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Dans un monde parallèle

Les couloirs du Ministère de la Magie bourdonnaient d'une activité frénétique. Les employés, affaireés, se précipitaient d'un bureau à l'autre, échangeant des murmures de rumeurs et des éclats de rire, tandis que l'odeur des potions émanait des salles voisines. Hermione Granger se tenait, les bras croisés, devant le tableau d'affichage, une moue de frustration sur le visage. Elle avait prévu de passer la journée à examiner ses affaires en cours, mais sa tâche avait été interrompue par une nouvelle mission pour le Département des Mystères. Son expertise en runes anciennes avait été demandée par nul autre que Fleur Delacour.

Fleur, avec son air détaché et son charme irrésistible, était en train de discuter avec un autre collègue, une lueur malicieuse dans les yeux. Hermione ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe d'agacement en la regardant. Pourquoi Fleur devait-elle toujours faire appel à elle ? L'insouciance de la jeune femme l'agaçait au plus haut point.

« Hermione, tu as reçu ma note ? » appela Fleur, son accent français flottant dans l'air comme un parfum floral.

Hermione se retourne, tentant de cacher son irritation. « Oui, mais je suis très occupée, Fleur. Je ne pense pas que ce soit le meilleur moment. »

Fleur sourit, comme si elle trouvait la situation amusante. « Oh, allez, ce ne sera pas long. Nous devons discuter de l'artefact que nous allons examiner. Je suis certain que cela t'intéressera. »

« Je suis sûre que tu as déjà des idées, n'est-ce pas ? » rétorqua Hermione, ses sourcils se fronçant légèrement.

« Tu sais que je préfère travailler en équipe, n'est-ce pas ? » Fleur lui renvoya un sourire charmeur, ignorant la tension palpable entre elles.

Hermione soupira, exaspérée. « Très bien. Mais je te préviens, nous devons rester concentrées. Cet artefact peut être dangereux, et je n'ai pas l'intention de laisser des détails nous échapper. »

Fleur inclina la tête, comme pour faire taire une remarque acide qui lui venait à l'esprit. « Je comprends, mais une petite pause ne ferait pas de mal. Allons-y, Hermione. »

Et c'est ainsi qu'elles se dirigèrent vers le laboratoire, chaque pas renforçant la tension entre elles. L'artefact en question était un ancien miroir, connu pour refléter non seulement l'apparence mais aussi les vérités intérieures. Hermione avait déjà ses doutes, mais elle savait que la mission était inévitable. Avec Fleur à ses côtés, cela promettait d'être un véritable défi.

Le laboratoire de Fleur était rempli d'un mélange d'odeurs de potions et d'anciens grimoires, créant une atmosphère à la fois mystique et légèrement chaotique. Les étagères croulaient sous le poids de livres reliés en cuir, et des flacons colorés scintillaient à la lumière des bougies vacillantes. Hermione se tenait près d'une table, examinant l'artefact en question : un miroir orné de runes anciennes qui scintillaient d'une lueur étrange.

« C'est fascinant, n'est-ce pas ? Des archéologues magiques l'ont retrouvé dans un vieux tombeau norvégien », s'exclama Fleur, ses yeux pétillant d'excitation alors qu'elle feuilletait un livre à côté d'elle.

« Fascinant, oui, mais également dangereux. Nous devons nous assurer de ne pas activer le miroir avant d'être prêtes. Certaines de ces runes ne me disent rien de bon », répliqua Hermione, se concentrant sur le texte, ses sourcils froncés par l'inquiétude.

Fleur, insouciante des avertissements de sa partenaire, ne pouvait s'empêcher de s'approcher de l'artefact. Son esprit curieux prenait le pas sur la prudence. « Et si nous faisions un petit test ? Juste un petit coup d'œil pour voir ce qu'il reflète. Qu'est-ce que tu en penses ? »

« Fleur, non ! » s'écria Hermione, une note de panique dans sa voix. Mais c'était trop tard. Fleur avait déjà prononcé une formule simple, sa voix résonnant dans le silence chargé de mystère du laboratoire.

Un éclat de lumière jaillit du miroir, projetant des reflets lumineux sur les murs. L'air sembla vibrer, et Hermione sentit un frisson parcourir son échine. Dans un éclair de lumière, tout devint noir.

Puis, lentement, des images commencèrent à se former dans le vide. Des reflets de paysages inconnus et des silhouettes familières dansaient devant elles, un kaléidoscope d'émotions et de souvenirs. Un vent magique les enveloppait, comme un souffle chaud emportant leurs préoccupations. Les couleurs scintillaient, se mêlant à des sonorités étranges et envoûtantes.

Hermione et Fleur se trouvèrent soudainement projetées, comme si le monde lui-même se déchirait autour d'elles. Les images se précipitaient, les emportant dans un tourbillon de lumière et d'obscurité. Elles sentirent un poids sur leur poitrine, comme si la réalité se pliait et se tordait autour d'elles.

« Qu'est-ce qui se passe ? » cria Hermione, son cœur battant à tout rompre.

Mais la lumière était trop forte, l'énergie trop envahissante pour qu'elle puisse formuler une réponse. Alors que tout semblait se dissoudre, une sensation de vertige les emporta, et elles se laissèrent engloutir par cette force mystérieuse.

Lorsqu'Hermione et Fleur se réveillèrent, elles se trouvèrent dans une salle de classe familière, décorée de vieux livres aux reliures usées et de chandeliers scintillants qui diffusaient une lumière douce. Les murs étaient ornés de portraits de sorciers et sorcières, tous les yeux rivés sur elles, leurs expressions curieuses et intrigantes.

« Où sommes-nous ? » murmura Fleur, encore désorientée, frottant ses yeux pour chasser la brume de sommeil.

Hermione se redressa lentement, reconnaissant immédiatement l'endroit. « Poudlard ! Mais comment... » Sa voix se perdit dans un mélange d'étonnement et de confusion.

Les élèves qui entraient dans la salle s'arrêtèrent, visiblement surpris. L'un d'eux, un jeune Gryffondor aux cheveux ébouriffés, s'écria : « Regardez, c'est les professeures Delacour et Granger ! Vous êtes de retour ! »

Les deux femmes échangèrent un regard perplexe. « De retour ? » demanda Hermione, son cœur battant la chamade alors qu'elle tentait de comprendre ce qui se passait.

Soudain, une élève Serdaigle, aux lunettes rondes et aux cheveux bruns, s'approcha d'elles, l'air excité. « Oui, vous avez disparu pendant une semaine ! La directrice nous a dit que vous aviez une mission importante à accomplir pour le ministre Shacklebolt. »

Les mots résonnèrent dans l'esprit d'Hermione comme une énigme insoluble. Elle regarda Fleur, qui semblait aussi confuse qu'elle. Instinctivement, elles jetèrent un coup d'œil à leur annulaire gauche, chacune arborant une magnifique alliance ornée de motifs complexes.

« Comment... comment cela se peut-il ? » murmura Fleur, touchant la bague avec une délicatesse étonnée. « Nous sommes... un couple ici ? »

Hermione secoua la tête, son esprit tournant. Comment pouvaient-elles être un couple ici, alors qu'elles ne pouvaient pas se supporter dans leur réalité ? La tension entre elles, habituellement si palpable, semblait avoir disparu dans ce monde parallèle.

Les élèves, visiblement ravis de les voir, commençaient à murmurer et à échanger des commentaires enthousiastes. Hermione sentit un frisson d'inquiétude lui parcourir l'échine. Elle devait comprendre ce qui s'était passé.

« Calmez-vous, tout le monde ! » intervint un professeur, un homme à la chevelure poivre et sel, qui venait de pénétrer dans la salle. « Les professeures Delacour et Granger ont besoin de temps pour se remettre de leur mission. »

Hermione se tourna vers lui, cherchant des réponses dans ses yeux. « Que s'est-il passé exactement ? »

Le professeur haussait les épaules, un sourire complice sur les lèvres. « La directrice sera ravie de vous voir. Vous n'avez pas seulement été absentes, vous avez été des héroïnes, après tout. »

Les élèves applaudissaient, mais Hermione était loin d'être rassurée. Alors qu'ils sortaient de la salle, elle se pencha vers Fleur, sa voix à peine un murmure. « Nous devons découvrir la vérité sur cette mission. Quelque chose ne tourne pas rond ici. »

Fleur acquiesça, son expression déterminée. « D'accord. Mais d'abord, je pense que nous devrions explorer un peu cet endroit. Après tout, si nous sommes des professeurs ici, cela doit avoir ses avantages. »

Hermione soupira, son regard se posant sur Fleur. « Ce n'est vraiment pas le moment de penser à ça, Fleur. Nous devons rester concentrées. »

Fleur, bien que déçue, hocha la tête, réalisant que la situation était bien trop délicate pour se laisser emporter par l'excitation. « Très bien, mais une fois que nous aurons découvert ce qui se passe, je te promets que nous explorerons tout cela ensemble. »

Avec un dernier échange de regards, elles se dirigèrent vers la porte, prêtes à affronter les mystères de Poudlard et à découvrir ce que leur nouvelle réalité leur réservait.

Les premières heures passèrent dans une confusion totale. Alors qu'elles tentaient de comprendre leur situation tout en jouant le rôle de professeures et d'épouses heureuses, elles durent faire face à des moments gênants. Grâce à la connaissance d'Hermione des nombreux passages secrets du château, elles réussirent à échapper à la directrice pendant un temps. Cependant, elles finirent par être rattrapées et conduites dans la grande salle pour le déjeuner.

En entrant dans la salle, l'atmosphère était vibrante. Les tables étaient chargées de mets délicieux, et les élèves, en pleine discussion, les accueillirent avec des regards curieux. Fleur, avec son sourire charmeur et sa grâce naturelle, était à l'aise, comme si elle appartenait à cet endroit depuis toujours. En revanche, Hermione ne savait plus où se mettre, l'inconfort lui piquant la nuque.

« C'est tellement agréable de prendre un repas ensemble, n'est-ce pas, chérie ? » dit Fleur, jouant son rôle avec une légèreté désarmante, alors que Hermione sentait son cœur s'emballer.

« Oui, très... agréable », répondit Hermione, sa voix trahissant une tension qu'elle ne pouvait dissimuler. Elle luttait pour garder son sérieux alors que des élèves les observaient avec des sourires complices, s'échangeant des murmures enthousiastes sur le couple improbable qu'elles formaient.

Alors qu'elles prenaient place à la table des professeurs, Hermione remarqua le regard perçant de McGonagall, qui pouvait sentir que quelque chose clochait. La directrice, avec son air sévère, observait attentivement leur interaction. Hermione se concentra sur son assiette, espérant que son malaise ne serait pas remarqué.

Au fil des jours, Hermione commença à réaliser que ce monde avait sa propre logique, bien différente de celle qu'elle connaissait. Les élèves semblaient les considérer comme une équipe puissante et compatissante, admirant leur dynamique. Fleur, quant à elle, semblait s'épanouir dans cette ambiance, charmant tout le monde autour d'elle par son enthousiasme contagieux.

« Regarde, Hermione ! » s'exclama Fleur, pointant un groupe d'élèves qui les observaient avec des yeux brillants d'admiration. « Ils sont fascinés par nous ! »

Hermione ne pouvait s'empêcher de sourire légèrement malgré son irritation. Elle avait toujours eu du mal avec les attentes des autres, mais ici, elle commençait à comprendre que Fleur embrassait cette nouvelle réalité avec une aisance que Hermione elle-même jalousait.

« C'est... surprenant », admit Hermione, son esprit encore en ébullition. Elle observait Fleur, admirant sa capacité à naviguer dans ce monde étrange avec une telle grâce. « Mais nous ne devons pas nous laisser emporter. Nous avons une mission à accomplir. »

Fleur la regarda, son sourire s'élargissant. « Tu sais, peut-être que cette mission pourrait aussi être une opportunité. Peut-être que nous pourrions apprendre à mieux nous connaître ici. »

Hermione se contenta de hocher la tête, se promettant de ne pas se laisser distraire. Mais alors qu'elle jetait un regard furtif à Fleur, elle ressentit une vague d'émotions contradictoires. Ce monde étrange, avec toutes ses différences, commençait à éveiller quelque chose en elle qu'elle n'avait jamais prévu.

Les jours passèrent et les situations gênantes se multipliaient. Une fois, alors qu'elles préparaient leur cours respectif dans une ambiance électrique à la bibliothèque, un élève s'approcha d'elles, un regard hésitant sur le visage. « Professeures, pouvez-vous nous donner des conseils sur une relation amoureuse ? »

Hermione, embarrassée, se contenta de donner des conseils platoniques, sa voix hésitante trahissant son malaise. « Eh bien, la communication est essentielle... » commença-t-elle, ses pensées vagabondant loin de ce qu'elle disait.

Fleur, amusée par la situation, prit la parole avec un éclat de rire. « Tu te souviens, Hermione, quand nous avons passé un week-end à explorer Londres ensemble ? » dit-elle, ses yeux pétillants de malice.

Hermione faillit s'étouffer avec sa plume, son cœur manquant un battement. « Euh, non, je ne... » balbutia-t-elle, une chaleur montant à ses joues.

« Oh, allez ! Tout le monde sait que tu es la plus romantique parmi nous », continua Fleur, riant de bon cœur. Ses mots flottaient dans l'air comme une mélodie familière, mais Hermione ne pouvait s'empêcher de se sentir piégée dans ce récit fictif. L'élève, visiblement amusé, se mit à sourire de plus belle, prenant leurs échanges pour des vérités éclatantes.

Chaque interaction avec Fleur devenait un défi. D'un côté, Hermione tentait désespérément de rester concentrée sur leur mission et de garder ses émotions à distance, mais de l'autre, elle luttait contre la manière dont elle commençait à apprécier ces moments partagés. Fleur, avec son charme et son insouciance, l'entraînait dans un tourbillon d'émotions qu'elle ne s'était jamais autorisée à ressentir.

Alors que l'élève s'éloignait, Hermione lança un regard sévère à Fleur. « Tu sais très bien que cela ne s'est jamais produit. Pourquoi inventes-tu des histoires comme ça ? »

Fleur se contenta de sourire, ses yeux pétillants de complicité. « Parce que c'est amusant, Hermione. Et puis, qui sait ? Peut-être que ça pourrait nous aider à mieux jouer notre rôle ici. »

Hermione ne put s'empêcher de soupirer, un mélange de frustration et d'amusement l'envahissant. « Je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure stratégie... »

« Mais ça fait partie de l'expérience, non ? » répondit Fleur, un éclat de défi dans ses yeux. « Nous devons nous adapter à ce monde. Et qui sait, peut-être qu'au fond, une part de cette histoire pourrait être vraie. »

Hermione la fixa, son cœur battant plus vite. Malgré sa volonté de rester sur la défensive, elle se rendait compte qu'il était de plus en plus difficile de nier la connexion qui se formait entre elles, même dans ce monde aussi troublant que captivant.

Hermione était déterminée à comprendre ce qui s'était passé. Elle passa des heures à la bibliothèque de Poudlard, fouillant dans des tomes anciens sur les artefacts magiques, son esprit affûté comme une lame. Profitant de son nouveau statut d'enseignante, elle avait accès à des sections restreintes de la bibliothèque, là où les livres poussiéreux recelaient des secrets oubliés. Les pages jauni par le temps s'ouvraient sous ses doigts, chaque mot alimentant son désir de déchiffrer le mystère du miroir.

Pendant ce temps, Fleur s'amusait à explorer les différentes facettes de ce monde, s'émerveillant devant les petites choses qui les entouraient. « Hermione, viens voir ça ! » appela-t-elle depuis une table voisine, feuilletant un livre illustré sur les créatures magiques, son visage illuminé par la curiosité.

« J'ai besoin de me concentrer, je n'ai pas le temps pour tes enfantillages, » répondit Hermione sans lever les yeux, le froncement de son sourcil trahissant son agacement.

Fleur soupira, mais elle ne lâcha pas prise. « Je comprends, mais tu dois admettre que ce monde est fascinant. Le miroir a dû nous conduire ici pour une bonne raison. Peut-être qu'il y a des indices ici ! »

Hermione se força à sourire, mais la tension persistait. « Oui, mais nous devons trouver un moyen de retourner dans notre monde. J'ai besoin de retrouver ma vie, et si possible, loin de toi. Si nous découvrons comment le miroir nous a transportées ici, nous pourrions le réparer. »

Fleur, perplexe face à l'angoisse d'Hermione, acquiesça lentement. « Très bien, je vais t'aider. » Son regard, auparavant pétillant de malice, était maintenant teinté de tristesse. Elle comprenait la lutte intérieure de sa partenaire, même si cela lui brisait le cœur.

Les deux femmes, malgré leurs différences, commencèrent à travailler ensemble. Hermione se plongeait dans les textes, cherchant des références à des miroirs magiques capables de transporter des personnes d'un monde à l'autre. Chaque phrase qu'elle lisait renforçait sa détermination, mais elle ne pouvait ignorer le fait que Fleur était toujours là, essayant de se rapprocher, de partager ce moment de recherche qui les unissait malgré tout.

Fleur, de son côté, parcourait les pages des livres, découvrant des histoires et des légendes qui éveillaient son imagination. Elle trouvait parfois des passages qui la faisaient sourire, des récits d'amitiés et d'amours improbables. « Regarde ça, Hermione ! » s'exclama-t-elle en pointant une illustration d'un miroir avec des runes scintillantes. « Peut-être que ça pourrait nous donner un indice sur comment rentrer ! »

Hermione jeta un coup d'œil, puis retourna à ses recherches, bien que quelque chose dans l'enthousiasme de Fleur l'attirait. Elle se surprit à apprécier la passion de Fleur, même si elle restait déterminée à ne pas se laisser entraîner par cette complicité naissante.

Les heures passèrent, et alors qu'elles commençaient à combiner leurs efforts, une forme de compréhension s'installait lentement entre elles. Hermione savait qu'elle ne pouvait ignorer le lien qui se tissait, même si cela la terrifiait. Elle devait rester concentrée sur leur objectif, mais à chaque regard échangé, elle ressentait la chaleur de l'amitié se frayer un chemin à travers les murs qu'elle avait construits.

« Continuons, » dit Hermione, sa voix plus douce maintenant. « Nous avons du travail à faire. »

« Oui, ensemble, » répondit Fleur, une lueur d'espoir dans ses yeux. Et dans ce moment partagé, une promesse silencieuse se formait, un pas vers l'inconnu, mais aussi un pas vers une compréhension mutuelle, malgré les tensions.

Les tensions entre Hermione et Fleur montaient alors qu'elles découvraient les subtilités de leurs nouvelles vies à Poudlard. Chaque jour apportait son lot de défis, mais aussi de découvertes. Fleur semblait désireuse de s'immerger dans l'idée de leur relation, tandis qu'Hermione, plus prudente, cherchait à maintenir une certaine distance, dressant un mur épais entre elles.

Un soir, alors qu'elles étaient dans leurs appartements communs — un espace qu'Hermione avait métamorphosé avec soin en un refuge temporaire, avec un petit canapé transfiguré en lit — Fleur se tenait devant elle, les bras croisés. « Hermione, tu es tellement rigide ! Tu dois te détendre un peu. Nous avons une chance de vivre quelque chose de beau ici. »

« Ce n'est pas une question de rigidité, Fleur. C'est une question de réalité. Nous ne sommes pas réellement un couple. Je ne suis pas ta femme ! Tout cela est un mensonge », rétorqua Hermione, sa voix trahissant une frustration croissante. Les mots résonnèrent dans l'air, chargés d'une émotion palpable.

Fleur s'approche, son regard sérieux et déterminé. « Et si c'était une chance de voir les choses différemment ? Peut-être que cette réalité a quelque chose à nous apprendre. »

Hermione, le cœur battant, se sent tiraillée entre la logique et l'émotion. « Peut-être, mais je ne veux pas. J'aime ma vie telle qu'elle est. » Les mots sortent avec une telle force qu'elle en ressent l'écho dans sa poitrine. Elle se souvenait des heures passées à lutter pour être qui elle était, à construire une carrière et des amitiés solides.

Leurs débats, bien que parfois houeux, renforçaient la complexité de leur relation. Fleur, avec sa façon de voir le monde, apportait une fraîcheur qu'Hermione avait du mal à appréhender. À chaque échange, Hermione se surprenait à ressentir une connexion qu'elle ne pouvait plus ignorer. Elle admirait la façon dont Fleur embrassait la vie, sa capacité à transformer chaque instant en une opportunité d'apprendre et de s'épanouir.

« Tu sais, commença Fleur, sa voix se radoucissant, ce n'est pas que je veux forcer quelque chose. Je veux juste que tu te rendes compte qu'il ya autre chose que cette routine que tu as bâtie. Peut-être que ce monde a quelque chose d'unique à offrir. »

Hermione baissa les yeux, luttant contre le flot d'émotions qui l'envahissait. La vérité était qu'elle était curieuse, mais la peur de perdre ce qu'elle connaissait la retenue. « Je suis désolée, Fleur. C'est difficile pour moi. J'ai toujours pris mes décisions en me basant sur la logique. Les émotions... c'est un territoire que je n'explore pas souvent. »

Fleur s'approche d'un peu plus, la tendresse dans son regard. « Et je ne te demande pas de changer du jour au lendemain. Mais peut-être pourrait-tu essayer de laisser une petite place à l'inattendu ? Qui sait ce que cela pourrait révéler ? »

Les mots de Fleur résonnaient dans l'esprit d'Hermione, comme une mélodie familiale mais troublante. Elle sentait que cette expérience, malgré toutes ses réticences, était en train de l'ébranler. Et alors qu'elle luttait contre son instinct de se protéger, une petite voix au fond d'elle-même lui murmurait que cette aventure pouvait aussi être une voie vers quelque chose de nouveau et d'inattendu.

Leurs salutations se croisèrent, et dans cet échange silencieux, Hermione comprit que ce qu'elles pouvaient, aussi chaotique soit-il, avait le potentiel de les transformer toutes les deux. Elle inspire profondément, se promettant d'ouvrir son cœur, ne serait-ce qu'un peu.

« D'accord », dit-elle finalement, sa voix douce mais déterminée. « Je vais essayer. Mais je ne peux pas promettre que ce sera facile. »

Fleur sourit, un éclat de joie illuminant son visage. « C'est tout ce que je demande. Prenons cela un jour à la fois. »

Et alors qu'elles se replongeaient dans leurs recherches, l'atmosphère entre elles semblait plus légère, plus prometteuse, comme si les barrières commençaient lentement à s'effondrer.

Les recherches n'avançaient pas, et Hermione se sentait de plus en plus frustrée. Une idée germa alors dans son esprit : invoquer le miroir par le biais de la Salle sur Demande. Elle espérait que cet endroit mythique existait toujours, malgré les cicatrices laissées par le terrible incendie provoqué par Goyle lors de la bataille de Poudlard.

Fleur, toujours enthousiaste, insiste pour l'accompagner cette nuit-là. « Je veux être là pour te soutenir », avait-elle déclaré avec détermination. Hermione acquiesça, touchée par la loyauté de Fleur.

Lorsque les deux femmes arrivèrent devant le mur de pierre, Hermione ferma les yeux un instant, concentré. À sa grande surprise, une porte se matérialise lentement, émergeant des briques. Elle s'ouvre dans un grincement, révélant une pièce vide, à l'exception d'un miroir majestueux qui trônait au milieu.

« Tu as réussi, Hermione ! » s'exclama Fleur, son visage illuminé par la joie.

Elles s'approchent doucement du miroir, une tension palpable dans l'air. Les reflets des deux femmes, bien que familiers, semblaient chargés d'émotions intenses, comme si le miroir capturait bien plus que leur simple apparence.

« Regarde, Hermione », murmura Fleur, touchant l'un des bords du miroir avec délicatesse. « Ces reflets... ils montrent qui nous sommes vraiment. »

Hermione s'approche, son cœur battant. Pour la première fois, elle se vit à travers le regard de Fleur. L'image qui lui faisait face n'était pas seulement celle d'une sorcière compétente et déterminée, mais aussi celle d'une femme forte, mais aussi vulnérable. Les sentiments qu'elle avait réprimés — l'insécurité, la peur de l'inconnu, et même une lueur d'espoir — commençaient à émerger, et elle se sentait déconcertée.

« Je ne sais pas ce que cela signifie », murmura Hermione, le regard rivé sur son reflet, la voix tremblante d'émotion.

Fleur, dont le regard ne quittait pas le miroir, répondit doucement : « Ça signifie que nous avons la possibilité de nous découvrir, ici et maintenant. » Sa voix était apaisante, comme une brise légère qui balaye les doutes.

Les deux femmes restèrent silencieuses un instant, chacune perdue dans ses pensées, face à leurs reflets. Ce moment de révélation marque un tournant dans leur relation. Les murs qu'Hermione avait construits, si solides et protecteurs, commencèrent à se fissurer, laissant place à des émotions qu'elle avait longtemps niées. Elle réalisait que peut-être, derrière cette façade de certitude, se cachait une part d'elle-même qu'elle n'avait jamais osé explorer.

Fleur, avec un mélange de curiosité et d'inquiétude, brisa le silence. « Qu'est-ce que tu ressens, Hermione ? »

Hermione détourna le regard, le cœur lourd. « J'ai toujours été celle qui garde tout sous contrôle. J'ai construit ma vie autour de la logique et de la certitude. Mais... ici, c'est comme si tout cela s'effondrait. »

« Et si c'était une chance ? » exigea Fleur, un éclat de compréhension dans ses yeux. « Une chance de découvrir qui tu es vraiment, au-delà des attentes et des responsabilités. »

Hermione inspire profondément, sentant la tension de ses barrières intérieures commençant à s'effacer. Elle tourne enfin son regard vers Fleur, la gratitude et l'appréhension dans ses yeux. « Je n'ai jamais été bonne pour laisser entrer les autres. J'ai peur de ce que cela pourrait signifier. »

Fleur lui prend doucement la main. « Parfois, il faut juste un pas en avant pour voir le chemin qui s'ouvre. »

Alors qu'Hermione regardait leur reflet, elle comprit que ce miroir n'était pas seulement un passage vers leur monde d'origine, mais aussi un révélateur de ce qu'elles pouvaient devenir, ensemble. C'était une invitation à embrasser leurs émotions, à se libérer des chaînes du passé. Avec un élan de détermination, elle décide de franchir cette étape.

« D'accord », dit-elle finalement, sa voix ferme. « Je vais essayer de me laisser aller. »

Un éclat souriant se dessina sur le visage de Fleur. « Et je serai là, à chaque pas. »

Ce moment marque un nouveau départ, une opportunité de découvrir non seulement leur monde, mais aussi elles-mêmes.

La pièce tourbillonna autour d'elles, et l'atmosphère changea parfois. La salle vide se transforme en un petit salon chaleureux, avec une cheminée où crépitait un feu réconfortant. Une table basse était chargée de mets français délicats, une eau à champagne brillante sous la lueur des flammes, et un grand canapé moelleux, orné de coussins colorés et d'une couverture douce, invitait à la détente.

« Que s'est-il passé ? » exigea Hermione, un mélange de confusion et d'amusement dans la voix.

« Je crois que la salle essaye de répondre à ta demande, Fleur, » répondit Hermione, un sourire se dessinant sur ses lèvres.

Fleur rougit, réalisant l'ironie de la situation. « Oh merde, désolée Hermione. Je ne voulais pas que cela devienne... eh bien, si intime. Mes désirs ont peut-être dépassé ma pensée. »

Hermione, bien que surprise, sentit une vague de curiosité l'envahir. « Ne t'excuses pas. Peut-être qu'on peut profiter de cette opportunité. »

Alors qu'elles s'installaient sur le canapé, une atmosphère de complicité s'installa lentement entre elles. Fleur versait le champagne dans deux flûtes, son regard pétillant de malice. « À une soirée inoubliable, non ? » dit-elle, levant son verre.

Hermione leva le sien, ses pensées se bousculant. « À une soirée inoubliable. »

Leurs verres s'entrechoquèrent, et elles burent, laissant le goût pétillant du champagne envahir leurs sens. Les rires et les blagues se succédèrent, mais au fur et à mesure que la conversation avançait, une tension sous-jacente se fit sentir, une connexion qui ne pouvait plus être ignorée.

Alors que le feu dansait devant elles, Fleur se rapprocha, son souffle chaud caressant la joue d'Hermione. « Tu sais, cette situation nous rapproche d'une manière que je n'aurais jamais imaginée. »

Hermione, en proie à une confusion croissante, se sentit attirée par la proximité de Fleur. Les battements de son cœur s'accélérèrent. Elle savait qu'elle devait établir des limites, mais la chaleur émanant de la cheminée et de la présence de Fleur rendait cette tâche de plus en plus difficile.

Fleur, dans un élan de courage, prit la main d'Hermione entre les siennes. « Je ne veux pas que cela soit juste un jeu, Hermione. Il y a quelque chose de réel ici, entre nous. »

« Je... je sais, mais... » commença Hermione, mais les mots se coinçèrent dans sa gorge. L'étreinte de Fleur était douce mais insistante, et tout en elle souhaitait se laisser aller.

Les lèvres de Fleur effleurèrent celles d'Hermione, un frisson parcourant leur peau à ce contact délicat. Le monde extérieur disparut alors qu'elles se trouvaient dans cet instant suspendu, et leurs craintes et leurs doutes semblèrent s'évanouir. Hermione ferma les yeux, se laissant porter par l'élan de leur connexion.

Puis, tout bascula. Alors que les choses devenaient de plus en plus torrides, la porte s'ouvrit brusquement, et McGonagall entra dans la salle. « Que se passe-t-il ici ? » demanda-t-elle, sa voix tranchant l'air.

Hermione et Fleur, complètement nues, échangèrent un regard d'horreur. Dans un mouvement rapide, Hermione attrapa la couverture sur le canapé, se couvrant d'un geste précipité tandis que Fleur se hissait derrière elle.

McGonagall, les sourcils froncés, observa la scène avec une expression entre l'incrédulité et la réprobation. « Je ne veux pas vous interrompre, je pensais que des élèves étaient sortis après le couvre-feu, mais n'oubliez pas que vous êtes des professeures. Veuillez garder cela professionnel et pour ce genre de chose merci d'utiliser vos quartiers privés. »

Alors que McGonagall quittait la salle, un silence pesant s'installa entre Hermione et Fleur. La couverture qui les séparait n'effaçait pas la chaleur des émotions qui venaient d'éclore entre elles. Les regards échangés étaient chargés de promesses, mais aussi d'un mélange de gêne et de désir.

Après avoir été découverte, Hermione fut soudain prise de panique. Elle s'habilla à toute vitesse, le cœur battant, et quitta la salle à toute allure, laissant derrière elle la chaleur de l'instant.

Fleur resta sur place, consciente qu'elle n'aurait pas dû laisser les choses aller aussi vite. Un sentiment de mélancolie s'empara d'elle, et alors qu'elle s'assoyait sur le canapé, elle se mit à réfléchir à ce qui venait de se passer. Soudain, une lumière rouge attira son attention. Le miroir était toujours là, relégué au fond de la salle. Une inscription était désormais visible :

"Ouvrez votre cœur et je m'ouvrirai de nouveau."

La réponse était là, juste sous ses yeux. Pour comprendre ce qu'elles vivaient, Fleur devait parler à Hermione et lui avouer ses sentiments. Avec une nouvelle détermination, elle quitta la salle, se lançant à la recherche de son "épouse".

Elle la trouva finalement en haut de la tour d'Astronomie, contemplant les étoiles qui scintillaient dans le ciel nocturne. Hermione semblait perdue dans ses pensées, les bras croisés autour de ses genoux.

« Hermione, » appela Fleur doucement.

Hermione se tourna, surprise de voir Fleur. « Je suis désolée pour tout à l'heure. J'étais juste... Je ne sais pas comment gérer tout ça. »

Fleur s'approcha, son regard empreint de sincérité. « Je comprends, mais je pense que nous devons en parler. Ce que nous avons vécu là-bas, c'était réel. »

Hermione baissa les yeux, hésitant. « Oui, mais c'est confus. Dans notre réalité, je ne peux pas... Je ne sais pas si je peux... »

« Écoute, » coupa Fleur, prenant une grande inspiration. « J'ai réalisé quelque chose. Au-delà des rituels et des attentes, il y a une connexion entre nous qui dépasse tout ça. Je ressens quelque chose pour toi, Hermione. »

Les yeux d'Hermione s'écarquillèrent. « Mais... comment cela peut-il être réel ? Nous avons passé si peu de temps ensemble, et c'est dans un monde qui n'est pas le nôtre. »

« C'est précisément cela qui est important. Ce n'est pas juste un coup de foudre. Je me suis laissée emporter par mes sentiments, et je ne peux plus les ignorer. Ce que je ressens pour toi est authentique, » affirma Fleur avec ferveur.

Hermione se mordit la lèvre, réfléchissant à ces mots. « Je ne sais pas si je peux... Je suis tellement habituée à garder mes émotions sous contrôle. Mais toi, tu as brisé ces murs. »

« Je ne veux pas que tu aies peur d'éprouver des sentiments. Je veux que tu te sentes libre d'être qui tu es. Tu es forte et brillante, Hermione. Tu mérites d'être aimée comme tu es, » dit Fleur, la voix douce.

Un silence s'installa alors qu'Hermione réfléchissait, ses pensées tourbillonnant dans un océan d'incertitudes. Leurs regards se croisèrent, et un frisson parcourut leur échine, une étincelle palpable dans l'air frais de la nuit. Fleur s'approcha lentement, le regard profondément ancré dans celui d'Hermione, leurs cœurs battant à l'unisson, une mélodie douce et intime. Avant qu'Hermione ne puisse protester, Fleur, d'un mouvement délicat, l'embrassa doucement. Ce baiser était une promesse de ce qui était à venir, une invitation à explorer des territoires inexplorés.

Alors qu'elles se retrouvaient toutes deux dans la chaleur de cet instant, Fleur l'attira plus près, leurs corps se frôlant, créant une électricité palpable. Leurs mains, hésitantes au début, se déplacèrent lentement sur les tissus de leurs vêtements, comme si chaque geste était chargé de sens. Fleur glissa ses doigts le long du bras d'Hermione, puis descendit jusqu'à l'ourlet de sa tunique. Avec un sourire complice, elle commença à l'ôter, révélant la peau douce et lumineuse d'Hermione.

Hermione, à son tour, se laissa emporter par le moment. Elle saisit le bas de la robe de Fleur et l'enleva délicatement, découvrant son corps aux courbes gracieuses, enveloppé dans l'éclat de la nuit. Chaque mouvement était empreint de douceur et d'admiration, comme si elles déballaient un trésor précieux.

Les étoiles, éclatantes dans le ciel, semblaient danser pour célébrer leur union naissante. Elles étaient enveloppées dans une intimité inédite, se dénudant non seulement physiquement mais aussi émotionnellement, laissant derrière elles toutes les peurs et les doutes. Leurs corps se rapprochèrent, enveloppés dans l'intimité de la tour d'Astronomie, où le monde extérieur disparaissait peu à peu.

Dans cet espace sacré, elles partagèrent un moment de pure complicité, chaque caresse révélant des émotions qu'elles avaient longtemps réprimées. Les doutes et les hésitations s'évanouissaient, remplacés par une chaleur réconfortante. Leurs respirations s'accéléraient, se mêlant dans un rythme syncopé, et alors qu'elles s'enlacaient, le temps semblait s'arrêter, ne laissant que le souffle de la nuit et la promesse d'un amour à explorer.

Elles étaient enfin libres de se laisser porter par leurs sentiments, et dans ce cocon d'étoiles et de murmures, chaque baiser devenait une déclaration, chaque geste une promesse d'avenir. Leurs âmes, autrefois hésitantes, s'embrasaient dans cette passion naissante, solidifiant un lien qui, même au-delà des mondes, semblait être écrit dans les étoiles.

Hermione réfléchissait sa tête reposant sur la poitrine de Fleur. Finalement, elle leva les yeux pour croiser le regard de Fleur. « Je ne veux pas te perdre. Mais nous devons retourner là où nous appartenons. »

Fleur hocha la tête, sa tristesse palpable. « Je sais. Mais cela ne change rien à ce que je ressens. Ce qui vient d'arriver en est la preuve. »

Les deux femmes, main dans la main, retournèrent vers le miroir. En le touchant, une lumière douce émanait de l'objet ancien. « Nous devons prononcer les mots magiques, » murmura Fleur.

« Je t'aime, » déclarèrent-elles en chœur, leurs voix résonnant dans l'air.

Une fois de plus, tout devint noir. Lorsqu'elles se réveillèrent, elles étaient de retour dans le laboratoire du Ministère, l'odeur familière des potions flottant autour d'elles. Leurs regards se croisèrent, et dans un silence chargé d'émotions, elles savaient que leur aventure ne faisait que commencer.

De retour dans leur réalité, la tension entre Hermione et Fleur était palpable. Les souvenirs de leur vie ensemble à Poudlard les hantèrent, un mélange d'euphorie et de confusion dans l'air. Chaque geste, chaque regard était chargé d'une intensité nouvelle, mais la rivalité et l'incompréhension qui les avaient toujours séparées persistaient.

« Comment allons-nous gérer cela ? » demanda Hermione, l'esprit embrouillé par les événements récents. Elle se sentait tiraillée entre son passé et ce qu'elle avait ressenti dans le monde parallèle.

Fleur s'approcha doucement, son regard plein de douceur. « Peut-être en acceptant ce que nous avons vécu et en lui donnant une chance ici ? Nous avons eu un aperçu de ce que nous pourrions être. »

Hermione déglutit, hésitante. L'idée d'accepter ces sentiments la terrifiait autant qu'elle l'intriguait. « Et si c'était juste une illusion, une fuite de la réalité ? »

Fleur, déterminée, répondit : « Mais qu'est-ce que la réalité, Hermione ? Parfois, ce sont nos émotions qui nous guident. Nous avons partagé quelque chose de spécial. Ne devrions-nous pas explorer ce que cela pourrait devenir ? »

Les cœurs battant la chamade, elles échangèrent un regard chargé de promesses. Dans cette nouvelle réalité, elles devaient faire face à leurs sentiments. Un silence lourd s'installa entre elles, et Hermione, comme poussée par une force irrépressible, fit un pas en avant.

Finalement, elles se rapprochèrent, leurs visages s'illuminant d'une lueur de compréhension mutuelle. Elles s'embrassèrent une fois de plus, cette fois avec la certitude que leur amour avait le pouvoir de transcender même les mondes. Leurs lèvres se rencontrèrent, et tout ce qui les séparait sembla s'évanouir.

À ce moment-là, Hermione savait qu'elle était prête à laisser tomber les barrières qu'elle avait construites. Fleur l'embrassa avec une tendresse et une passion qui font vibrer son cœur. Alors qu'elles se détachaient légèrement, elles savaient que ce nouvel amour pourrait être une force qui les unissait plutôt qu'une source de conflit.

« Je t'aime Hermione Granger » murmura Fleur, un sourire illuminant son visage. Hermione acquiesça, le cœur battant.

« Je t'aime Fleur Delacour. »