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Language:
Français
Stats:
Published:
2025-09-14
Updated:
2025-09-22
Words:
9,136
Chapters:
2/?
Comments:
3
Kudos:
1
Hits:
32

L'Echo du sang

Summary:

Fraîchement transformé par la création de son premier Horcruxe, Tom Jedusor goûte à la mort avant l’heure. Mais au lieu de disparaître, il se réveille dans un monde étranger : Miami, début des années 2000. Chaleur écrasante, technologie déroutante, règles qu’il ne comprend pas… et une police scientifique où la vérité se découpe au scalpel.

Jeune, brillant, manipulateur, Tom se fabrique une nouvelle identité pour infiltrer le Miami Metro Police Department. Sous le regard séducteur et ambitieux du lieutenant LaGuerta, il devient le « prodige » que tout le monde admire. Mais plus il s’enfonce dans ce nouvel univers, plus il attire l’attention d’un analyste discret au sourire froid : Dexter Morgan.

Quand l’ombre d’un futur Mage Noir croise le Passager Noir, qui manipulera qui ?

Chapter 1: La Résurrection

Chapter Text

La quête de l'éternité est un chemin long et périlleux. Tom Jedusor l'avait bien compris. Bien qu'il ne puisse pas prétendre comprendre toute la subtilité du monde magique, il savait à quel point l'expérimentation était fondamentale dans sa quête. L'immortalité semblait être un objectif digne de lui, Tom Jedusor, le futur mage noir dont le nom ferait trembler toute l'Angleterre. Les rêves de grandeur de Tom Jedusor n'avaient pas de limite. Tous les moyens étaient bons, même ceux moralement douteux. Le savoir était une arme, et le jeune sorcier en avait parfaitement conscience. C'est pourquoi, malgré son jeune âge et ses envies de puissance, il se contentait de rester à Poudlard, la fameuse école de sorcellerie, au lieu de poursuivre ses rêves. Lui, l'héritier de Salazar Serpentard, probablement l'un des élèves les plus brillants ayant jamais foulé le sol de cette école, savait se montrer patient. Son heure viendrait, il en était persuadé.

Pour l'instant, il était temps de rompre les liens qui le liaient aux Moldus de manière définitive.

Le village de Little Hangleton était paisible à une heure si avancée de la nuit. Alors que la silhouette de Tom se rapprochait de la colline bordant le hameau, le manoir de la famille Jedusor se profilait déjà au loin. Un épais brouillard recouvrait le cimetière adjacent. La bâtisse, construite sur trois étages, semblait assez bien entretenue malgré les plantes grimpantes qui recouvraient les balcons. Il entra dans le bâtiment par une porte dérobée révélée par le clair de lune. La famille Jedusor, rassemblée dans le grand salon, ne prêtait pas attention aux bruits venant de la cuisine, trop occupée à bavarder autour d'une tasse de thé. Le visage encapuchonné de Tom Jedusor fils laissait entrevoir un sourire d'une froideur incroyable. Enfin, après toutes ces années à attendre ce moment, sa vengeance allait s'accomplir. Cette famille qui l'avait abandonné à l'orphelinat sans jamais reconnaître son existence allait payer. Leurs morts ne seraient pas inutiles. Ils serviraient à lui procurer l'immortalité et à accéder aux véritables pouvoirs. Le réceptacle était déjà prêt. La bague des Gaunt ornait son annuaire et attendait son heure. Il retira son capuchon, déterminé à regarder son père dans les yeux en le tuant. Il voulait voir dans le regard de son géniteur la peur et le regret. Le regret d'avoir abandonné sa mère alors qu'elle était enceinte, et surtout la peur de mourir de la main de son fils illégitime, qu'il avait renié.

Alors qu'il s'avançait dans le salon, la panique gagna la petite famille. Les grands-parents semblaient confus. Qui pouvait être cet inconnu qui ressemblait tant à Tom Jedusor père ? Bien entendu, ses grands-parents biologiques n'avaient jamais entendu parler de l'enfant illégitime que Tom Jedusor père avait eu avec une sorcière. La stupeur fut totale. Un jet de lumière verte jaillit dans la pièce et soudain les personnes âgées n'étaient plus que des cadavres inanimés, leurs corps formant un amas informe aux yeux de l'intrus. "Toi !" s'exclama alors son géniteur, reconnaissant avec effroi le visage qui lui ressemblait tant.

Un désir puissant de haine émanait de l'âme de Tom Jedusor père. Après examen de la situation, il conclut que sa meilleure chance de survie était de blesser l'intrus. Bien qu'étant son fils, il n'avait rien d'humain. Qui pouvait tuer de sang-froid ses grands-parents sans aucune hésitation ? Bien qu'il n'ait aucune idée de la manière dont son "fils" avait procédé, il n'y avait aucun doute sur ses facultés magiques. Tout comme sa sorcière de mère, pensa-t-il. Le souvenir amer de la femme qui l'avait drogué pendant des années pour le faire croire à un amour fictif était déjà assez humiliant pour un homme comme lui. Sans arrière-pensée, il se jeta sur son fils et le poignarda par surprise. Il est toujours utile d'avoir un opinel sur soi, se dit-il, son instinct de survie ayant pris le dessus à l'instant où il vit ses parents s'effondrer.

Alors que le sang coulait de son torse, le grand Tom Jedusor ne pouvait que ressentir la honte. Comment LUI, parmi tous les autres, pouvait se laisser tuer par son propre père ? Un homme qu'il détestait par-dessus tout, mais surtout un Moldu. Son expérimentation avec les limites de la magie n'était pourtant pas terminée ; il ne pouvait pas mourir maintenant. Il tomba à genoux. Tout devint flou, il se sentit transporté. Ce n'était peut-être pas la fin. Il n'avait peut-être pas encore créé sept Horcrux, mais il en avait tout de même créé un. Ce n'était pas encore la fin. C'était le début. Cette nuit était, dans un sens, la bonne. C'était la nuit où Tom Elvis Jedusor allait expérimenter la mort avant de revenir, plus fort et plus dangereux.

Le vide. C'était le meilleur mot pour décrire l'expérience qu'il traversait. Tom Jedusor était comme vide. Il n'avait pas de corps, et encore moins de sens. Il était aveugle, muet et sourd. Comme dans l'abîme. Il flottait avec pour seul compagnon ses pensées : celles de ce qu'il aurait pu accomplir et de ce qu'il pourrait encore expérimenter. Après tout, qui pouvait se vanter d'avoir vu la mort d'aussi près que lui ? Très peu. Cela était un fait. Il avait cherché dans la Réserve de la bibliothèque, lu les ouvrages les plus sombres sur le sujet. Il n'était tombé sur aucun témoignage de ce qui pouvait se passer si quelqu'un ayant créé un Horcrux perdait son enveloppe physique.

Après ce qui sembla être une éternité, tout devint finalement lumineux. Il n'était plus à Little Hangleton, c'était certain. Il ne faisait plus nuit, c'était certain. Et par-dessus tout, il faisait une chaleur écrasante. Les alentours ne ressemblaient en rien à ce que le jeune sorcier avait connu. Les bâtiments s'étendaient jusqu'au ciel, et plus étrange encore, les voitures ne ressemblaient à rien de connu. En fait, tout lui était étranger : de l'étrange manière dont les gens s'habillaient, surtout les femmes, jusqu'à son propre corps. Pour quelles raisons était-il apparu ici ? Il détestait la chaleur, les regards des passants (probablement à cause de son accoutrement composé de robes de sorcier) et la ville elle-même. Le plus important était de savoir où il était. Sa baguette était toujours dans la poche de sa robe ; il serait imprudent d'essayer de transplaner tant qu'il ne savait pas où il se trouvait. Il se mit donc en quête d'un endroit à l'abri des regards indiscrets afin d'effectuer quelques tests. Sous l'abri d'un pont, il trouva refuge, fréquenté par des junkies trop préoccupés par leurs trips pour remarquer quoi que ce soit. Si quelqu'un voyait sa magie, il la prendrait sûrement pour une hallucination.

Après quelques tests composés de simples mouvements de baguette, il se rendit compte avec effroi que l'ensemble de son pouvoir magique avait disparu. Aucune étincelle de magie ne sortait de sa baguette. Rien. Tom Jedusor se sentait incroyablement vulnérable. Comment, lui parmi tous les autres, pouvait-il être impuissant dans un environnement aussi hostile ? Il constata cependant que sa capacité à parler aux serpents était restée intacte. Il lui restait un allié reptilien, le seul qui ne l'avait pas abandonné. Les voix de ses compagnons reptiliens lui étaient familières. Il était réconfortant d’avoir quelque chose d’un peu familier sur lequel s’appuyer. Un magnifique python s’approcha de lui, probablement attiré par son aura. Il avait toujours eu cet effet sur les serpents : ils venaient à lui et lui murmuraient des choses. Il pouvait les contrôler par la seule force de sa volonté, car Tom Jedusor était un Parleur.

Au loin, une bande d’ivrognes se disputait, suffisamment loin pour qu'il puisse parler en toute sécurité sans crainte d’être entendu. Il demanda au python des informations sur le lieu où il se trouvait.
— Nous sommes à Miami, amigo. La terre du soleil pour vous, les hommes.
Élève à Poudlard, le jeune sorcier se rappelait avoir entendu parler d’autres régions du monde, cela signifiait donc qu’il avait voyagé de l’autre côté de l’Atlantique.
— En quelle année sommes-nous ? demanda-t-il, intrigué par les progrès technologiques du monde moldu américain.
— Nous sommes en 2007, selon votre mode de calcul du temps à vous, humain.

Alors, en plus d’avoir vaincu la mort, il avait fait un saut dans le temps de plus de cinquante ans. Intéressant. Très intéressant. Malgré l’absence de ses pouvoirs magiques, il se sentait puissant. La perte de ses pouvoirs était probablement un effet secondaire qui se corrigerait bientôt.

La première étape pour retrouver ses capacités magiques était d’en apprendre davantage sur le futur dans lequel il avait atterri. Le savoir était avant tout la clé de toute puissance.
Le groupe d'alcooliques s'était rapproché alors que Tom continuait de converser avec le serpent. Malheureusement pour eux, Tom n'était pas d'humeur clémente. Les trois hommes qui le composaient ne semblaient pas avoir les idées nettes, puisque l'un d'eux jugea bon d'interpeller le jeune sorcier.
— Wow… Harry Potter, t'as pris un coup de vieux, frère !

Interloqué, Tom ne comprenait pas à quoi l'homme faisait référence. Son incompréhension semblait amuser le petit groupe, qui se mit à rire comme si son ignorance était drôle. Comme si ce Potter était une sorte de référence dont tout le monde avait au moins entendu parler une fois dans sa vie. Il devrait définitivement faire des recherches sur ce Harry Potter. Pour l'instant, il devait garder son calme et ne pas assassiner ces Moldus ignorants et insolents.
— Je n'ai aucun lien avec ce Potter dont vous parlez.

Dans l'ombre, le python, qui lui avait été d'une aide précieuse, observait la scène avec une certaine curiosité. Le groupe se remit à rire allègrement, comme si, encore une fois, son ignorance sur l'identité de ce fameux Harry Potter était la meilleure blague qu'ils n'aient jamais entendue de toute leur misérable existence. Un sifflement étrange sortit alors de la bouche du fourchelangue, ordonnant au python de sortir de sa cachette et de se rapprocher dangereusement du groupe. L'homme qui s'était originalement adressé à lui émit un cri de surprise à la vue de la taille impressionnante du python.
— Attention, mec ! Il y a un python géant derrière toi !

Le groupe fut sans aucun doute terrifié. Ce n'était pas tous les jours que l'on rencontrait un fourchelangue dans le monde des Moldus. La panique dans les yeux des hommes procurait un frisson de plaisir au jeune sorcier. Il avait toujours adoré provoquer la peur chez les autres, que ce soit les enfants qui se moquaient de lui à l'orphelinat ou bien ses fidèles. La peur n'était pas un sentiment que Tom Jedusor connaissait : au contraire, il l'instillait chez les autres.
— Il ne vous attaquera que si je lui ordonne. Maintenant, dites-moi qui est ce Potter dont vous parliez.

La stupeur s'installa. Comment pouvaient-ils croire qu'il parlait au serpent ? C'était tout bonnement impossible ! Une minute passa, puis deux. Personne ne répondit. Alors Tom lança le serpent sur le jeune homme qui avait osé se moquer de lui. Le python s'enroula autour de son cou, serrant de plus en plus fort, et le mordit de son venin mortel. Les deux autres, terrifiés, n'osaient plus parler. Ils prirent leurs jambes à leur cou, profitant du fait que le serpent ne pouvait probablement pas se dédoubler. Le visage de la victime devint bleu, par manque d'oxygène. Il était complètement incapable de parler face à l'aura écrasante que dégageait l'inconnu. Puis le noir vint troubler sa vision avant qu'il ne s'effondre, mort.

Enfin délivré de l'étreinte du serpent, le jeune homme retrouva une étreinte plus que familière : celle de la mort. Une mort regrettable pour quelqu'un d'aussi jeune. Il ne sentit même pas la main du charmeur de serpent le dépouiller de ses vêtements, de son portefeuille et de son téléphone portable, qu'il remplaça par les robes de sorcier portées par Tom.

Ainsi vêtu d'une tenue beaucoup moins remarquable, bien que dépourvue de goût, Tom Jedusor entama ses recherches. Il examina d'abord le drôle d'objet dont il était maintenant pourvu : une forme rectangulaire à clapet, qui, lorsqu'on l'ouvrait, affichait une interface étrange. Après plusieurs tentatives, Tom parvint à déverrouiller l'appareil. Après un examen plus attentif, il conclut que ce dispositif devait servir de moyen de communication, tout comme les téléphones qu'il avait connus dans le bureau de Madame Coles à l'orphelinat. Simplement, ce téléphone-là n'était pas pourvu d'un cadran mais de touches. Il vibrait de temps à autre et affichait occasionnellement des messages brefs de la part de diverses personnes. Ce que Tom ignorait cependant, c'était la masse d'informations qu'il pouvait obtenir grâce à cet appareil. Cette magie moldue était finalement bien pratique.

Il partit alors en quête d'un moyen de subvenir à ses besoins, et surtout, d'une méthode pour retrouver sa puissance magique.

Après plusieurs jours de recherche, Tom avait finalement trouvé un emploi dans une boîte de nuit en tant que barman de nuit. Il n'avait aucune idée de ce que ce travail impliquait, il l'avait simplement obtenu en jouant de ses charmes auprès de la patronne. L'ambiance était festive et les clients, trop ivres, ne se souvenaient probablement pas du visage du barman qui les servait. Parfait. Un métier qui lui permettait de rester discret sur son identité.

Après quelques recherches, il avait conclu que l'utilisation de son véritable nom était trop risquée. En tapant le nom de Harry Potter dans un moteur de recherche, il comprit pourquoi l'homme l'avait traité de la sorte. Dans cette partie du monde, Harry Potter était le nom d'une saga à propos d'un garçon évoluant dans le monde des sorciers. Cette saga était probablement l'invention d'un auteur britannique voulant se faire de l'argent en racontant des histoires de sorciers à des Moldus en quête de fantaisie. Apparemment, cela avait assez bien marché vu le nombre de ventes. Tom se fit donc une note mentale : il devait absolument lire ces livres, au cas où l'un d'entre eux contiendrait un moyen de lui rendre ses pouvoirs magiques. En attendant, il était coincé à jouer les serveurs.

Il était assez tard dans la nuit lorsque trois hommes entrèrent dans le bar, visiblement occupés à discuter de manière animée.
— Puisque je te dis que c'était un Serpentard ! s'exclama le chauve du groupe.
— Aucune chance, Serpentard est la maison du serpent. Un serpent n'attaquerait jamais un Serpentard ! répondit celui en chemise hawaïenne.

La discussion des trois hommes pourrait-elle être à propos de cette homme, Jakob Lindslay, le petit insolent qui avait osé se moquer de lui le jour de son arrivée dans cette étrange ville ? Son nom figurait sur le permis de conduire qu'il avait dérobé en même temps que ses habits. Alors que le groupe s'installait au bar et commandait des boissons, la discussion continua. Tom laissa transparaître un sourire et s'approcha du comptoir. La curiosité de Tom était à son comble. Se pourrait-il que ces hommes soient les enquêteurs chargés de l'affaire du corps qu'il avait laissé derrière lui, cette nuit-là, sous le pont ? Les chances étaient faibles, pourtant… c'était trop beau pour être vrai.

Alors qu'il tendait le bras pour préparer les cocktails qu'il devait leur servir, une douleur à l'épaule le coupa dans son élan. À l'endroit exact où son géniteur avait enfoncé son poignard dans sa chair, l'empêchant ainsi d'accomplir sa vengeance. Bien que l'événement ne se soit produit que quelques jours auparavant, le souvenir du regard qu'avait eu Tom Jedusor père en enfonçant la lame était encore trop frais. Il repensa au sentiment de puissance qu'il avait ressenti en assassinant ce pauvre Moldu quelques nuits auparavant. Et d'un coup, ses motivations redevenaient claires. Il voulait la puissance, et le seul moyen de l'obtenir était de se consacrer entièrement à retrouver ses pouvoirs magiques. À son doigt, la bague des Gaunt luisait, à la fois comme symbole de sa puissance qui attendait simplement de se manifester et comme souvenir de ses origines. Par-dessus tout, elle rappelait son héritage de la volonté de Salazar Serpentard.

Ainsi, de manière discrète, le Serpentard se mit à écouter leurs conversations.

Ce soir-là, il apprit deux choses grâce à la conversation de ses braves policiers. D'abord, que le meurtre allait bientôt être classé sans suite si de nouvelles preuves n'arrivaient pas très rapidement. Les garçons qui accompagnaient Jakob ce soir-là étaient apparemment trop effrayés de lui pour oser parler de ce qu'ils avaient été témoins. Et ensuite, un tueur en série avait fait son apparition : le Boucher de Bay Harbor. Un tueur en série qui ne s'en prenait qu'aux tueurs en série. Cette ville n'était pas assez grande pour deux mages noirs ! Il devait absolument trouver un moyen de retrouver ses pouvoirs et régler son compte à cet imposteur.

Le meilleur moyen était donc de rejoindre le service de police qui enquêtait sur lui.
Le plan de Tom Jedusor était simple : convaincre le service de police de l'engager en tant qu'apprenti ou stagiaire. Il n'avait besoin que d'une seule chose : son charisme naturel. Dès lors, il s'empressa de constituer un dossier solide qui lui permettrait d'obtenir un stage au sein du département de police de Miami. Ne trouvant pas ses compétences en informatique suffisantes pour créer un dossier convaincant, il opta pour une méthode qu'il connaissait mieux.

À la fin de son service, il se rendit chez John Retrino, accompagné de son fidèle python géant. Sans attendre l'invitation de ce dernier, Tom s'invita dans l'appartement lugubre de l'informaticien. La vue du serpent suffit à terrifier le pauvre homme.
— Je vous laisse la vie sauve en échange d'un seul service, Monsieur Retrino, s'exclama Tom. Fabriquez-moi un dossier étudiant solide. Pas de tours de passe-passe ou de documents de mauvaise qualité. Je vous rappelle que je connais votre adresse.

Alors qu'il détaillait sa requête, l'informaticien se mit au travail sous l'œil attentif du python géant et sous la menace implicite de Tom. Une fois le résultat satisfaisant, Tom lâcha son serpent sur l'homme. Il n'allait pas le laisser vivre après avoir vu son visage. De plus, le meurtrier aimait voir le sang de ses victimes couler sur le tapis qui peu à peu prenait la couleur de l'hémoglobine. Voilà de quoi rouvrir l'enquête sur le fameux "tueur au serpent", dont les détectives du bar parlaient avec tant d'assurance, et par la même occasion susciter l'intérêt d'un certain justicier.

Après mûre réflexion, Tom avait conclu que le Boucher devait forcément faire partie de la police. Comment pourrait-il autrement savoir précisément qui était coupable ou non, et qui méritait de passer sous le jugement de ses lames ? Il serait probablement un loup solitaire, ou bien un individu qui semblait sociable au premier abord mais qui portait un masque, comme lui. Une fascination naquit alors chez Tom. Ici, dans cette pièce, son nouveau camarade de tuerie pourrait-il partager son désir de domination ? Si c'était le cas, il devait absolument l'éliminer. Un seul sorcier pouvait dominer le monde, et ce serait lui : Tom Elvis Jedusor, héritier de Serpentard et l'élève le plus érudit ayant jamais franchi les portes de Poudlard.

Le lendemain, il consacra sa journée à étudier les habitudes et la personnalité de Maria LaGuerta, la lieutenant de la brigade spécialisée dans les homicides, son billet d'entrée dans le département de police. Cette femme était intrigante. Elle savait gérer la presse pour déjouer les questions pièges des journalistes et ne donner que le minimum d'informations. Son apparence toujours soignée reflétait étrangement un besoin de validation extérieure, comme si elle cherchait seulement à être reconnue pour sa valeur propre. Sa posture dégageait assurance et ambition. Tom était persuadé que LaGuerta cherchait à gravir les échelons de la hiérarchie. Peut-être que s’il se montrait suffisamment subtil, il pourrait lui laisser entendre qu’il pourrait l’aider dans cette ascension. Tom en était convaincu : c’était sa meilleure option.

Pour séduire LaGuerta, Tom s’habilla du costume le plus somptueux qu’il possédait. L’habit, bien que volé, lui allait parfaitement. La chemise blanche contrastait avec le vert sombre de la veste, rappelant subtilement les couleurs de Serpentard. Ses boucles auburn tombaient légèrement sur son front, et son regard était déterminé, renforçant sa prestance. La bague des Gaunt reposait fièrement sur son doigt, symbole silencieux de sa puissance à venir, bien que son aura magique restât indétectable. Ainsi vêtu, Tom se rendit au département de police.

Le Miami Metro grouillait de vie ce matin-là. Le cliquetis des claviers, les conversations hâtives, les sonneries de téléphones et l’odeur entêtante du café se mêlaient dans un brouhaha familier. Le département homicide ressemblait à une fourmilière disciplinée, mais l’ambiance était alourdie par la fatigue et les dossiers en attente. Les enquêteurs, concentrés sur leurs tâches, n’avaient pas l’habitude qu’un élément extérieur vienne perturber leur routine.

Puis les portes vitrées s’ouvrirent. Tom Jedusor franchit le seuil.

Le silence ne fut pas immédiat, mais presque. D’abord, quelques têtes se levèrent, distraites. Puis l’attention se propagea : d’un bureau à l’autre, les regards se fixèrent sur lui, intrigués, perplexes, parfois amusés.

Sa silhouette se découpait avec une netteté étrange dans le décor banal de l’open space. Grand, mince, vêtu d’un costume sombre dont la coupe semblait presque trop raffinée pour ce lieu, il avançait avec un calme calculé. Chaque pas était étudié pour ne pas paraître hésitant. Il n’avait rien du stagiaire maladroit que l’on aurait pu attendre.

Ses traits étaient austères. Son visage anguleux, presque aristocratique, contrastait avec les mines fatiguées des enquêteurs. Ses yeux gris balayaient la pièce comme un rapace survole son territoire. Et pourtant, malgré cette froideur, il dégageait une aura magnétique difficile à ignorer.

— Putain, c’est James Bond, ou quoi ? souffla Vince Masuka, incapable de réprimer un sourire grivois.
— Trop clean, trop british, répondit Debra Morgan en croisant les bras. On dirait qu’il s’est perdu sur le chemin d’un défilé de mode.

Un murmure parcourut la pièce. Certains ricanaient, d’autres fronçaient les sourcils, mais tous avaient cessé de travailler. L’homme nouveau venu semblait nimbé d’une étrangeté fascinante. Tom ne réagit pas. Son regard glissa sur les visages avec une indifférence presque hautaine. Pas de sourire poli, pas de tentative de sympathie. Seulement cette assurance glaciale qui forçait l’attention.

Au fond de la pièce, derrière la vitre de son bureau, Maria LaGuerta observait déjà. Le brouhaha lui avait mis la puce à l’oreille. Elle vit l’homme s’avancer, d’un pas souple, vers sa porte. Intriguée, elle se leva, ajusta sa veste et l’attendit debout. Quand Tom arriva, il toqua à peine — un geste symbolique plus qu’une demande de permission — puis entra sans attendre de réponse. LaGuerta nota le détail : déjà, il ne respectait pas entièrement les codes.

La porte se referma. Le bruit du département fut soudain étouffé. Le silence tomba dans le bureau.

— Monsieur Jedusor, c’est bien ça ? demanda LaGuerta, son accent appuyant légèrement les syllabes du nom inhabituel.

Tom inclina la tête avec élégance.
— Lieutenant LaGuerta. C’est un honneur de vous rencontrer.

Il s’assit sans attendre l’invitation, mais avec fluidité, donnant l’impression qu’il rendait service en prenant place. LaGuerta s’installa derrière son bureau, bras croisés. Elle le dévisagea longuement, cherchant à percer le mystère de cette assurance inhabituelle.
— Je vais être franche, dit-elle. Je reçois rarement des étudiants étrangers, et encore moins ceux qui veulent s’intéresser à l’homicide. C’est… atypique. La plupart préfèrent les labos, les analyses, les bibliothèques. Pourquoi vous ? Pourquoi ici ?

Tom laissa passer un silence assez long pour qu’elle sente la provocation. Puis il répondit calmement :
— Parce que c’est ici que se trouve la vérité. Les crimes révèlent ce que les hommes cachent. Le laboratoire analyse les faits, mais le service homicide affronte directement la noirceur humaine. Si je veux apprendre, c’est auprès de ceux qui font face à cette réalité chaque jour.

Son ton n’avait rien d’enthousiaste. Pas d’hésitation, pas de maladresse. Chaque mot était pesé, posé avec un aplomb qui surprit LaGuerta.

Elle pencha la tête, plissant légèrement les yeux.
— J’ai vu beaucoup de jeunes chercher à impressionner. Mais vous… vous ne ressemblez pas à un étudiant. On dirait que vous êtes déjà… formé. Trop sûr de vous. Et ça m’inquiète.

Tom soutint son regard avec intensité :
— Est-ce un défaut, Lieutenant, que de savoir ce que l’on veut ?

Elle se redressa, piquée.
— C’est un défaut quand ça sonne comme de l’arrogance. Et ici, l’arrogance fait des victimes.

Un mince sourire étira les lèvres de Tom :
— Alors je tâcherai de transformer cette arrogance en utilité.

LaGuerta claqua son stylo contre le bureau, agacée par ce ton trop lisse.
— Vous savez, quand quelqu’un cherche trop à convaincre, j’ai tendance à croire qu’il ment.

Tom ne broncha pas.
— Peut-être. Mais alors, vous devriez vous méfier de vous-même, Lieutenant. Vous passez vos journées à convaincre : vos supérieurs, vos équipes, et les familles de victimes. Même quand vous savez pertinemment que la justice n’apportera pas la paix qu’elles attendent.

Le silence s’épaissit. La remarque avait frappé juste. LaGuerta inspira profondément, les lèvres pincées.
— Vous avez du culot, lança-t-elle froidement.
— Ou simplement de l’honnêteté, répondit-il dans un souffle.

Ils restèrent quelques secondes immobiles, leurs regards accrochés comme deux lames croisées. Dans l’air flottait une tension électrique, une bataille invisible où chaque mot était une estocade.

Finalement, LaGuerta se redressa sur sa chaise, reprenant son masque de contrôle.
— Très bien. Soyons clairs. Vous aurez un accès limité. Observation uniquement. Pas d’implication, pas d’initiative. Si vous franchissez la ligne, vous êtes dehors en moins d’une heure.

Tom inclina légèrement la tête, comme s’il acceptait une faveur royale.
— C’est tout ce que je demande.

Il se leva, d’un mouvement fluide. Son regard croisa une dernière fois celui de LaGuerta, une étincelle glaciale brillant dans ses yeux. Puis il quitta le bureau, laissant derrière lui une subtile odeur de défi.

LaGuerta resta seule, les doigts crispés sur son stylo. Elle avait voulu le tester, le déstabiliser. Et pourtant, c’était elle qui avait l’impression d’avoir perdu une manche dans un duel invisible.

Elle s’autorisa un soupir.
Ce garçon n’était pas normal. Trop lisse. Trop charismatique. Trop dangereux.

Et pourtant… elle venait de lui ouvrir la porte.
Une semi-obscurité régnait dans le laboratoire. C’était ici, à la faible lumière du labo, que Dexter Morgan réalisait ses analyses. La paix et le calme faisaient de cet endroit un paradis au milieu du chaos ambiant de l’open space. Le silence qui régnait allait bientôt être brisé, et à cause de la seule et unique Debra Morgan.

Elle déboula en trombe, comme à son habitude.
— T’as vu qui vient d’arriver dans le service ? Le putain de mage noir en personne. Voldemort.

Les mots qui sortaient de sa bouche n’avaient aucun sens. Dexter leva les yeux vers la fenêtre du labo et aperçut un jeune homme traversant l’open space. Pas de mage noir en vue.
— Comment ça un mage noir ? Voldemort comme dans Harry Potter ? rétorqua Dexter, confus.

— Ces parents devaient vraiment le détester pour l’appeler comme ça, expliqua Debra. Masuka et moi avons écouté à la porte de LaGuerta : il va faire un stage d’observation chez nous. Il n’est pas d’ici, ça se voit.

Dexter observa l’inconnu quitter le département. Il ne put s’empêcher de se demander qui était vraiment cet homme. Si son nom était vraiment Tom Jedusor, il pourrait avoir un lien avec le meurtre au serpent de l’autre jour. Après tout, Masuka avait bien trouvé des écailles de serpent dans le cou de la victime.

Les prochaines semaines allaient être très intéressantes, Dexter en était persuadé.

Chapter Text

L'odeur du café trop corsé régnait dans le labo. C'est dans cet environnement familier que Dexter s'occupait des analyses pour le département de police, mais aussi pour ses propres recherches. Le Tueur au serpent avait piqué sa curiosité, il allait finir sur sa table. Il analysait à l'instant une preuve que lui seul avait trouvée sur la scène de crime : un cheveu trouvé sur la robe de sorcier. Ce cheveu ne pouvait pas provenir de la victime puisque celui-ci était blond. Le cheveu trouvé était d'une teinte brune, voire noire. Vu la nature du crime, c'était probablement un règlement de comptes. Mais dans ce cas-là, comment expliquer la présence de cet unique cheveu sur la robe de sorcier ? La victime n'avait aucun moyen d'identification, pas de papier d'identité, et encore plus étrange, pas de portefeuille ni d'argent liquide. Après vérification, les empreintes digitales de la victime correspondaient à celles d'un certain Rick Donnelly. Pas de casier judiciaire, hormis quelques excès de vitesse. Un gars innocent, en soi.

Cet innocent ne serait pas mort pour rien. Dexter le jugerait, il se le jurait. Après plusieurs minutes de recherche d'informations sur ce fameux Rick, il semblait plus qu'évident que celui qui l'avait tué n'avait aucun scrupule. En effet, sa famille possédait un cabinet d'avocats assez réputé dans la région. Il était évident qu'ils n'allaient reculer devant rien pour traduire le responsable en justice. C'était inévitable. Par conséquent, avoir le Tueur au serpent sur sa table allait devenir plus compliqué. La seule piste quant à l'identité du tueur restait les deux personnes dont les empreintes de pas avaient été retrouvées sur la scène de crime, ceux qui étaient partis de manière précipitée, toujours selon les indices trouvés sur la scène de crime. Il lui faudrait être prudent, avec l'enquête en cours sur l'affaire du boucher de Bay Harbor, l'enquête qui cherchait à le coincer, lui. Bon sang, qu'est-ce qu'il détestait ce nom.

Bien que ses motivations fussent nobles, tout le monde ne pouvait pas le comprendre. Le passager noir n'avait pas besoin de motivation, seulement d'une victime à découper. Personne ne pourrait comprendre ce que cela lui coûtait de se limiter à des individus dangereux. Le plus embêtant dans l'affaire du boucher de Bay Harbor restait l'agent spécial du FBI envoyé pour l'occasion : l'agent spécial Frank Lundy, le traqueur de tueurs en série. Il était efficace, il travaillait bien. Même trop bien. Il méritait de finir sur sa table, seulement cet agent spécial ne faisait que son travail. C'était une motivation trop maigre pour passer sur sa table. Ce n'est pas parce que quelqu'un le méritait qu'il devait.

Malgré tout, le masque, les précautions… il y avait quelqu'un qui voyait clair dans son jeu : le détective Doakes, anciennement des forces spéciales. Étrangement, le détective Doakes avait toujours senti que quelque chose ne collait pas à propos de Dexter Morgan. Peut-être que c'était la manie qu'il avait de toujours apporter des donuts pour rentrer dans le moule, ou alors la fascination qu'il avait pour le sang.

Dexter devait à tout prix trouver un moyen de se sortir de cette situation.

Il était neuf heures du matin, le débriefing de la journée allait commencer. Dans la salle de réunion, le lieutenant LaGuerta discutait avec le jeune homme que le reste de l'équipe avait aperçu hier. Le jeune homme semblait sûr de lui, une assurance qui pourrait ne pas jouer en sa faveur, ici. Il portait une chemise simple qui contrastait avec la rigueur de sa posture. Alors que Dexter s'assit comme à son habitude près de Debra, le lieutenant prit la parole.

"Bonjour à tous, veuillez, je vous prie, accueillir chaleureusement Tom Jedusor ici présent qui réalisera un stage d'observation auprès de notre équipe. À présent, passons au briefing pour la journée. Je charge le détective Doakes de l'inconnu déguisé en sorcier, l'équipe d'enquête sur l'affaire du boucher de Bay Harbor composée par l'agent spécial Lundy peut maintenant disposer, vos enquêtes seront redistribuées parmi les enquêteurs disponibles." déclara LaGuerta, d'une seule traite.

Puis tout le monde se mit au travail. C'était étrange d'avoir un stagiaire ici, se dit Dexter. Encore une paire d'yeux dont il fallait se méfier. Alors qu'il retournait dans son labo, il observa d'un coin de l'œil Masuka qui se présentait à lui, accompagné de Debra. Quand on pense à la manière dont ils parlaient de lui hier, c'était surprenant.

"En plus de notre boulot, on doit faire la garderie pour étudiant en cravate ?" ajouta Debra. Pas étonnant qu'elle réagisse comme cela, Debra restait Debra.

Le reste de la journée se déroulait tranquillement, pas de vagues. Hormis un curieux qui tentait de s'immiscer dans l'intimité de son labo. Le jeune stagiaire était poli, il posait des questions pertinentes sur son travail, puis repartait vers les détectives. Il y avait quelque chose d'étrange dans le comportement de ce garçon. Déjà, il était trop propre sur lui, trop poli pour quelqu'un qui avait demandé à faire un stage à la brigade homicide. La manière dont il parlait était calculée, comme si chaque mot, chaque intonation, chaque expression étaient choisis soigneusement. Il portait un masque, c'était certain. Tout chez lui transpirait le faux, de son apparence soignée jusqu'à ses interactions avec les autres. Un peu plus tard, alors qu'il était occupé à ruminer sur l'affaire du Tueur au serpent, le stagiaire entra dans son labo pour approximativement la dixième fois de la journée.

"Toujours occupé à regarder ces photos ?" demanda-t-il. Les dites photos de la scène de crime étaient étalées sur le bureau, très clairement visibles. Comment réagirait-il en les voyant de plus près ? Serait-il choqué, effrayé ? Ou encore aurait-il un mouvement de recul ? Il rassembla les clichés avant de les tendre au nouvel arrivant.

"Jette donc un coup d'œil, puisque tu es là pour observer." répondit Dexter en lui tendant les photographies. Le stagiaire esquissa un sourire bien dissimulé en regardant les clichés. Un sourire qui disparut presque automatiquement.

"Ces clichés sont affreux, vous avez vraiment besoin de tout photographier ?" répondit Tom. Ses paroles étaient remplies de compassion pour la victime, mais son regard racontait une autre histoire. Son regard était presque fier. Mais fier de quoi, au juste ? De toutes les réactions possibles et imaginables, celle-ci était bien la moins probable.

Le Passager Noir lui murmurait qu'il y avait quelque chose de pas net chez ce garçon, comme s'il méritait sa place sur sa table. Non seulement il n'avait pas eu de réaction à la vue de ce cadavre mutilé, mais en plus il avait paru prendre du plaisir à regarder ce cliché. Le rictus de compassion qu'il avait esquissé était tout sauf sincère.

La réaction qu'il avait eue en regardant les photos était aussi étrange. Même Dexter n'avait pas pu s'empêcher d'avoir un haut-le-cœur lorsqu'il avait découvert sa première scène de crime. Cet homme n'était pas normal, et Dexter en connaissait un rayon sur ce qu'être anormal signifiait. Il fallait définitivement le garder à l'œil.

"Que vois-tu sur ces clichés, qu'en déduirais-tu ?" demanda Dexter, curieux.

"La victime n'était clairement pas seule si on en croit les traces de pas dans le sable." Il examina un autre cliché de manière attentive.

"De plus, les traces autour du cou suggèrent une mort par strangulation. Seulement, pour étouffer quelqu'un de la sorte, il faut se placer derrière la victime. Les traces de pas indiquent que les deux personnes qui l'accompagnaient se tenaient assez loin." annonça Tom, d'une voix assurée.

"Les marques autour du cou sont très épaisses, à mon avis elles n'ont pas été réalisées par une arme ou un objet mais plutôt par un animal, un serpent pour être précis." Dexter en resta sans voix. Il était arrivé aux mêmes conclusions que lui sans la moindre expérience.

"C'est exact, nous avons même trouvé des écailles de serpent dans le cou de la victime. Bravo !" s'exclama Dexter sur un ton de fausse sympathie. Il fallait définitivement le garder à l'œil. Un individu avec une telle capacité d'analyse, ça ne courait pas les rues. Il devait forcément avoir un but dépassant le simple stage d'observation.

Pour Tom Jedusor, ce stage était d'une banalité déconcertante. S'il pouvait arriver aux mêmes conclusions que ces policiers en observant juste quelques clichés, ils devraient pouvoir découvrir l'identité du tueur en quelques jours seulement. Après tout, avoir commis le meurtre en question aidait énormément lorsqu'il fallait deviner des éléments du crime en question.

Pour son plus grand malheur, la cellule d'enquête qui était chargé de l'affaire du boucher de bay harbor avait un accès limiter à ceux faisant partie de la cellule d'enquête. Etant un simple stagiaire, il n'y avait donc pas accès. Il n'avait cependant aucun doute sur l'animosité qui régnait dans la salle réserver à l'enquête. Les discussions y étaient vives et les débats venimeux. Son poste de stagiaire lui permettait non seulement de réunir des informations sur le monde de la police et les méthodes d'investigations mais aussi d'observer les comportements des détectives. Il pouvait ainsi prédire les réactions de chacun en fonction des différentes scènes de crime.

Il y avait bien une personne qui sortait de l'ordinaire face au reste de l'équipe.

Debra Morgan ne savait pas faire dans la finesse. Elle était vulgaire, et surtout elle ne cachait pas le fond de sa pensée. Son frère était l'expert en tache de sang du labo.

Debra n'était pas sensible à son charme, à chaque interaction elle crachait son venin. Elle ne se laissait pas troubler par ses bonnes manières. Elle disait ce qu'elle pensait sans jamais dissimuler ses intentions. Elle ne l'aimait clairement pas. Elle allait être un problème. Si elle fouinait trop, elle pourrait devenir dangereuse. De plus elle semblait doter d'un instinct hors pair sur les criminelles. Fort heureusement, Debra faisait parti de l'équipe enquêtant sur l'affaire du boucher de bay harbor. Elle passait donc la majorité de son temps dans la salle réserver à cette enquête.

En milieu d'après-midi, le lieutenant LaGuerta sortit de son bureau, annonçant la découverte d'un cadavre. Alors que tout le monde se préparait à partir pour la scène de crime, Tom sentait l'excitation monter. Il allait enfin découvrir comment la police travaillait face à un cadavre, il allait découvrir quels méthodes les moldues utilisaient pour découvrir la vérité. Une fois sur place, Tom reconnu immédiatement le bâtiment.

C'était l'immeuble ou l'informaticien vivait, celui qui l'avait aidé à constituer un faux dossier étudiant. C'était l'occasion rêvé d'observer les méthodes de la police, et surtout si besoin les mettre sur une fausse piste.

"De toute façon je doute qu'il puisse faire le lien entre l'informaticien et moi" se dit-il. Ce n'est pas comme si l'équipe de policier avait des faculté de raisonnement or du commun. L'exception était peut-être Debra, heureusement pour lui, elle n'était pas présente sur les lieux du crime.

Lorsque l'équipe entra dans l'appartement plongé dans l'obscurité, une odeur de putréfaction régnait. L'odeur de la mort. Les légistes se mirent immédiatement au travail. Décortiquant chaque aspect de la scène de crime, cataloguant chaque preuves. C'était un travail d'expert. Les deux hommes, Dexter et Masuka travaillait en parfaite harmonie. L'un prenait les photos du cadavre, l'autre relevait les détails qui permettrait d'identifié la cause de la mort.

"Mort par strangulation." annonça le chauve.

"Eh bah, au moins lui, il a eu la chance d'avoir quelqu'un qui voulait vraiment lui passer la main autour du cou... C'est déjà plus d'action que moi cette semaine." ajouta Masuka, son rire résonnant dans l'appartement exigu.

"Regarde les marques, elles sont beaucoup plus épaisse que des simples mains. C'est comme pour le type en robe de sorcier" rétorqua Dexter.

Tom retient son souffle, les experts sont vraiment redoutable, ils pourrait déjà avoir fait le rapprochement. Le commentaire que Dexter venait de faire ne laissa pas Tom indifférent. C'était exactement la réaction que l'expert attendait. Un drôle de rictus était apparu pendant une demi seconde sur son visage. Dexter en était maintenant persuadé, ce Tom Jedusor avait un lien avec ces meurtres. Ces véritables intentions dans le service de police restait cependant inconnu. Alors qu'il continuait d'examiner la scène de crime, un détail qui avait échapper à la police ne passa pas inaperçu. Il devrait revenir plus tard pour vérifier, en attendant il devait s'assurer que personne ne le remarque. Masuka était trop occupé avec l'examen du cadavre pour le remarquer. Les détectives étaient occupés à interrogé la personne qui avait découvert le cadavre, la gardienne d'immeuble.

Il restait simplement le stagiaire, Tom. Il l'observait avec intérêt. Comme si il avait compris que Dexter le soupçonnait silencieusement. Son nom était dotant plus étrange. Il avait déjà été confronté à des tueurs dissimulant leurs identité derrière des faux noms, mais jamais quelqu'un qui utilisait un nom aussi reconnaissable. C'était suspect. Pourquoi donc faire ouvertement référence à cette saga en particulier. Un peu plus tard dans la journée alors que tout le monde rentrait chez eux, Dexter prit la direction de la maisonnette dans laquelle Rita, sa petite amie habitait. Les enfants étaient toujours heureux de le voir, comme d'habitude. Il passa un peu de temps à aider avec les devoirs avant d'enfin se retrouver seul avec Rita, lorsque les enfants allèrent enfin se coucher.

"Cody à encore fait des cauchemars à propos de ce fameux boucher de bay harbor dont la presse parle en ce moment" dit-elle d'une voix fatiguée. Dexter détestait ce surnom, il évoquait bien trop d'élément incorrecte.

"Je lui parlerais, on a eu une révélation dans l'affaire, le boucher ne tue que des criminels et surtout pas des enfants." répondit-il.

"Merci Dexter, ça me touche vraiment." répondit Rita, visiblement soulagé.

Alors qu'il quittait le foyer, Dexter entreprit de retourner sur la scène de crime découvert plus tôt dans la journée. Equiper de ses gants et de son kit de laboratoire, Dexter se mit en quête d'indice ayant échapper à ses collègues un peu plus tôt dans la journée. En inspectant sous le lit il trouva alors ce qu'il cherchait, un ordinateur portable. C'était en effet suspect de ne pas trouver d'appareil électronique chez un informaticien. Après avoir déverrouiller l'objet (le code était sa date d'anniversaire, pas très malin pour un informaticien), il entreprit de chercher les preuves dont il avait besoin pour confirmer ses soupçons. Après plusieurs minutes de recherche, il trouva enfin son bonheur.

Le dossier étudiant de Tom Jedusor se trouvait la, parmi d'autre documents sans rapport direct. Mais que faisait ce dossier ici, dans les dossier d'un informaticien sans grande importance ? Dexter entreprit de noter les informations contenu dans le dossier afin de pouvoir les vérifier plus tard. Se pourrait-il que Tom ait utiliser cet homme afin d'obtenir un faux dossier solide pour appuyer sa candidature en tant que stagiaire ? Il l'aurait ainsi éliminer une fois que sa participation a été jugé inutile. Si cette théorie s'avérait prouver, alors Tom Jedusor était encore plus dangereux que ce à quoi Dexter s'attendait car cela signifiait qu'il était près à tuer pour atteindre son objectif. Le Passager Noir en tremblait déjà d'impatience.

Après cette première journée à accompagnée la police de Miami, Tom était perplexe, après une simple journée il avait déjà l'impression d'avoir attisé la curiosité de certain membre de la police.

D'abord celle de Debra Morgan qui malgré son attitude indifférente, était indéniablement curieuse à propos de lui. Ensuite son frère, Dexter Morgan qui avait comme essayer de le piéger lorsqu'il était face au cadavre de l'informaticien. Il avait délibérément laisser sous entendre son implication dans le meurtre en le toisant du regard, lorsqu'il étalait son hypothèse sur l'arme du crime. Ou plutôt sur l'animal qui avait commis le crime.

Hormis Le sergent Doakes, le reste de l'équipe avait été accueillant, ils avaient posé des questions sur son parcours scolaire, son pays d'origine. Bien que la curiosité peut souvent être considéré comme un mauvais défaut, Tom s'était retrouvé à apprécier cette attitude. Son intégration parmi l'équipe était nécessaire si il voulait avoir accès à l'affaire du boucher de bay harbor.

En seulement quelques heures d'observation, il avait pu saisir le mode de fonctionnement du département. Les enquêteurs se faisaient confiance, ils formaient une équipe soudé. Les blagues de Masuka, bien que de mauvais goût venait détendre l'atmosphère lorsque la vue des cadavres jour après jour venaient plombé le moral. Le détective Batista et le sergent Doakes étaient tout les deux très respecté.

Le sergent Doakes avait la réputation de toujours chercher des noises à Dexter en particulier. Peut-être était-ce parce que le sergent voyait clair dans son jeu. Après plusieurs heures à observer l'expert, il avait sembler évidant qu'il cachait quelque chose. Un secret, probablement. Sa propre sœur ne semblait même pas le remarquer.

Il était environ deux heures du matin quand Tom sortit du bar qui l'avait engagé en tant que barman. Il devait toujours continuer de gagner de l'argent malgré sa situation de stagiaire. Ainsi il conservait son travail de nuit et son stage d'observation la journée. Il n'avait jamais eu besoin de beaucoup de sommeil, de toute façon. Tom se mit en route pour l'immeuble de l'informaticien. Après la découverte du cadavre, il avait décidé de retourner sur les lieux du crime pour s'assurer que personne ne découvre aucune trace de son passage. Bien que l'équipe ait déjà examiné les lieux, il était tout à fait possible que l'un des policiers décide d'y retourner pour fouiller plus en profondeur. Alors qu'il s'approchait de l'entrée du bâtiment, des bruits de pas se faisait entendre. Il eu à peine le temps de chercher une cachette et de s'y réfugier que la silhouette de l'intru était déjà visible. Tom reconnut directement la mallette noir que l'homme tenait dans sa main. Il s'agissait de celle de Dexter Morgan, l'expert en tache de sang. Mais que pouvait-il bien faire la.

"Suis le discrètement, je veux savoir ce qu'il a trouvé." Tom ordonna d'une voix sifflante au serpent qui l'accompagnait. Les serpents étaient devenu sa seule source de réconfort. Ils lui rappelaient Poudlard, sa véritable maison. Il décida alors de rentrer dans l'appartement qu'il occupait. C'était trop risqué d'être vu sur les lieux du crime juste après que l'expert du labo y soit aller.

Le silence régnait sur l'open space alors que le soleil se levait à peine. Le manque de sommeil avait raison d'un certain expert en tache de sang. Il avait passé toute la nuit à vérifier les informations du dossier scolaire du nouveau stagiaire. Son existence était plus que bancale. Déjà l'université dont il venait supposément avait été détruite plus de cinquante ans en arrière. Ensuite les informations relatif à son identité était toute sans exception bidon. Son nom ne figurait pas dans la banque des données national, cela signifiait qu'il n'avait jamais eu de papier d'identification, pas de permis de conduire, et surtout ses empreintes digitales et son ADN n'ont jamais été relever. Il y avait donc bien quelque chose de louche à propos de ce Jedusor. D'abord il était irrationnellement intelligent. Il savait gérer la pression et réagir en situation de crise. Ensuite il avait une certaine facilité à ce mettre les autres dans la poches, même Masuka semblait l'apprécier, pourtant le stagiaire ne possédait pas de paire de sein incroyablement disproportionner. Tout ça pour dire à quelle point son aura touchait toute l'équipe. Batista l'avait déjà inviter à boire un verre après le travail. Une invitation que Tom avait chaleureusement accepter.

En effectuant des analyses supplémentaires sur le cheveu trouvé sur le corps de Rick Donnelly, un détail surprenant émergea alors. L'ADN contenu dans la structure moléculaire était particulier. Il remuait, se modifiait et se retordait. En effectuant des analyses plus poussées, il se redit alors compte qu'elles étaient toutes singulièrement différente, comme si ce cheveu n'appartenait pas à la même personne. Pourtant le cheveu était conserver dans un sac en plastique hermétique qui était conçu pour ne pas laisser passer l'air, ni aucune forme de modification. Ainsi Dexter émit plusieurs hypothèses. Soit quelqu'un avait prit la liberté de s'introduire dans son laboratoire et de modifier les échantillons présent. Soit ce cheveu avait des capacités surnaturelles, pratiquement magique. Dexter refusait de croire à la deuxième hypothèse. La magie ça n'existait pas. Quelqu'un s'était donc introduit dans son laboratoire pour modifier la structure moléculaire du cheveu afin qu'il réagisse différemment au test du laboratoire ou alors il avait carrément été remplacé par un autre. Dexter devait alors à tout pris déterminer ce qui s'était passer.

"Si Tom Jedusor a vraiment un rapport avec ce Tueur au serpent, il doit avoir rejoins la police de manière temporaire pour nous lancer sur des fausses pistes. Si j'ai juste alors cela explique son dossier étudiant bidon et ses hypothèses sur la première victime." pensa Dexter.

Tout collait, Si Tom avait en effet tuer Rick Donnelly alors c'était normal qu'il sache comment la victime était morte. C'était décidé. Ce soir le Passager noir se mettait en chasse, il fallait d'abord trouver des preuves qui relient les deux victimes. Un lien, un mobile. A première vue le meurtre semblait impersonnel. L'agresseur se tenait loin de la victime, tandis que le serpent faisait tout. Dexter devait concentrer son attention sur les deux témoins, il fallait à tout prix les retrouver. C'était vital.

En cherchant dans les bases de données du département de police, Dexter tomba sur les informations qu'il cherchait. Le lieu de travail de la victime était à une vingtaine de minutes en voiture. Ainsi il savait quoi faire pendant sa pause déjeuner.

Quand Tom Jedusor arriva au bureau ce matin-là, le lieutenant LaGuerta l'invita dans son bureau. Le stagiaire savait à quoi s'attendre. La veille il avait partagé ses observations avec le reste de l'équipe alors que selon son arrangement avec la directrice du département, il aurait du rester silencieux. Il avait prévu le coup, bien entendu.

"J'imagine que vous savez pourquoi vous êtes la, Mr Jedusor." lança LaGuerta d'une voix tranchante. Elle n'était visiblement pas prête à argumenter avec lui.

"Madame, laissez moi une chance de m'expliquer. Voyez vous j'ai partager mes réflexions concernant une autre affaire avec Dexter Morgan après qu'il m'ait demander mon avis. Il m'a ensuite confirmer que mes opinions étaient fondés puisqu'il est lui-même arriver à la même conclusion que moi. Quand j'ai vu les marques autour du coup de cette informaticien je n'ai pas pu m'empêcher de faire la connexion." répondit Tom

"Je vois, cependant vous n'avez tout de même pas respecter notre accord. Je ne veux pas saper mon autorité en faisant une exception pour vous." Maria était visiblement déjà épuisé par cette entretien, bien qu'il soit encore assez tôt dans la matinée.

" Lieutenant, sauf votre respect, si j'ai raison nous avons peut-être un nouveau tueur en série en liberté et vous vous attendez à ce que j'ignore mon instinct alors que nous pourrions peut-être sauver des vies innocentes" trancha Tom, sans même laisser le temps à LaGuerta de répliquer.

"Tom, je ne vous permet pas de me parler sur ce ton. Je vous demanderai de quitter les lieux sur le champs." dit-elle en haussant la voix. Les éclats de voix parurent jusqu'aux bureaux puisque le sergent Doakes apparut presque immédiatement dans l'encolure de la porte.

"Maria, cette enfoiré te donne du fils à retorde ?" s'exclama Doakes, visiblement inquiet.

"Escorte le jusqu'à la sortie, s'il te plait, James." dit-elle en soupirant.

Le regard de Tom était perçant, allant du sergent au lieutenant. Tout cela aurait été tellement plus facile si il avait encore ses pouvoirs magiques. Il se leva alors, contraint de quitter les lieux. Il jeta alors un dernier regard au bureau qu'il était sur le point de quitter, le sourire aux lèvres.

"N'oubliez pas le sujet de cette discussion, lieutenant. Si jamais il se trouve que j'ai raison j'accepterais vos excuses avec grand plaisir." dit alors l'ex stagiaire en regardant le lieutenant dans les yeux. Puis il quitta les lieux non sans un dernier regard en direction du laboratoire.

Il devait alors tout faire pour que Maria LaGuerta se retrouve contrainte de lui présenter des excuses. Toute sa stratégie avait marcher. Il devait maintenant trouver une nouvelle victime pour forcer la lieutenant à reconnaitre la naissance d'un nouveau tueur en série. Ce tueur en série, ça serait lui. Tom Elvis Jedusor, héritier de serpentard et de la communauté sorcière, dans cette univers moldue en tout cas.

Tom passa ainsi le reste de la journée à traquer une victime potentiel. Il fallait que cela soit une femme cette fois, histoire d'éviter de crée une ressemblance avec ses autres victimes. Au alentour de dix heures du matin, il trouva la fille parfaite pour être sa prochaine victime. La vingtaine, blonde, seule et surtout complètement absorbé par son téléphone. Elle ne faisait pas attention au monde qui l'entourait. C'était la victime parfaite. Alors Tom se mit à la suivre. Lorsqu'elle traversait une rue isolé, il attaqua. Sifflant à son serpent de l'attaquer. Le serpent obéit, se lovant dans le coup de la jeune imbécile avant de serrer de plus en plus fort et de la mordre sur les bras. La pauvre fille pleurait, elle paniquait. Faisant des grands signes à Tom pour qu'il vienne l'aider. Le sourire qu'affichait Tom aurait du l'avertir, lui signaler que Tom n'allait pas l'aider, qu'il était le danger. Pourtant la jeune fille semblait y croire. Son esprit s'embrouillait au fur et à mesure que le venin et le manque d'oxygène la privait de rationalité.

Lorsqu'elle rendit enfin son dernier souffle Tom comprit enfin. Il avait adoré chaque instant de l'agonie dont il avait été témoin. Il avait jubilé devant la souffrance, devant ses yeux qui le suppliait. Il comprit alors ce que cela signifiait vraiment de tuer quelqu'un. Les deux autres fois cela avait été nécessaire, cette fois la, il avait enfin ressenti quelque chose. Quelque chose d'autre que la colère qui le consumait. La colère après son père qui avait rejeter sa mère alors qu'elle était enceinte. La colère contre le monde sorcier qui n'avait jamais lever le petit doigt pour le sortir de l'enfer dans lequel il avait grandi à l'orphelinat. Il se sentait enfin vivant.

Après plusieurs minutes de profonde réflextion, il s'assura que le corps soit bien découvert avant de quitter les lieux et d'attendre l'appel du lieutenant LaGuerta.

Lorsqu'il sortit de son laboratoire au alentour de dix heures, Dexter fut d'abord surpris de ne pas trouver Tom pencher sur les analyses que Masuka était en train de faire. En faite après plus ample observation, Tom n'était nul part dans l'open space. Il décida alors de demander à ses collègues ce qu'il s'était passer.

"C'est dommage que t'es tout loupé Dex" s'exclama Debra "C'était vraiment pas beau à voir, Tom s'est rebeller contre LaGuerta quand il a du s'expliquer sur la raison qui l'a pousser à partager ses idées hier sur la scène de crime. Elle voyait rouge, il a même eu le culot de lui dire qu'il accepterai ces excuses quand elle aura comprit qu'il avait raison. C'était vraiment le spectacle le plus divertissant que je puisse imaginer. Voir LaGuerta en rogne contre quelqu'un d'autre que moi."

Si Tom s'était vraiment fait renvoyé s'était mauvais signe. Il ne pourrait donc pas le suivre ce soir. Et donc il ne pourrait pas découvrir sa véritable adresse puisque celle sur le dossier étudiant était une fausse.

"Tu sais si il reviendra ?" demanda Dexter, avec intérêt.

"A mon avis non, il a blesser l'Ego de LaGuerta, elle a trop de fierté pour s'excuser, peut importe si il avait vraiment raison. C'est dommage je commençais enfin à l'apprécier ce Tom Jedusor." déclara Debra.

Si Tom ne venait plus en stage, cela signifiait que Dexter ne pourrait plus le suivre ce soir. Il allait devoir trouver un autre moyen de retrouver ça trace. Il en était sur, leurs chemins se recroiserait. Et lorsque cela sera fait, il y aura une table entre eux, et une tonne de plastique.