoquer.

- Hélas pas encore chère Archon. Aussi, pourriez-vous nous donner votre accord pour fermer toutes les entrées de l’Academia momentanément, le temps que mes soldats Matra trouvent les principaux coupables. Disons que nous avons déjà des suspects.

- Accordé ! Faites vite mes amis ! »

Cyno et Alhaitham sortirent précipitamment de la salle de réunion en s’excusant. En chemin, Cyno questionna le scribe au sujet de l’homme prénommé Helmut.

« Il s’agit du rival de Kaveh ainsi que du chouchou du sage de Kshahrewar. Pour faire simple, tous les deux avaient espoir qu’Helmut finisse major de promo. Mais c’était sans compter sur le génie de Kaveh. Ainsi, il a détruit tous leurs plans et éclipsé son rival. Le fait qu’il fasse faillite était la seule fêlure dans le masque doré de Kaveh. Cependant, les deux autres ont vu une opportunité à ne pas manquer. Je n’aurais jamais pensé que leur haine irait si loin ».

Cyno resta silencieux, assimilant les propos du scribe.

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Ensemble, ils allèrent dans le bureau d’Alhaitham pour récolter le maximum de preuve. Cyno envoya des matras pour fermer les accès et faire l’annonce lui-même. Également, il envoya un soldat pour faire venir Kaveh et Tighnari au sein de l’Academia.

Finalement, deux heures plus tard, Alhaitham apparut en compagnie de la Rani Kusanali. Cette dernière prit la parole.

« Etudiants et érudits de l’Academia, mes très chers sujets. C’est le cœur rempli de regret que je me tiens devant vous tous. Je comprends votre incompréhension face aux événements récents et inhabituels. Cependant, une chose grave se passe actuellement au sein de notre belle Academia. Plus précisément vers le darshan de Kshahrewar. » Des murmures s’élevèrent dans la foule. Les étudiants dudit darshan semblaient inquiets, d’autres trop concernés pour ignorer. Plusieurs regards furent jetés à Kaveh qui entrait à ce moment dans le hall de l’Academia.

« Kaveh, mon enfant, vient » appela la petite archonte. Lorsque le blond arriva à son niveau, elle lui serra doucement la main. « Sachez, que je ne puisse tolérer un tel comportement. Grand-Sage, je vous laisse la parole. Ainsi qu’à vous Général Mahamatra ».

- Chers étudiants et érudits, en mes qualités de Grand Sage par intérim, j’accuse le sage du darshan de Kshahrewar ainsi que l’érudit Helmut du même darshan pour falsification de documents officiels. En effet, ils ont usurpé l’identité du Général Mahamatra Cyno ci-présent ainsi que la mienne, afin de causer du tord à l’architecte Kaveh. Ainsi, ils ont établis un faux jugement en tribunal qui condamne Kaveh à payer la somme de 350 000 moras. A cela s’ajoute le fait qu’ils ont utilisés des documents classés à l’encontre de l’architecte Kaveh. Enfin, une humiliation et un harcèlement moral et physique a été mis en place à l’encontre de Kaveh, ainsi qu’une destruction d’une grande partie de son œuvre. Pour cela, ils devront comparaitre au tribunal. Général Cyno, s’il vous plaît.

- En mes qualités de Général Mahamatra, moi Cyno, j’ordonne que l’on arrête le Sage du Darshan de Kshahrewar ainsi que l’érudit Helmut du même darshan. Soldats, Arrêtez-les ! »

Des exclamations furent entendues dans la foule qui était consternée. Comment des sages ou érudits pouvaient même s’abaisser à une telle bassesse ? Les deux criminels étaient hués par la foule d’étudiants et d’érudits alors qu’ils étaient emmenés par Cyno.

Kaveh tourna un regard timide vers le scribe : « Haitham… Comment tu as su tout cela ? »

- Tu devrais remerciés tes groupies chez les étudiants de Kshahrewar. Ceux sont eux qui sont venus témoigner pour la plupart ». Un léger sourire apparut sur les lèvres du blond.

- Alors c’est fini ?

- Bientôt, Kaveh. Promis » dit Alhaitham en déposant un baiser sur le front du blond.

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Aujourd’hui la taverne de Lambad était en ébullition. Pourtant nos quatre amis trinquaient à la revanche de Kaveh. En effet, le jugement avait accusé coupable les deux malfaisants, les obligeants à rembourser la dette de Kaveh sur trois mois et les excluants définitivement de l’Academia. Également, ils avaient dû lui rendre l’argent de la fausse contravention, puisqu’ils avaient simplement empoché la somme. Alhaitham s’était sentit l’âme cruelle et avait joué sur le fait que Kaveh avait été persécuté et que les conséquences psychologiques étaient bien présentes. Ainsi, un dédommagement avait été acté. Au final, Kaveh s’était vu rendre tous ses biens, avait eu un dédommagement pour ses œuvres détruites et avait perçu près d’un million et demi de moras pour toutes les répercutions, en plus des remboursements de la contravention et de sa dette.

On pouvait dire que ce jour-là, Kaveh ne savait pas s’il rêvait ou non. Tighnari lui avait tenu les mains tout le temps de la délibération pour éviter que le blond ne se pince jusqu’au sang afin de vérifier s’il était bien réveillé ou non. Cyno avait interdit à Kaveh de même songer à refuser l’argent. Chose que l’architecte accepta même s’il ne se sentait pas légitime. Le soir venu, Alhaitham l’avait chouchouté pour se faire pardonner son ignorance passée. Il lui avait préparé son plat préféré et lui avait lu son roman favoris.

Ainsi, autour de leur table, on pouvait clairement voir que les quatre amis se réjouissaient du bonheur de la vie, sans se soucier des masques tombés.

Notes:

Voici donc une nouvelle fanfiction qui se conclut...
J'espère sincèrement que vous l'avez appréciée

J'avoue que je me suis faite plaisir avec le jugement public ! Chacun son tour d'être humilié 😈
Merci pour tous les likes et commentaires.

N'hésitez pas si vous avez des requêtes pour des histoires ! Je suis à l'écoute !